N'oubliez pas de déclarer votre amour pour satan, en postant sur bazzart Hope
Ils sont beaux, ils sont frais, ils n'attendent que vous.
N'hésitez pas à jeter un coup d'oeil aux PVs Hope
on veut plus de boobs :pff:
- la surpopulation de mâles sur le forum
Pensez à privilégier les hippies, les voleurs et les pirates décadanse. (joao)  2250026331
afin de préserver les âmes sensibles, le forum est déconseillé aux moins de 17 ans
Si aucune fiche est postée après cinq jours, votre compte sera supprimé.
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

décadanse. (joao)

 :: ET ILS RIENT :: FICHES V1 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(#) Mer 16 Oct 2013 - 4:36
joao ingram dit « gram »

âme égarée
Héritage Infortuné ♆ Ingram, bien qu'il n'y a pas le moindre gramme de quoique ce soit, sur lui. Des grammes de n'importe quoi, oui, plutôt, au fond de soi. Des grammes de colère, de rage et puis de franchise. De bêtises, aussi, pourquoi pas, et puis de tralala. Ingram ; des grammes de n'importe quoi, de débris, surtout, quelque chose que toi, que vous, ne comprenez pas. Appellation aux Origines Contrôlées ♆ Il y a João qui s'est perdu au travers le temps. João qui était un vilain garçon, à l'école. João qui écoutait un peu papa, il fut un temps. Puis, il y a Gram. Gram, le trouble-fête. Gram, le fou du roi, du diable, oui, qui sourit quand ça ne va pas et qui enfonce son doigt sale dans la plaie. João ou Gram, qu'importe ; c'est le petit monstre, là, ou alors grand, comme tu veux, qui se trouve droit devant.  C'était mieux avant ♆ Le temps file, et il ne l'attrape pas. João ne bouge pas, là, et puis il attend. Qu'importe que cela fasse vingt ans, ou alors cinquante ans. Ce n'est que du temps. Mais si âge il faut, la terreur se trouve à avoir vingt-cinq démences à son esprit. Première Bouffée d'air ♆ C'en est presque drôle, une blague un peu amère, au vue du caractère. Et pourtant, vingt-quatre décembre, il fut un temps, le bébé naît. Bout de choux, petit bonheur, souffrance infernale, pendant des heures. Au travers des draps poussières et les cris des enfants, dans la pièce à côté. João, il est né, là, une journée de religion. Il est né juste là, dans la chambre des parents, un peu brusquement, un peu douloureusement, et ça, c'est resté à jamais.  Papa et Maman ♆ Il est grand, le père, le genre de mec un peu amer, celui qui lève les poings, qui grogne, baise et puis ronfle, quand ça lui suffit. Celui qui fait naître des frissons dans le dos, avec son accent un peu russe, même si au fond, il l'est pas réellement. Celui qui a des gênes de russe, oui, le nom surtout, quelque part par ci ou par là, peut-être. Et puis il y a la fleur, là, au creux de ses doigts. La petite lolita un peu trop maigre, celle qui semble s'envoler, avec le vent. Celle qui a un caractère un peu effacé, et puis les yeux cernés. Le corps épuisé et les yeux qui n'en peuvent plus, là, de pleurer. La pauvre petite maman torturée. Et puis, au travers de tout cela, tant d'enfants. De frères et de soeurs, sans attaches, perdus au travers du temps. C'est qu'un bordel, au final, un peu russe, un peu brésilien, mais surtout, bâtard.  Dans mon lit ♆ Ça commence avec les doigts, dans les culottes. Un peu d'humidité, là, qui se crée. Un chaton, tout doux, qui commence à être mouillé et puis à miauler, à ronronner. Une tigresse qui naît, des seins qui se collent, là, tendrement. Une bête qui sourit, là, dans le noir, qui sort de sa tanière, longue, grosse, assoiffée, prête à bouffer la tigresse.   Degré de solitude ♆ Le vide. Il est vide, ce coeur. D'un rouge presque parfait, pulsant avec une force bien vive, mais vide. Il ne veut pas, non, se remplir. Il n'y a que du sang, carmin, parfait, venin, qui peut s'y glisser. Il n'aime pas, João. Il aime les corps, de baisers de feu et de caresses obscène, mais les âmes, il n'y croit pas. Il n'en voit pas l’intérêt. Le coeur bat, et la queue baise. Il n'y a que ça.  Tromper l'ennui ♆ Les poings en sang, le nez fragment, il est là, pourtant, souriant. C'est l'excitation du moment, le plaisir de l'instant. La folie, là, qui naît. Un être à punir, une âme à avertir. Chien en colère, bête lâchée sur une proie, le voilà, le terrible bourreau, l'avertissement. Le diable vivant, le châtiment. Le jeu terminé, le voilà souriant, le sang séché, là, sur les vêtements. Il joue, comme un enfant, les yeux grands. Il observe, attentivement, les bêtes qui s’entre-tuent, les âmes qui se meurent, tout bonnement.  Tombé dans le trou à rat ♆ Trois personnes. Trois terreurs. Trois pleurs, ou alors plus. Des milliers de douleur et de rancœurs. Trois années, oui, que les voilà emprisonnés, un peu damnés. Trois années, pour lui, qu'il est libéré, noyé dans un monde qui lui semble être enchanté.   La nouvelle famille ♆ Crapule


au-delà des dunes
Joli prénom ♆ mélanie  Pseudo pas beau ♆ NEO Nombre d'hivers endurés ♆ vingt Pierre précieuse préférée ♆ celle de tes yeux Compagnie de voyage ♆ avec ta maman Mot doux ♆ pff. Degré d'addiction ♆ je suis l'addiction. Sésame ouvres-toi ♆ passé entre les cuisses d'Adolf (validé) Tête de cochon ♆ Micky Ayoub Remerciements ♆ tumblr. Mot d'amour en plus ♆ ta mère est bonne.
Avant de nous entrer dans l'âme, il nous effleure ; une fois pénétré pour nous briser, vient l'heure où sur l'épars débris de nos cœurs d'homme, il pleure ! ▲ NELLIGAN
LE FOU DU DIABLE
Elle est pas là, non, la délicatesse. On dirait qu'elle s'est fait la malle, qu'elle a foutu le camp, quand elle a vu la bête qui était là. Elle est absente, oui, la tendresse, tout comme les belles manières. Les masques, les mensonges, ils glissent, le long de sa peau, car il n'en veut pas, de tout ça. Il est pas beau, pourtant, de coeur, Gram. Il est pas beau, João, avec ses sourires un peu déments, avec ses mots un peu trop crus. Il a sa vie, et puis sa manière de la voir. Il a son monde, là, sa vision du monde, et il y tient. Il ne se laisse pas berner par les gens, il ne se laisse pas manipuler, encore moins caresser, toucher, embrasser. João, il est là, toujours plus grand, toujours un pas devant, toujours là, à penser, à agir pour ceci et pour cela, car il sait. Il ne les mâche pas, ses mots, João. Il ne ment pas, non, le grand garçon, peut-être a-t-il gardé son âme de garçon, oui, tout bonnement, mais ce qu'on dit, dans les rues, c'est qu'il est bien méchant, bien démon, dément. João, il sourit de toutes ses dents, quand il vous voit, et puis il vous dévisage longuement, quand vous passez à côté. Il se stoppe tout bonnement, se redresse sans cacher quoique ce soit, et puis il attend. De voir quelque chose venant de vous, de vous comprendre, savoir ce qu'il pourra faire avec lui. João, il ne parle pas, aux gens sans façons, à ceux qui ne sont qu'ombres. João, il brise les jouets qui semblent amusants, et puis il baise les princesses un peu trop belles. João, il s'amuse comme un grand enfant, sans le moindre mensonge, en révélant tout clairement. João, c'est la bête qui grogne et qui ronronne, le lion que l'on ose voir chaton.

