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HUMANITY IS OVERRATED.

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Anonymous
(#) Jeu 13 Fév 2014 - 17:02
jack stride

âme égarée
Héritage Infortuné ♆ C'est inventé de toutes pièces, comme ça, les mains encore recouvertes de sang et la caméra accrochée au torse. Le gilet pare balles bien serré et le sourire aux lèvres. C'était prévu depuis des années, p't'être même depuis ma naissance, qui sait. Stride, douce victime de l'éventreur de Londres. Cette pensée suffirait presque à me faire jouir. Je suis ton homme, ton animal blessé, je me donne à toi, doux destructeur. Je me branle à tes folies passées. Appellation aux Origines Contrôlées ♆ Autrefois appelé Skeleton, idiot de base, geek attardé, adolescent enragé. Skeleton, fierté ancrée dans la peau. Skeleton, lorsque j'avais envie de t'enfoncer une balle entre les deux yeux. Maintenant, je suis Jack, mais aussi tant d'autres à la fois, une infinité de perversion et de vices. C'était mieux avant ♆ Ah ! Toujours dix-neuf ans, toujours une arme à feu entre les mains. Dix neuf putains d'années, heureux d'exploser vos crânes dans un centre commercial. J'ai besoin de plus de sang mais plus personne ne vient, ils ont du capter, ces connards, que centre commercial rime avec psychopathe de dix neuf ans. Je n'ai plus avancé, depuis. Je suis resté à l'apogée de mon existence. Première Bouffée d'air ♆ élevé à la rage sur une plate-forme capable de prendre vos neurones en otage. Lobotomie imprévue. Les pixels sont mon unique passé. Papa et Maman ♆ Papa est absent, papa est mort. Personne ne connaît Papa, même pas moi. Papa est terrifiant, souriant et baisable. Son fantôme vient souvent me parler la nuit, au coin de la pièce, là-bas. Beau et bien habillé, il s'y connaît mieux en viol, mieux que personne. Il a du prendre Maman, en long, en large et en travers. Ouais, comme ça, dans une forêt, à l'arrière de sa coccinelle. Oh, Papa, viens abuser de moi. Dans mon lit ♆ l'érection est facile, n'importe qui pourrait me satisfaire. Je me fous des sales gueules, des trisomiques, des nains, je jouis et puis c'est tout.  Degré de solitude ♆ draps défaits, capotes usagées, périmées, parfois trouées. Je n'en ai plus rien à foutre, le sida est déjà là. Tromper l'ennui ♆ chiens à la gueule déformée, ils sont trois, comme cerbère, à grogner sous la caresse du vent. Mâchoire défoncée et cicatrices mal refermées, ce sont pourtant eux, les meilleurs au combat. Cabots maltraités. Tombé dans le trou à rat ♆ Des années de ça, juste après le centre commercial, lorsque les journaux parlaient trop. Lorsque tout devenait trop fou, tout autour de moi. Deux ans peut-être, qu'importe, le monde finira par cramer. Je veux le brûler, le détruire, le mettre sans dessus dessous. La nouvelle famille ♆ Crapule.


au-delà des dunes
Joli prénom ♆ Amandine.   Pseudo pas beau ♆ l'enfant sauvage. Nombre d'hivers endurés ♆ 19 ans. Pierre précieuse préférée ♆ faut pas vraiment m'en demander. J'ai la flemme de chercher sur google et d'vous mentir.  Compagnie de voyage ♆ l'opération du saint esprit. Mot doux ♆ on voit ça dans ma chambre.perv Degré d'addiction ♆ 7/7 pour le moment. Sésame ouvres-toi ♆ je suis le code. -> Tête de cochon ♆ Rick Genest. Remerciements ♆ tumblr et une mauvaise personne. Mot d'amour en plus ♆ tu veux mon compte youporn ?
I didn’t know what made things tick. I didn’t know what made people want to be friends. I didn’t know what made people attractive to one another. I didn’t know what underlay social interaction ▲ ted bundy
catfish