João, c'est le mec aux idées fixes, arrêtées, aux pensées qui ne veulent pas dévier ou changer. João, c'est celui qui a une manière différente de penser, peut-être juste pour certains points, et si macabres pour d'autres. João, c'est un homme d'honneurs, un homme de paroles et d'actes, et on pourrait en venir à le craindre, pour ça. João, c'est celui qui joue avec la Mort, la peur et la douleur. C'est celui qui sort les poings, pour ce qu'il juge juste, même si ce ne l'est pas nécessairement. Celui qui frappe, là, qui cogne et qui mord, qui massacre. Celui qui n'utilise pas d'armes à feu, qui ne croit pas en tout ça. Celui qui n'use que de ses poings, qui cogne juste qu'à la fin, juste avant, oui, et qui cesse l'instant avant le dernier souffle. João, c'est celui qui ne tue pas. Celui qui vous laisse là, au sol, agonisant. La mort, elle est douce, si douce, oui, pour vous. João, il n'envoie pas les gens là-bas. Il préfère les laisser dans la vie, où la douleur règne, où il la contrôle et la fait surgir brusquement, pour que vous vous souvenez. Pour que la prochaine fois, l'erreur n'arrive pas de nouveau. La bête, là, l'animal enragé, assoiffée de sang, assoiffée de sang, celle qu'on envoie, pour punir les junkies qui ne paient pas. La bête, sauvage, folle, qui ne les aime pas. Celle qui ne supporte pas, non, les déchets de la société, les connards aux veines trouées, aux narines pleines et à l'esprit dans les cieux.

Crane rasée, botte à semelle d'acier.
Sourire troublé, carcasse dénudée.
Il est là pour vous hanter, pour vous marquer, pour vous changer, et qu'importe si vous le désirez.

João, c'est le souvenir qui ne cesse de revenir, l'image qui ne s'efface. C'est l'obsédé, la liberté. Celui qui baise votre mère, votre soeur, et qui vient vous voler un baiser. João, c'est l'homme des femmes, celui qui vous fait presque croire que c'est normal. João, c'est du sexe, que du sexe, rien d'autre, aussi net. João, il vous baise, il vous respecte. João, c'est celui qui crache contre le viol, contre la violence envers les femmes. João, c'est celui qui ne croit pas en l'amour, celui qui n'aime que contre la peau suante, puante, celui qui vous baise à vous en prendre votre âme, à vous faire hurler jusqu'aux cieux et qui part, un baiser contre vos lèvres humides. João, c'est celui qui rit des pds, qui se moque de la société. Celui qui sait même pas, au fond, comment ça fonctionne une télé, un ipod ou même un walkman. João, c'est celui qui se refuse presque à la technologie, et qui sourit, là, dans le trou du diable.

Il donne des leçons, le vilain démon.
Il vous tient en vie, vous sort de l'état de zombie.
Il joue avec votre souffle, change votre monde, un instant.
À coup de mots et de poings, il se fait une place dans votre esprit.
Vous voilà épris.


Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(#) Mer 16 Oct 2013 - 4:37
vipérin morbide

l'étrange
Pupilles dilatées, poings serrés, le démon en vient à s'éveiller. C'est une bête que l'on ne peut contrôler, un animal prêt à tout dévoré pour ne laisser que des fragments craquelés. C'est le démon tout entier, l'âme pleine d'idées, marquant le corps assez fort pour toucher l'esprit, assez fort pour rester bien imprimé. C'est le sang, là, sur sa peau, contre ses jointures et son âme qui rougeâtre sous la lumière vive du soleil, brille sous la lune amère. La bête qui, telle un pan, dévoile les blessures de sa dernière guerre. Le sang, rouge et vil, fluorescent et marquant, qui se glisse contre sa peau et sans ses veines pour ne pas s'effacer. Les marques qui ornent les vêtements dans les quitter, les tracées de sang qui s'installent sur les murs où il s'est appuyé. Luciole au milieu de la noirceur, perle de sang tentateur, la bête caresse son venin du bout des doigts, orne sa peau de dessins sanglants, amusants, parfois. C'est sa queue, pleine, dure, gorgée de vie, qui capte tous les regards environnants. Blessures de guerre, il les voit comme des trophées, et même dans le noir, son sang vient à ne jamais vous quitter.
(c) AMIANTE

São Poeira
Vile création qu'est la femme, armée de ses attraits pour attirer, au creux de l'antre, les hommes obscènes, les soldats du diable. Les yeux dans ses seins - il ne se souvient même pas la couleur de ses prunelles - João a suivi une belle, et la cage, dorée à ses yeux, rouillée aux autres, s'est refermé. La bête en cage aurait pu être tourmenté, enragé et tout cassé, et pourtant, des trous noires, cadavre d'étoiles, se sont mis à briller, là, dans ses prunelles de rebelle. La haine qui dégouline de son être s'affaisse contre les faibles et un sourire, grand, puissant, orne ses lèvres gercées par les baisers. Si on appelle pareil endroit l'enfer, à ses yeux, il n'en voit qu'un bonheur, qu'un paradis un peu détruit qui, il semblerait, il suffit. Homme de valeurs et pourtant, tourments de plusieurs, João orne les rues de terre, parcourt les bidonvilles, souvent, comme le fou du roi, le soldat parfait de l'être sinistre, tout en bas. Démon dément, il est là depuis trois ans, amoureux de l'enfer qui, doucement, lentement, se glisse sur cette terre. Corps tremblant d'excitation, de mots indécents, il est là,  João, l'homme que l'on devienne démon, le démon que l'on ne croit homme, cherchant la peur, dans vos pleurs, repoussant la mort, contre votre peau. Le village ; sombre terrain de jeu.
(c) AMIANTE
De cette proie échue à ces démons des nuits n'était autre que ma Vie en loque, aux ennuis vastes qui vont tournant sur elle ainsi toujours, déchirant à larges coups de bec, sans quartier, mon âme, une charogne éparse au champ des jours, que ces vieux corbeaux dévoreront en entier. ▲ NELLIGAN


enfant poussière


Poussière, sous les pas ; c'est un trou à rat, un piège déjà en train de se refermer, et puis la mort, autour, qui ne cesse de tournoyer. La mort, là, qui pourrie si fort, qui empeste les moindres carcasses traînantes, dans les ruelles déglinguées, dans les bras des maisons brisées. Et puis des enfants, qui essaient d'exister, de rêver ; des nuages de fumée qui les empêchent de voir le ciel azuré, et des mains armées, des corps défoncés, au lieu de câlins échangés et de baisers enjoués. Il n'y a que poisse et vomissure, ordures contre les chaussures. Chaussures abîmées, démantibulées, orteils dévoilés et corps frigorifié.