Ta voix est grinçante, ton corps est glacé mais ton âme brûlante. Ton regard noir porte à lui seul l'homme que t'es. Une accumulation de petites choses incohérentes et blessantes faisant de toi un véritable connard. Et le plus drôle dans tout ça, c'est pas tellement le fait que tu sois un bâtard de première avec c'qui possède des sentiments, non, le plus drôle c'est qu'tu l'sais et que tu te complais dans ça. Tu fais jamais en sorte pour que ça marche avec qui ce se soit. Non, tu préfères tout faire capoter parce que ça te fait jubiler, de voir l'eau salée couler sur les joues d'une âme en peine et en être la cause première. T'as grandi dans la souffrance et c'est le monde entier que tu veux faire payer. Tu prends la terre entière de haut. Tu la détestes et t'aimes lui faire comprendre. Parfois, sous un rayon de lune, on pourrait te croire capable d'amour mais tout ça c'est que du vent. Tu jouis, tu simules, tu portes un masque indestructible. Oui, le masque, partie intégrante de ton existence. Tu joues aux amoureux transits mais t'es rien de plus que la pire des raclures. T'as déjà le couteau entre les mains, prêt à briser un coeur en famine de sentiments. Tu finis toujours par dire que c'est pas ta faute. Qu'tu fais seulement que venger ta tendre enfance. Du moins c'est c'que tu dis, certainement pour te voiler la face, pour essayer de te croire encore un peu humain. Pourtant, en y réfléchissant bien, t'as versé combien de larmes pour la mort de toutes ces personnes ? Pas une seule. T'as proclamé au monde entier ta tristesse comme par réflexe sans jamais vraiment ressentir une réelle peine. Ton âme, c'est du vent, un gouffre sans fond. Celui qui absorbe l'innocence et le bonheur. T'aimes ça, leur faire toucher l'fond et creuser encore. C'est limite malsain cette obsession à la destruction mais ça, tu t'en fous parce qu'à tes yeux, la vie ne se résume qu'à ça. Tu trouves du plaisir là dedans, dans cette souffrance presque insupportable. Les flammes de l'enfer lèchent ta peau, carbonisent ton être. La température est tellement élevée que tu te sens fondre comme une poupée de cire. T'en redemandes encore. Parce que t'es jamais rassasié, t'en veux toujours plus. Tu sais même pas pourquoi tu fais ça. Tu n'aimes pas mais tu le laisseras jamais partir tes victimes, pas comme ça, sans cicatrices. Tes mains tremblent de plaisir. Tu souris. Ces mains, tes mains, elles ont déjà volé tellement de vies que t'as cessé de compter. Parce que quand tu t'appelles Jack Stride, t'as déjà tué, violé et tu ne regrettes pas un seul de tes putains de gestes destructeurs. Et même lorsque tu le voudrais, y a toujours cette partie de toi qui refait surface, cette violence éternelle, celle qui ne meurt jamais. Tu es né et tu mourras dans l'obscurité des ténèbres. Ouais, ça se résume à ça, l'enfer.

notes oubliées ; seth.


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(#) Jeu 13 Fév 2014 - 17:02
death is like being in a dream state.

l'étrange
J'en connais pas les limites, j'en connais même pas la source. C'est venu comme ça, un soir de solitude. Anatol dans la pièce d'à côté, Soren encore loin de ma vie et de mon existence. J'm'étais promis d'arrêter le sexe lorsque j'étais entré dans la pièce du docteur Brolin. Le regard désolé et les mains tremblantes, il m'avait appris à voix basse que mon sang avait entamé son processus de faillite. Sida, la maladie du siècle, celle des pédés. J'avais tapé du poing sur la table, d'abord sous le choc avant de vouloir tout arrêter. Je savais pourtant, à l'époque, avant même d'être à Sao que je ne tiendrais jamais. Le simple fait de me masturber dans ma chambre miteuse témoignait de mon manque constant. Face au miroir brisé, les traits de mes fantasmes prendre possession de mon être. Tatouages disparus, j'ai vu Ramirez réduire mon existence à néant. Il était là, tout le long de mon plaisir personnel. Je l'ai vu disparaître lorsque le liquide blanc s'est échoué entre mes doigts.  J'ai continué, toujours plus fort, toujours plus vite. J'ai sauté la voisine sous la transformation de Ted Bundy. Je suis devenu Jeffrey Dahmer lorsque je me suis confondu aux désirs de Bélial. J'ai senti la vieillesse d'Albert Fish face à sa jeunesse délicate. Ils sont tous là, enterrés en moi, les tueurs fous, les assoiffés de sexe. Je ne sais combien j'en abrite mais je les sens grouiller en moi lorsque le plaisir se fait trop fort.
(c) FLEMME


São Poeira
Une maison bordélique et un gars aux cheveux longs. Un peu étrange et silencieux. C'est comme ça que ça sonne, Sao, dans ma tête. Un endroit comme un autre, pas plus crasseux, pas meilleur. Un petit bout de terre comme un autre. Des hommes certainement plus fous que la normale mais rien de réellement changeant. J'ressens toujours pas d'extase, là, au fond des tripes. C'est la même chose, le même vide, la même sensation que les autres ne sont que des merdes. Seul le pouvoir est là pour embellir quelques moments de mon existence sans avoir à tuer. Le quotidien lassant s'est installé après deux années à errer sur le sable. Peau habituée par le soleil, elle finit pas ne plus cramer sous sa caresse. Le plus drôle là dedans, ce doit être la façon que les gens ont de me regarder comme une étrangeté. Mais ici, je suis comme vous, une bête sauvage. Nous sommes des mutants, des putains de crasse que Satan n'a pas trouvé bon d'épargner. Les tatouages recouvrant chaque parcelle de ma peau ne sont qu'un détail inutile face à ceux que nous sommes capables de faire. J'ressens un dégoût face à ces regards qui ne valent pas la peine d'exister. Mais un jour ou l'autre, je leur exploserai à la gueule. Je le sais, c'est déjà écrit sur les lignes de ma main. En gros, en gras, en rouge : on ne devient pas ange lorsqu'on naît démon.
(c) FLEMME

I am a horrible son. I wish I had been aborted. I destroy everything I touch. I can’t eat. I can’t sleep. I didn’t deserve them. They were wonderful people. It’s not their fault or the fault of any person, organization, or television show. My head just doesn’t work right. God damn these VOICES inside my head. I want to die. I want to be gone. But I have to kill people. I don’t know why. I am so sorry! Why did God do this to me. I have never been happy. I wish I was happy. I wish I made my mother proud. I am nothing! I tried so hard to find happiness. But you know me I hate everything. I have no other choice. What have I become? I am so sorry. ▲ Kip Kinkel
NATURAL SELECTION.


Je garde un souvenir vague et effacé de mon enfance. Agréable, tout de même. Mon père, Adelphe, affronte à sa façon le deuil. Je ne l'ai jamais vu pleurer ou bien se plaindre. Non, cette image de lui ne me revient pas en tête. Je me souviens juste des seringues qu'il s'enfonçait dans le bras. Un médicament. Bien sûr, je le croyais, comme jamais. Je gobais chacune de ses paroles sans remettre un seul instant en doute ce qu'il pouvait me dire. Au final, il ne me mentait pas. La drogue panse les blessures, masque les faiblesses. Elle dissimule cette part que chaque homme déteste en lui. Ce morceau d'âme que l'on ne se résignera jamais à accepter. La honte d'Adelphe était si grande que le nombre de seringues dans la poubelle s'agrandissait de jour en jour. Jusqu'à ce qu'Amélie entre dans sa vie. Notre vie. Je devais avoir huit ans la première fois que je l'ai vu entrer ans l'appartement. Une cascade de cheveux blonds annonçant une silhouette svelte. De grands yeux bleus, aussi. Si intenses qu'une fois plongé dedans, n'importe quel homme s'y retrouve piégé. Papa m'avait imposé sa présence. De toute façon, je n'avais jamais eu la parole. Ce n'est certainement pas face à cette femme que j'allais faire le poids. Je me souviens encore l'avoir entendu rire aux éclats dans le salon. C'était la première fois que le bonheur s'exprimait sur la mine de Papa, d'habitude si froide. C'est ce rire clair, bruyant, impétueux qui m'a fait découvrir une nouvelle facette de mon unique modèle. A ce moment, j'ai compris que nous ne vivrions plus jamais tous les deux, unis. Ce ne serait plus à moi de ramasser les seringues sur le sol. Plus à moi de plonger dans ses bras chaque soir. On venait de prendre ma place. Cette détestable créature venait de brûler chaque repère. Le lien si fort que je pouvais entretenir avec mon père s'était laissé grignoter par une relation plus forte et chère que la notre. Quand le monde s'écroule c'est un peu comme lorsque l'on vous jette au milieu d'une mer agitée. Sa rage est telle que vos coups de pieds dans le liquide glacé ne suffiront pas à vous ramener sur l'une des plages de sable blanc. Vous vous noyez à chaque vague s'échouant sur votre visage. Lorsque vous pensez que tout est terminé, une bouffée d'oxygène vient pourtant vous redonner un coup de vie pour faire durer le plaisir de l'agonie.