Tu veux rêver ? Il suffit de te shooter.
Tu veux un peu de silence ? Égorge celui qui est en train de crier.

Enfants au cœur broyé, ils sont là, additionnés, multipliés, regroupés, égarés. Ils sont là, couvert de boue et de dégoût, les yeux voilés par quelque chose qu'ils ne peuvent retirer. Enfants des rats, des malfrats et de dégâts, à quoi bon espérer ? Poings serrés, l'esprit détourné et l'âme kidnappé, ils sont prêt à tout pour exister, pour ne pas succomber. Rapaces des montagnes et vipères amères, ils se fraient une tanière, un chemin malsain, là, pour vomir, voler denrées et biens, un simple brin de pain. Ils ont faim.

Gamins des terres amères, déboires sans la moindre onze d'or, ils ne quittent jamais le port. Démons turbulents, on les compte par cent, par millier, oui, et plus certainement. Âmes de la nuit, ils sont tous si meurtris, trop nombreux pour être nourris, trop grimaces pour être compris. Les enfants Ingram, là, qui dévorent par petits grammes. Terreurs vulnérantes, chimères du père, ils sont à eux seuls une foutue fourmilière. Ils grouillent, là, sur ciel et terre, à voler argent et air. Huit démons courant, huit débris répugnants  ; enfants de l'ivrogne aux poings serrés, cœur braqué et de madeleine aux milles larmes, fragilité qui ne cesse de trembler, ils sont tempêtes et cauchemars, à eux seuls.

Il est démon, tourment de fer et ombre volage. Sourire espiègle, enfant dément. Poings en sang, dents manquantes et folie d'antan, João le mendiant, le friand, l'enfant. João de Rio, enfant de bidonville, garçon oublié des Ingram. Genoux d’ecchymoses, sourire de lutin et corps maigrelet, terreur au cœur, petit bout de vie, dernier éclat d'innocence. Souffle le vent, là, contre ce gramme d'innocence, qui en vient à s'envoler. Enfant qui cesse s'exister, prunelles qui en viennent à se voiler. Sourire, parfois, qui se glisse et qui finit en malice. Pas même dix ans, et le voilà déjà si malfaisant. Échéant, le petit enfant ; rougeoyant, l'âme du minuscule mécréant.

tempête fracas


Fracas, contre le temps qui s'envole, là, avec le vent. C'est la guerre, toujours, à jamais, au milieu de la tanière. Les esprits qui se vident et la vérité que l'on fuit, les hommes qui sortent leurs cornes et les femmes qui crient, pleurent, chouinent, prières muettes, là, au travers de leurs lèvres douces et roses. C'est toujours comme ça ; des cris qui partent de nulle part; une porte qui claque trop fort, un peu de boue, là, contre le sol. Un rot creux, vomissure, là, un peu, dans la gorge, sueur alléchante, dans les airs, folie dans les prunelles du père. Chef qui crie, petit qui rit. Petit grand, oui, maintenant. João, l'enfer. João, fils de guerre. João à la veste trouée, au crane rasée et à l'âme déglinguée, déchaînée, tourmentée. João, les yeux grands ouverts, l'âme éveillée, l'esprit dans les airs, les poings armées de fer. Petit rat devenant chien errant, chien aux dents pleines de sang, esprit dément qui ne suit plus, non, maintenant, les pénibles commandements. Terrible tourment, fléau pour les yeux de maman  ; les jolis yeux qui deviennent nids à larmes, subitement. João, le chien galeux qui ne propose pas de mouchoir, à maman en larmes. João, l'idiot au menton bien haut, au sourire malin, sur ses lèvres de requin. João, compte à rebours, démineur menteur, kamikaze bien naze. Petit rockeur, petit boxeur, les poings sanglants, l'esprit errant, qui se cherche au travers du courant. Pauvre enfant dément, là, riant, la gueule en sang, poing du père contre ses traits effrayants. Folie du sang, friand de gestes flamboyants, il est là, éternel tourment, toujours quémandant. Étoiles obscures, soleils éteints, trous noirs formant, dans ses prunelles en sang, il rit, bruyant. Étincelle de colère, allumette sacrificielle, il est toujours là, toujours là, comme un enfant, prêt pour jouer à la guerre. Champ de bataille, son esprit s'est fait la malle, soudainement. Il ne pense qu'au sang, là, sur ses doigts, ou alors contre ses traits ; il ne pense qu'à l'adrénaline, l'excitation de l'instant, là, qui glisse, frappe, claque, comme le vent.

Mais pas cette fois. Tempête devient calme, un instant, tête blindée, hoche d'haut en bas. Il suit, sagement, s'assoit, tout bonnement, et attend. Il obéit, parfois, le chien errant, pour le chat de gouttière. Il se tait, attend, guette la bête à dévorer, à faire saigner. Il se décale, là, de sa chère maman, pour ne pas être agressé par des sentiments dégoulinants, puants, méprisants.

Et puis, il attend.
Il attend le bain de sang.

Il est là, sans mouvement. Là, les poings serrés, le corps enfoncé, oui, dans le canapé troué. Tête baissée, corps dressé, il écoute, supporte, méprise, oui, les cris qu ne cessent de s'envoler, la réalité, cruelle, pénible, puante réalité, qui se voit enfin exposée. Et il rit, bas, oui, dans le mépris, en entendant le père nié, la mère pleurée, et puis niée aussi, comme pour confirmer. Il ricane, bas, abattu, éveillé, peu trompé, face à tant de lâchetés. Il lève les yeux, João, le coeur tendu, les ongles enfoncées, là, sanglants, dans ses paumes abîmées. Il croise le regard fort, brisé, écroulé de sa pauvre soeur abîmée. Et puis, il peut pas s'empêcher de cracher. De s'en mêler. « C'quoi, t'es trop vieux, l'gros ? t'es pas capable de capter qu'ton connard d'frère, il a violé ta dernière née ? » Le père, il a de la fumée, là, qui en vient à s'envoler, de sa tête d'oiseau déplumé. Les oreilles rougeoyantes, le démon dansant, dans ses yeux injectés de sang. Il crie fort, fracasse le mur, qui tremble un moment. Il lâche ses mots, comme ses postillons, là, au travers de la crasse. Il personnalise sa tanière, sa galère, sa prisonnière. João, il lève la tête, monte sur ses pieds, sur ses boots, là, et attend. Il lève le menton, se fait grand, devant le père hurlant. « Oh ta gueule merde, t'es con. Luana ment pas, et tu l'sais. tu l'sais, p'tain, pour avoir entendu ton frère en parler. hein, ça t'fait bander, mon gros, de l'entendre dire comment il a défoncé ta fille ? p'être que t'as envie d'la défoncer, toi aussi ? » Et il le voit, le porc, dans ses prunelles. La crasse, à même son âme. João, il a envie de le briser. De le cogner, lui et sa sueur dégoulinante, d'y mêler son sang et puis de cogner, fort, longtemps, jusqu'à temps que tout soit bien mixer, sur ses traits d'enfoiré. Il le fait pas, pourtant; maman pleure, comme une lâche, secoue la tête, négativement. Elle lui fout la haine, dans les veines, à être conne et laide, comme elle l'est si souvent, mais il se tait. Il ne l'observe pas. Y'a Luana qui crie aussi, quelque part, presque aussi fort, pour les paroles vexantes. Pour la vérité puante. Il sourit qu'un peu plus, ouais, João, parce qu'il assume, sans soucis. Il laisse les cris se libérer et le cogner. Il attend que la colère soit passée. Et puis il jouit, là, quand il voit le poing se lever, venant du père. Quand il voit les traits de sa soeur, de la chatte de gouttière, être soudain un point de repère.

Signal de départ.
L'art de la guerre, de l'amer, des amères.

Il sourit, crane rasé, poing serré, à pousser la sœur qui en vient à s'échouer, et puis à se prendre le coup. La tête se met à tourner, le corps à tanguer, prêt à s'échouer, et puis le rire, cassé, en vient à s'élever. « P'tain d'enfoiré. » Il rit, les yeux brillants, le sang coulant. Il rit, là, l'adrénaline dégoulinant. Prunelles vers les cieux cachés, un instant, il est là à prier rapidement, à remercier, oui, peut-être, l'enfoiré qui siège tout en haut, dans les nuages de débris, et puis il frappe. Il frappe, le cœur en bonheur, le père qui a déclaré la guerre. Il cogne à briser, se fracasse à en rire, à déchirer ses traits de bébé, et pourtant, sans arrêter. Il jouit de la vie, de l'instant empli de sang, et puis cogne jusqu'au souffle dernier, pour bien en profiter. Il cogne, de ses seize ans, le père de sa colère. Il rit, les dents en sang, le nez giclant, les yeux coquards.

Il fait enfant brisé, une fois le tout terminé. Il fait carcasse décomposée, macchabée échoué, si n'est de ce sourire, oui, qui ne veut pas le quitter. Il sourit, fort, haut, comme ça, le sang échouant contre les traits déments qui père vaincu. Il l'observe, là, assis sur son ventre à califourchon, tapote sa joue, tout bonnement, échappe à la main volante, au dernier coup du soupirant. « Si ton frère lui touche encore, j'lui coupe les couilles en rondelles, et ça, c'que l'début, tu comprends ? » Il lui tapote la joue, encore, renifle brusquement, douleur incluse, le nez en sang. Puis, il se lève, comme ça, tanguant, les sourcils froncés, le rire voilé, bras tendu, vers la soeur ailleurs. Il s'y accroche un peu, dévie vers la chambre, leur chambre, avec elle, dans le silence. Oublie les pleurs de maman, là, contre le père, l'amer, la guerre, échoué encore au sol, et puis prends les vêtements.

Enfants de tourment.
Enfants de guerre.
Orphelins malins.  

danse suintante


Halètements indécents, claquements suants de carcasses excitées ; ils sont là, noyés dans le noir, baignés dans le geste lubrique de leur âme damnée, possédée par la luxure des baisers échangés. Lèvres ensanglantées, elle sourit, la pauvre idiote, le maquillage dégoulinant, là, le long de ses traits ignobles. Elle tend la tête, lève les fesses, la pauvre catin, cherche les lèvres de son démon, du monstre qui est là, allant et venant, la possédant jusqu'à la réduire à cendre, à néant. Elle miaule tendrement, toute tremblante, là, entre ses doigts déments, sous ses dents marquantes. Elle sourit, la bave au long du menton, les seins ballants, tend le cou, par derrière, pour baiser ses lèvres. La bête grogne, lacère son corps d'un coup de rein plus recherché, plus destructeur, et glisse ses serres dans ses cheveux décolorés, ternes, pour la forcer à se détourner. Il ne veut pas, non, João, observer ses traits suants d'obscénité. Mais elle ne comprend pas, la pauvre camée, la pauvre attardée, et elle cambre son dos, cherche la sueur de son torse musclé, de sa croix accrochée, là, contre son dos tatoué. Elle geint de ses lèvres bombées, serre ses cuisses, ses fesses pour l'entendre la quémander. Pour goûter à un baiser plein de saletés. Elle tend le cou, agrippe ses doigts finement peints à son cou, caresse son crane de tremblement, ne voit pas le regard noir, là, qu'il lui tend. Il ne la voit pas, João, au travers du noir. Il tend le cou, un peu, s'évade du baiser, glisse ses doigts jusqu'à ses seins, les serre fort, trop fort, les palpe vicieusement, sans gêne, à l'en faire gémir. Douleur ou plaisir, il n'en a rien à foutre. « Penche toi p'tain, j'vais te défoncer. te défoncer. » Il souffle son haleine puante d'alcool le long de son cou, y pose ses dents, fort, mord et ricane sous le cri de douleur, baise le sang qui se glisse contre ses lèvres. Elle rit aussi, la pauvre conne, la pauvre perdue, là, possédée par le démon qu'il est, et brusquement, la voilà poitrine collée contre les draps abîmées, les traits enfoncés dans les oreillers. Souffle coupé, griffure d'ongles enfoncés dans ses cheveux dépeignés, elle en a les larmes aux yeux, l'excitation au ciel, la chatte mouillée à s'en noyer. Elle tend les yeux, là, geint son prénom, bas, comme la salope qu'elle est « João... » Sa tête s'enfonce encore plus dans les oreillers, les ongles lacèrent sa peau de poupée, râpent jusqu'à son front, filet de sang s'écoulant ; elle gémit, les yeux fermés, fesses levées. Elle veut plus, toujours; la bête se penche vers elle, enfonce son poison au fond de son être, lentement, serre sa crinière de chienne. « C'est Gram pour toi, bébé... » Elle geint tout bas, les yeux fermés, cherche ses lèvres, mais il se fait prier. Il observe ses traits dégoulinants de sueur, de sperme déjà séché, et le sang, là, qui tendrement, ne cesse de gicler. Son bassin la percute, elle en vient à crier, supplier, murmurer. « Shht. » Qu'il rit, tout bas, là, avant de tendre la langue, sagement, et puis de lécher le sang pour tout stopper. Les draps sont blancs ; ils ne font pas les tacher, Luana va hurler. « J - Gram, embrasse moi, putain, embrasse moi. » Il rit, un instant, se redresse là, les doigts glissant sur son dos baigné de sa propre sueur. La bête caresse de ses doigts usés, tachés, les traits d'encre finement dessinés, ses prunelles baissent jusqu'à ses reins, où papillon vole aux ailes déployées, accompagné d'un "Mariza" si finement tracé ; il ne peut s'empêcher de ricaner. « J'vais faire mieux, bébé. J'vais t'défoncer, Mariza. » Mots dits, promesse gravée ; le skin laisse ses doigts coulés le long de ses hanches, ses ongles s'enfoncer dans sa chair bien enrobée, un peu graisseuse, juste assez pour être bien peloter, et puis la danse, elle en vient à recommencer. Mouvements saccadés, cris entrecoupés, la pelle qui ne cesse de s'enfoncer, de creuser, comme pour chercher un trésor à trouver. La lame qui cherche à tout défoncer et puis à se retirer, à libérer la chatte et puis à la malmener, de nouveau, jusqu'au point, où, brusquement, la gorge nouée, épuisée, ne trouve plus aucun geint à lâcher. La liberté qui se voit atteindre, le poison qui noie le moindre recoin ; la bête, enfin, là, qui en vient à se stopper. Le skin qui se laisse tomber contre les draps, la bite suintante de liquide nombreux, le corps suant de luxure ; Mariza, connasse de première, qui cherche à se coller, à se peloter pour un baiser déposé sur ses lèvres encore intouchées. « J'vais pisser. » Les draps projetés, le froid qui en vient à la frapper. João, il n'en a plus rien à faire, de son corps de poupée ; il l'a rempli, marqué. Il s'est vidé. Alors la voilà abandonnée dans les draps salis, humides de leurs plaisirs déjà passés. João, il l'a déjà oublié.