Je ne voulais pas l'appeler Maman mais Papa m'y obligea. Il l'aimait trop, certainement.

Je venais d'avoir neuf ans. C'était un jour de Décembre glacial. La première neige était tombé, ayant laissé un léger voile blanc. Les rues étaient décorées de luminaires dans l'attente de Noël. Les gosses étaient émerveillés face aux vitrines des magasins qui offraient une vue magnifique sur les derniers jouets. Ma petite main glacée était tranquillement calée sous les doigts brûlant de mon père. Mon bonnet, trop grand, me barrait la vue. Je ne cessais de le remonter sur mon crâne mais celui-ci n'avait cesse de retomber. C'est pourquoi, après une énième tentative, je l'avais laissé tel quel. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours détesté l'hiver et le mauvais temps qui va avec. J'avais les pieds gelés dans mes bottes rouges et ce, malgré mon épaisse paire de chaussette. Je suivais les pas de mon père sans même prendre la peine de regarder ce qui se passait autour de moi. Non, je me concentrais sur chacun de mes pas par peur de glisser sur le verglas présent sur les trottoirs. Maman ne nous accompagnait pas, elle était à la maison avec Maddox, mon petit frère, quatre ans plus jeune. Autant vous dire que j'étais le plus heureux de le savoir loin de moi. J'étais ce genre de gosses, complètement jaloux de voir ses parents aux petits soins d'un autre. Surtout moi. Avant son arrivée, j'étais le petit protégé, celui qu'on regardait avec amour et tendresse. Qu'on chouchoutait bien plus que la moyenne parce que j'étais un 'miraculé'. Ouais, j'avais fait fort, à ma naissance, j'avais eu droit à un encadré dans les journaux londoniens annonçant 'le miracle d'un nouveau-né prématuré'. Les infirmiers pensaient tous que j'allais finir avec un retard important et des séquelles dans le genre mais la médecine a encore une fois eu tord. Le vingt novembre avait été pour moi un jour sacré. Sous la protection de je ne sais quelle étoile, j'avais traversé la cruauté de la vie. Je m'en suis sorti avec des poumons plus fragiles que la moyenne. Mes parents avaient eu tellement peur de me perdre qu'ils avaient créée autour de moi une véritable petite bulle d'amour. Seulement voilà, Maddox l'avait détruite. J'avais alors eu l'impression que mon monde s'écroulait. C'est certainement la cause de cette haine que j'éprouvais à son égard. Soit, comme tous les soirs, Papa était venu me chercher à l'école. Et, comme presque tous les soirs nous nous rendions dans une petite ruelle. C'était devenu un rituel que je ne devais en aucun cas révéler à Maman. Papa prenait son petit sachet de farine et nous repartions à la maison. Sauf que ce soir là, je pouvais sentir les doigts de mon Père resserrer anormalement leur étreinte sur ma main. Je n'ai rien dit. Parce que je ne voulais pas l'embêter avec mes questions et qu'il m'avait toujours conseillé de ne rien dire si je voulais que tout se passe bien. Papa ne laissait rien paraître mais la tension était palpable. C'est certainement pour ça que les battements de mon coeur ne cessaient d'augmenter. Oh ouais, ça tapait tel un tambourin sous mes côtes. Comme toujours, trois hommes sont arrivés. Mon bonnet était toujours sur mes yeux mais je n'osais même pas le relever parce que je savais que ce que nous faisions était dangereux. Je ne savais pas quoi mais je le sentais. Une voix rauque a brisé le silence.

« T'as le fric ? » Papa a lâché ma main, mauvais signe. J'ai pourtant tenté de laisser mes doigts attachés aux siens. « J'ai eu un soucis. » Un rire grinçant m'a fait sursauter. « Un soucis ?! Ça fait combien de fois que tu nous dis ça, mec ? »