Pluie de frissons, là, contre sa peau blanchâtre ; João glisse ses doigts contre son crane rasé, ouvre la gueule, un instant, pour qu'un bâillement s'évade. Prunelles à demies ouvertes, il observe les fins points de lueur dans les cieux, fronce des sourcils, passe sa langue sur ses dents, paresseusement, à la recherche d'une quelconque saleté, d'un bout de chat, là, un poil perdu qui est resté accroché. Froideur massacre sous ses pieds dénudés, ses pieds malmenés, là, de skin à bottes serrées. Il reste là, João, la bite pleine de sperme, de jus suant d'une chatte malmenée par des coups sans pitié ; un rire le prend, un peu gras, vide, ailleurs. La bête paresse, là, sous le perron de sa demeure, sur le toit d'une autre. Ses bras tombent, ballant, alors qu'il amorce d'un mouvement ; João surveille les environs, lève le menton, l'air alerte, fait le tour du perron, du sol tanguant, pour observer les cons des environs. Sexe à l'air, à demi érigé encore, il finit par se poser, là, sagement, face au contenant ; ses prunelles se posent un instant sur le liquide jaunâtre qui y dort, avant qu'il ne prenne sa bite en main pour la vider. « Pfttt... » Tête naufragée par en arrière, il ferme les yeux, un instant, profite du vide qui se crée ; il sourit, João, un peu dément, pense à la prochaine baise, à une autre belle à épuiser. Ses rêves obscènes s'envolent en fumée alors que derrière, la porte claque ; João redresse la tête, les prunelles sombres, le démon en éveil, les poings fin prêts, même s'il a toujours sa bite en main. « Ah, t'as une clope. » Il ne s'attarde pas à ses traits ; il n'en a rien à foutre. Il ne voit que la clope, là, entre les doigts du maigrelet. Une main sur la bite, il tend l'autre vers l'inconnu. « Tu viens pisser ? Partage la clope et j'partage le sceau, alors. » Il hausse d'un sourcil, le chien enragé, passe sa langue sur ses lèvres gercés d'avoir gémi, puis attend. L'autre s'avance, au final, au bout d'un moment, prend un souffle de la cigarette avant de la lui coller contre les lèvres. L'animal suant pince les lèvres, contre la clope, lui adresse un sourire moqueur, sans le quitter des prunelles, et puis revient sur sa bite, là, entre ses doigts. Il la secoue un peu, avant prendre une longue bouffée, les yeux figés sur les étoiles empoisonnées. « Baise pas ma soeur trop fort, j'ai envie de dormir, là. » Le bout de mort pend contre sa lèvre, bien collé, effleure sa peau de sa caresse brûlure, mais João, il n'en ressent qu'un plaisir profond. L'autre reprend sa clope, une fois vidée, et João, il lui sourit, là, le regard malin. Il observe l'arme qu'il range. « Défonce la pas trop, sinon j'te bute, compris ? » Il lui tape l'épaule, presque amical de ses doigts souillés par sa bite, sa pisse et par la chatte de la pute, puis, il retourne dans son lit.

fragment d'enfant



La dépouille d'Adolf percute brusquement le mur tanguant ; les yeux de João sont injectés de sang, sa tête, vide de toute pensée. Il n'entend pas les hurlements grisants de sa soeur, derrière, ne sent pas ses crocs de vipère s'enfoncer dans sa chair. Il ne voit que ce pauvre con, là, face à lui, qui a engrossé sa soeur. Ce pauvre con qui l'a foutu dans la merde. Son poing se serre presque douloureusement contre le t-shirt de l'allemand alors que ses sourcils se froncent lentement ; il sent son coeur pulser à pleine puissance, la rage monter, lente, tendre, au travers de son corps. Les frissons s'éveillent et l'excitation prend place, face au sang qui sera versé, face aux coups qu'il pourra donner. Derrière lui, Luana crie toujours, des mots qu'il n'écoute pas, des mots qu'il ne capte pas ; João n'en a rien à foutre, de ses explications à deux balles. Il veut cogner ce connard, le saigner et puis lui arracher la bite pour ce qu'il a osé faire comme connerie. Ses jointures craquent, ses ongles, sales, s'enfoncent dans sa paume. João lève lentement son poing ; Luana crie plus fort, s'y accroche, serre le poing tout contre elle, pour qu'il ne cogne pas. « P'tain écoute moi João ! ÉCOUTE MOI BON SANG ! » La bête grogne, tourne ses prunelles assoiffées de sang vers elle ; il observe le visage larmoyant de sa soeur, serre les dents, avant de lever les yeux au ciel. Un soupir le prend ; il en a déjà marre, de tout ça. « Quoi ?! Tu veux m'raconter comment il t'a baisé, p'être ? » Ses yeux retournent vers ce connard d'Adolf, sa poigne contre son col se resserre et enfonce sa carcasse contre le mur. João sourit, en voyant la grimace qui défigure ses traits. Putain de tapette ; un coup et il est fait. «  T'veux m'dire comment tu l'as sucé ? Comment il t'a léché, c'con, avant d't'faire le coup du mec qui a pas d'capotes, et puis d'foutre sa bite dans ta chatte ? T'veux m'dire le nombre de fois où il t'a baisé sans protection, c'ça ?! » Il a la rage, le putain d'animal, crache sa colère sur le pauvre Adolf qui n'a rien fait. Il crache, là, des filets de salive, sa colère dont il ne veut pas se défaire. Il en a rien à faire que ce petit con baise sa soeur ; tant qu'il ruine pas son avenir avec un môme, putain. Elle a déjà rien ; un poids en plus, ça va la buter. Mâchoire verrouillée, João ne demande qu'à frapper. Mais il y a encore la soeur, là, toujours accrochée à son poing scellé. « P'tain lâche moi ! J'vais l'défoncer ton mec, il va comprend qu'faut s'protéger ... il va l'comprendre, ouais. Hein, Adolf ? Ouais, tu vas l'comprendre. » Ses doigts lâchent son col, un instant, rapidement. Ils sont crasses, là, à s'enrouler autour de son cou, à serrer, alors que la soeur, elle se remet à pleurer, à couiner, à hurler. João serre les dents, penche la tête par en avant, en vient à soupirer. L'atmosphère lui plait pas ; il la sent plus, brusquement, la rage qui anime ses tripes, il la sent plus, la colère indomptée. Luana a tout brisé, avec ses larmes de bébé. « C'est bon ! P'TAIN C'BON LÀ. » Il s'éloigne d'un pas, João, passe ses doigts sur son crane, lance un regard noir au connard, et donne un coup à la table. Il se trouve pitoyable, soudain, de céder pour une femme. Il a la rage qui s'assume, là, dans ses veines, pas contre l'idiot, pas contre elle, mais contre lui-même. La rage de ne pas agir, de ne pas pouvoir être libre. João, il lâche un cri, un grognement de bête, peut-être, avant de donner un autre coup de pied à la table, à en faire craquer le bois, cette fois. « Fait chier. » Son souffle est court, à la bête ; ses pensées sont folles, si vives qu'il ne parvient plus à les contrôler. João, il les entend maintenant, les cris de sa soeur  ; ces milliers de paroles qu'elle a bien pu balancé, alors qu'il était sur le point de le tuer, de le briser de ses doigts cassés. Les vertèbres du démon craquent, alors qu'il tourne ses prunelles folles vers Luana. Elle est là, la petite tenace, agenouillée à côté de son ami, à toucher du bout des doigts son cou de gamin. João, il a ce sourire en coin, à voir les marques qui se dessinent déjà. Il imagine la crainte, là, au fond de ses entrailles. L'extase est une douce caresse au creux de son ventre qu'il ne peut apprécier, de par la colère qui ne cesse de bouillir. La semelle de ses bottes claque, là, contre le parquet salace, alors qu'il avance d'un pas, la curiosité au fond des yeux. La soeur tourne les yeux vers lui, João sourit ; elle a cette flamme, cette force, au fond des yeux. Cette folle qu'ils ont eux d'eux. « C'est pas lui le père. » João l'observe un moment, les traits durs, l'esprit loin. Il l'observe, statue, prêt à tuer Adolf, si les mots se trouvent à être faux. Luana ne cille pas, pourtant. Elle ne bouge pas, l'observe, juste comme ça. Les émotions malsaines se contiennent, là, se glissent au creux d'une cage rouillée pour la prochaine fois, la prochaine bagarre. Il serre les poings un moment, João, avant d'hocher de la tête sèchement. « D'accord. » Puis, il tourne les talons.

Carcasse fumante, couinement de moteur inlassable. La voiture est minable, à peine capable de tenir la route, de rouler sans faire naître la noirceur, la vraie, là, derrière leur passage et pourtant, ils n'ont que ça. Les bottes du skin, abîmées par le temps, cognent à plusieurs reprises contre la roue avant du mini van, long filament de tabac fumant, là, pendu à ses lèvres, alors que le crâne rasé observe. Il observe, João, les sourcils froncés, les mains encore enfoncés dans sa veste trouée. Fine torture, ses lèvres se tordent en une grimace avant qu'il ne crache au sol, près des pieds de l'homme. Il ne bronche pas, pourtant. On ne bronche pas, quand la pire des bêtes est devant soi. On ne fait que trembler, oui, lorsque la bête lève ses yeux vers soi, et qu'elle prend sa cigarette, en silence, entre ses doigts. Trembler plus fort, là, en voyant ce sourire, cette grimace, sur ses lèvres de dément, ses yeux qui se transforment en tourment. « Vous faites un rabais ? » Les mots, ils sont venins, là, contre sa peau de pauvre chrétien. On ne dit pas non, quand la Mort semble nous proposer la vie ; il hoche de la tête, l'homme. La démence de João s'agrandit, là, sur ses traits, alors qu'il entend son cou craqué, à autant le secouer. « Parfait. » À pas de rats, à pas de loup, il avance, comme ça. Il traîne les pieds, penche un peu la tête, les yeux plissés. La bête, elle est là, le regard pétillant, l'âme à jouer avec la pauvre poupée brisée qui n'a rien demander. Les bottes s'enfoncent dans la terre, alors qu'il cesse son pas, brusquement. L'homme déglutit ; pauvre et triste débris. La peur, ça n'amène pas ailleurs. La peur, ça compte pour du beurre. Les malheurs, ils sont là, contre sa peau, se nourrissant de la chaleur de pitoyable peur. João, il ricane tout bas, avant d'enfuir ses doigts dans ses poches, de nouveau. Il cherche là, un instant, quelques billets à donner au pauvre homme sur le point de pleurer. Sourire sur les lèvres, il ne peut s'empêcher de prendre ses doigts entre les siens, brusquement, pour y enfouir les quelques billets froissés qu'il a bien pu trouver. « Vous êtes un chic type. » Le sourire est toujours là, sur les lèvres de la bête. Les crocs, elles apparaissent, prêtes à tout prendre, là, brusquement. À voler l'âme et la vie de ses enfants. « Un chic type, ouais. » Doigts sales sur son costume à bas rayon, João le remercie d'une tape presque amicale, avant de prendre les clés du van, là, entre ses doigts. Il a ce sourire sur les lèvres, encore, alors qu'il quitte le stationnement à l'abandon. Luana, elle est enceinte de trente semaines, maintenant. L'enfant, il hurle, là, dans son ventre, déjà démon qui souhaite être sur terre. Il a les doigts serrés sur le volant, João, à penser à tout ce qui les attend. À sa soeur, un peu idiote, qui a préféré le donner à défaut de se faire avorter. Celle qui a pensé à l'argent qu'elle pouvait se faire, et non à l'enfer qu'elle crée, là, sur terre. Poings serrés, il descend de la voiture, João, pourtant. Il prend les sacs, les valises, là, lentement. Prunelles noires et esprit braqué, il a envie de frapper, de tabasser qui veut bien pour se libérer la moindre petite pensée. Elle ne fait que soupirer, pourtant, la bête enragée. Soupirer et puis s'exécuter, les poches trouées, la pense bien vidée, pour se rendre aussi loin que l'éternité, livrer un foutu bébé. Ses pensées, elles ne sont pas ensoleillées. Elles ne sont pas, non, illuminées par des souvenirs à collectionner. Elle est bien, la bête folle, dans son coin paumé. Et pourtant, voilà une clé qui se met à tourner, un moteur à grogner et la fumée à polluer. Les voilà, les trois mousquetaires, les trois âmes amères, qui en viennent à se défiler pour un monstre sur le point de tout déchiré entre les jambes d'une catin inavouée.