Papa m'a soudainement poussé. Je me suis vautré sur le sol. J'ai pas de suite compris pourquoi alors, j'ai levé les yeux et c'est là que j'ai vu ce flingue pointé en ma direction. « Laisse le putain ! Il y est pour rien. » Le malfaiteur a changé la trajectoire de son arme pour la poser sur la tempe de mon père. Je me suis relevé vivement pour m'accrocher à la jambe de celui-ci en le suppliant de fuir avec moi. Les larmes aux yeux, un des types s'est approché de moi pour m'éloigner d'Adelphe. J'ai hurlé mais il a posé sa main sur ma bouche pour me la faire fermer. Mon bonnet est tombé au sol me faisant ainsi retrouver la vue. J'aurais pourtant donné n'importe quoi pour qu'il continue de cacher ma vue. Grâce à cela, je n'aurais peut-être jamais découvert cette facette de moi. J'ai d'abord été horrifié de voir ce qui se passait dans ma tête. Une voix sombre et folle rendait soudainement la scène excitante. Tellement que j'aurais donné n'importe quoi pour que la balle traverse le crâne de mon père. Mes yeux rougies pas les larmes espéraient voir le sang couler à flot. Je n'entendais plus la voix suppliante de Papa, même pas les paroles menaçantes du gars qui me tenait dans ses bras. Mes pupilles dilatées se contentaient de fixer le doigt posé sur la gâchette avec envie. Tandis que j'atteignais le summum de l'admiration, la main de l'homme armé s'est baissée en même temps que mon corps retrouvait sa liberté. Papa s'est approché de moi, je me suis baissé pour attraper mon bonnet et le remettre sur mon crâne. Un dernier sanglot a secoué mes entrailles et nous avons quitté cette rue. Mon père m'a fait promettre de ne jamais raconter ça à Maman ou à qui que ce soit. Suite à ça je n'ai jamais eu l'occasion de revenir ici.

Je venais d'avoir neuf ans et ce fut pour moi ma première approche avec la violence. Jouissive et addictive.


« hé toi, t'es qu'un bâtard ! » Parce que quand t'es un ado de quinze ans tu démarres au quart de tour et t'as pas froid aux yeux. Les années collège/lycée ont été pour moi les pires moments de ma vie de gosse. J'ai eu vachement de mal à m'intégrer avec les autres. J'étais le gamin qui passait son temps au fond de la cours à observer les autres sans jamais leur adresser la parole. Il était dix sept heures, sac en main, la sonnerie venait d'annoncer la fin des cours. Je marchais comme d'habitude tête baissée. Sauf que voilà, ce connard de Kable était là. Il savait le chemin que j'empruntais pour rentrer chez moi et n'avait pas raté l'occasion de venir m'emmerder. Je me souviens m'être violemment retourné à ses paroles. Il a sourit, content de voir que je réagissais à son attaque. J'ai laissé glissé mon sac au sol et suis resté planté à le fixer sans me démonter. Kable était plus grand que moi mais ne m'impressionnait pour rien au monde. Faut dire qu'il était tout sauf musclé. Un coup de vent il se serait envolé j'suis sûr. Après s'être jaugé du regard il m'a provoqué en posant ses mains sur mes épaules pour me pousser du bout des doigts. Bordel c'que j'pouvais le détester avec ses fringues de bourge et sa gueule de fils à papa. J'vous jure, lui et son groupe de potes, ils s'pensaient tellement supérieurs qu'ils m'ont craché à la gueule. C'est alors qu'une vague glaciale a traversé mon corps brûlant. « You wanna kill him. » Cette voix. Ô cette voix ! Mes mains se sont mises à trembler. C'est à partir de ce moment que j'ai su c'que je voulais. J'ai sauté sur ce connard de Kable pour commencer à le frapper au visage. J'savais ce que je faisais, ouais j'avais jamais été aussi sûr de ma vie de toute de ma vie. Mon corps frémissait de plaisir à ce moment là. Un sourire diabolique s'était épris de mes lèvres. C'était tellement bon de le frapper quoi ! J'avais l'impression que toute ma haine retenue depuis ma naissance s'extirpait de mon âme en un bloc. J'me sentais léger, sur un putain de petit nuage. Je voulais pas que ça s'arrête. Plus le sang coulait, plus son visage se déformait, plus ses gémissements étaient réguliers plus j'me sentais vivre. Et cette voix, comparable à celle des ténèbres qui ne cessait de me conforter dans ma folie. J'étais un véritable malade à le frapper de la sorte mais j'm'en foutais, je ne voyais que mes mains ensanglantées. Le reste disparaissait petit à petit. Puis y a eu ces connards de potes qui m'ont sauté dessus pour violemment me plaquer par terre. J'me débattais parce que j'voulais finir le boulot. Merde, il était encore vivant, j'l'entendais gémir de douleur. Puis soudain, l'un d'entre eux m'a foutu une claque monumentale, Jim ou peut-être Bryan. J'sais plus mais