La poussière et le sable lacèrent sa gorge alors que, fenêtres ouvertes, roues grinçantes, le mini van élève un nuage de fumée considérable, sous leur passage. Une main unique sur le volant, João laisse sa carcasse pendre sur le banc, le second bras bronzant, là, échoué contre le bord de la fenêtre. Il a ce sourire, cette folie particulière, oui, sur les traits, à jeter un coup d'oeil par le rétroviseur, une fois de temps à autre. Bruit de toux, s'évadant de derrière ; les traits d'Adolf sont grimaces depuis un moment, de par la poussière de sable qui se glisse contre ses traits. Et il s'en amuse, João, ce grand rigolo. Il crée un petit malheur qui, en son sens, se trouve à être un grand bonheur. Assez pour faire danser ce sourire, sur ses traits. Assez pour apaiser sa colère un instant, même léger, et calmer sa démence. La bête, au fond du terrier, de la cave humide, ricane tout bas, amusée. Pendant une fraction de seconde, elle ne cherche rien à se mettre sous la dent. Luana, elle vient tout casser. Sourcils froncés, bébé dormant dans les bras, elle ne se gêne pas, pourtant, à lui filer une sale baffe sur le torse, brusquement. Les traits se floutent un instant avant que les sourcils se froncent ; João l'observe, un brin étonné. « Mais ça va pas, merde ! » La bête se redresse un peu sur son siège, appuie un peu plus fort que l'accélérateur, par la même occasion. Y'a de la poussière, toujours, encore plus, qui frappe contre les traits d'Adolf ; on l'entend par la toux qui le traverse. Luana claque encore, sans surprise. Le skin ricane tout bas, avant de soupirer. Il hausse d'un sourcil, le regard blasé, en vient à remonter sa fenêtre légèrement. Insupportable satisfaite, elle tourne ses prunelles vers sa propre fenêtre, tient le bébé contre elle, malgré le dégoût qui, depuis l'accouchement, la traverse. Il ne reste que quelques kilomètres,  un brin de chemin à peine, avant que la pauvre merde qu'elle tient ne trouve son destin. João serre ses doigts sur le volant, alors, le corps tendu, certainement. Il a le monstre qui s'agite et l'excitation qui monte, en dedans. Des jours maintenant que la route est sa seule amante, sa seule démence. Une minuscule éternité qui suffit, pour le rendre fêlé, détraqué. Le véhicule s'échoue comme une épave au milieu de la ville, quand il cesse tout mouvement. La soif nourrit sa folie. On la voit qui danse dans ses prunelles, la folie, et João, il sourit. Il a cette grimace malsaine qui lui colle aux traits alors que ses prunelles, démentes, dévisagent les passantes. Il n'écoute pas, non, quoique ce soit de la conversation, les parents trop contents du bébé livré. Il n'en a rien à faire, du moment où ses prunelles, voraces, se posent sur des courbes trop alléchantes, trop tentantes pour que la bête, elle se taise. Posé dans un café, il porte sa bière à ses lèvres, avant de se lever. Sourire carnivore à la gueule, il observe la soeur, l'ami, avant de souffler. « On dort ici, ce soir. Posez vous dans l'van, baisez, j'm'en tape. Moi, j'vais me faire la blonde, juste là. » Le verre de la bière fait fracas contre la table, sa dépouille délaisse les morts pour chercher chaleur, douceur et stupeur. Les crocs du monstre s'enfoncent dans la chair gonflée de la douce, ses baisers font morsures contre son cou. Mais elle ne veut pas, la douce, la vipère, elle glisse ses doigts dans son pantalon, sournoise, et pourtant, le repousse brutalement. « Nan attends, mon beau. On va chez moi, tu veux ? » João grogne, les doigts en serre, contre sa peau, sa folie qui cherche sa fleur, mais elle ne veut pas, cette salope, cette nonne. Elle murmure encore, par doux baisers, qu'elle veut son lit, son amie, pourquoi pas, pour baiser, planer, voler. Et João, il finit par se laisser charmer. On ne dit pas non, simplement, à deux poupées. Voilà comme ça, ainsi, que l'on se laisse emprisonner, mais bon, il a pris son pied.  

courbes volutes



La puanteur du tabac racle palais et narine, caressant l'air de son odeur prenante. Papier blanc entre les doigts, dos courbé, le skin crispe ses doigts ensemble contre, qu'il roule religieusement. Quelques miettes rebelles s'évadent, s'échouant contre les draps défaits, tachés par sa semence de monstre. Froncement de sourcils, João observe les quelques débris, les poussières de tabac, là, qui ornent son royaume en bordel. Ses prunelles sont vagues, un instant, avant qu'elle ne soupire trop fort, proche d'un ronflement. La rage habille son corps d'une crispation bien trop grande, alors qu'il tourne la tête lentement ; on en entend un craquement, vertèbres cassantes. Elle fait vulgaire, le laisse amère, là, échouée au travers des couvertures, se pensant vipère, il y a de cela quelques instants. Prunelles noires, mâchoire verrouillée, il ne peut s'empêcher de la dévisager ; elle lui fait pitié. Poupée désarticulée, elle a les traits vides de maquillage, le corps trop maigre, sans poigne, par la chaleur des rivages. Poupée abandonnée, il n'a même pas envie d'y jouer. Encore une autre que le village a maudit, emportant avec lui ses courbes volutes. João en vient à soupirer, les traits en venant à l'abandonner. Aucune envie de l'admirer ; ses os lui semblent trop affichés. Joint de tabac entre les doigts, il le passe en vitesse entre ses lèvres, sortant allumette pour faire fumette. Ses pupilles, luisantes d'ennuis, traversent la vitre teintée du minivan, se posant à quelques pas, là, au creux des arbres sauvages. Le feuillage effleure le vent doucement ; il en entend l'éclat de quelques voix, ornées de pêchés. Sa carcasse, suante par l'extase passé, se soulève lentement ; la fumée du tabac caresse ses traits plus vivement alors que, curieux, il observe les formes mouvantes, dehors. La flamme s'éveille dans ses yeux alors que, de l'autre côté, les courbes de Daria se glissent ; un cadavre de tabac flambé s'échoue contre le tapis usé du sol. Rictus difforme sur les traits, il ne peut s'empêcher de la dévisager ; la voilà, pute sur le point d'être payé, de s'exécuter. « Adolf, sale pute. » Le grognement fait creux et rauque, au coeur de sa gorge, alors que pourtant, les prunelles ne peuvent s'empêcher d'observer. Les vêtements qui ornent sa peau, paysans, s'affaissent contre le sol, la peau luisant sous la caresse de la lune, loin. La chaleur grince contre sa peau et dans ses membres, le venin de l'extase s'écoule lentement. João serre les dents, dévorant les courbes lentement, dégustant.  La colère, au même gré que l'appétit, s'élève dans l'antre de la bête ; il n'a que mépris pour ses traits féminins, ceux qui éveillent en lui, toujours, à jamais, des envies d'un autre dessein. L'homme qui la caresse, presque brusque, il le voit déjà en sang, dégoulinant et implorant. Dans ses poings, il sent déjà les coups, contre sa chair de pervers. Homme, femme, démon et tentation, il a le dégoût au creux du ventre, à la même place que l'excitation, que la tension, alors qu'il dévisage, dévore, silencieux, les travaux de la belle, du vil déguisé, qui exécute sa tâche de prostituée. Sa mâchoire se serre, lacère les pensées damnées alors que, écœuré, il en vient à se détourner. La cigarette, déjà consumée, le quitte brusquement, rejoint le sol. Au travers de la nuit, le sexe frétille, luit tendrement de son sang. Ses doigts, rugueux, retournent la crinière de la belle trop maigre, trop peu, à ses côtés, pour l'éveiller. Sa langue, humide, caresse la peau de son cou, l'éveillant presque tendrement. La tension se doit d'être libéré.  

Alors que ses doigts, gourmands, caressent une peau non désirée, les promesses, pures et sales, en viennent à se dessiner. Il l'aura, homme mais femme, dans ses draps. Il touchera, oui, sans une pièce ou argent, le corps pulpeux de la belle Daria.

paradis infernal


Vie pourrie, paradis. Les étoiles ne brillent pas, dans les yeux fous de João. Il sourit, dans ce petit coin de paradis, dans l'enfer que l'on décrit. Plus de trois ans déjà qu'il est là, et le coeur, il bat, frappe et claque. L'araignée est reine, dans sa toile, les yeux tous ouverts, les pattes allant de tout côté. Il vagabonde, navigue de ses pieds comme s'il y était né, comme si cette terre, maudite, était ce que l'on peut appeler un foyer. Fou du roi, il avance à grands pas sur l’échiquier, le menton assez haut pour tous, tous et chacun, les défier. Ses doigts sont libres comme son coeur, ses attaches sont multiples et pourtant, aussi fantômes que le vent. João ne suit pas, João n'obéit pas. C'est la bête que l'on appelle, celle à laquelle on propose, à l'aide de doux mots, quelques tâches certainement pas roses.. La bête dont on ouvre la cage, rapidement, et dont on laisse exécuter sa folie. Bourreau des toxicos et douleurs des imposteurs, vous le verrez à l'ombre de celui-ci, puis derrière l'autre. Où la folie danse, João s'avance, les yeux emplis d'extase, prêt à toucher et déchirer, à marquer pour que toujours, à jamais, vous vous souvenez.

Le nom est murmure, dans la foule.
Il est venu te voir ? Non ? Fuis, continue comme ça.
Ne fais pas le moindre faux pas sinon, tu t'en souviendras.

Maître des corrections, démon sans illusions, il est pourtant, toujours, éternel, pendu aux amusements. Bidonvilles tout autour, il caresse le sable de ses pieds nus, s'aventurent dans les endroits lugubres, parie sur un poulet, pour voir bataille de volaille. Il sourit, là, dans la foule, amateur des chiens enragés, des bêtes dans une cage, une arène, dressées pour tuer. Il ricane tout bas, les yeux bas, là, fixant les poulets, les ailes déployées, prêts à s’entre-tuer. Lorsqu'il n'est pas là à vous défigurer, il observe les animaux, les vrais, s'exécuter.

Et lorsqu'il ne les casse pas, ne les marque pas, les corps, il les caresse. Morsures langoureuses et sueur charnelles, il enlace le corps des belles, pour une nuit ou alors deux, juste pour sentir l'excitation, dans ses veines. L'excitation du touché, l'excitation de les défoncer. Coups de buttoir ou alors coup de poing, l'extase qui le traverse reste presque le même. Et elle. Lui. Qu'importe, au final. Lui et son corps de femme ; voilà tout ce que João voit, touche, dévore. Sa petite appartenance, sa petite obsession ; un jouet qui éveille colère et désir, le mélange parfait de tout plaisirs.

Démon vulgaire, petit diablotin.
On ne veut pas, non, se retrouver sur son chemin.
Cette chose que l'on appelle l'enfer, ce n'est qu'une douce mélodie, pour l'être cruel.  



Invité
Revenir en haut Aller en bas
Atílio Lampião
Atílio Lampião
♆ MALÉDICTIONS LANCÉES : 464
♆ PSEUDO : AMIANTE.
♆ AVATAR : CILLIAN MURPHY.
♆ ALIGNEMENT MORAL : CHAOTIQUE BON
♆ PERDITION : FABRICATION DE SOUVENIRS.
♆ ENNUI TROMPÉ : FIGURE PATERNELLE DES ENFANTS VOLEURS. SAINT PATRON DES ORPHELINS. LES BONNES INTENTIONS SE SONT ÉRODÉES AVEC LA POUSSIÈRE. IL LEUR A TOUT APPRIS, LES DOIGTS MAGIQUES POUR DÉTROUSSER SANS SE FAIRE ATTRAPER, LA SOLIDARITÉ DANS LE BUTIN QU’ILS PARTAGENT ET MÊME LES VICES AU CREUX DES DRAPS.

(#) Sam 9 Nov 2013 - 7:54
fais moi joair perv
Atílio Lampião
https://foutue-vermine.forumactif.org/t691-atilio-no-guts-no-glory-no-legend-no-story
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(#) Jeu 14 Nov 2013 - 5:57
décadanse. (joao)  1059889729 
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(#) Dim 17 Nov 2013 - 22:36
mais mais mais, c'est même pas terminé. D: plus vite, pour la suite. décadanse. (joao)  2530496952 -mais j'aime déjà ce que je lis hein, j'sais même pas pourquoi je le précise-
en tout cas, c'est une belle tête à claques que nous avons là. mais bon micky quoi, on a envie de lui taper autre chose. décadanse. (joao)  3921166857 (confession : la dernière image, huhu, je l'aime.)


Invité
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(#)
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en hautPage 1 sur 1
Sujets similaires
-
» petit diablotin (joao)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FOUTUE VERMINE :: ET ILS RIENT :: FICHES V1-
Sauter vers: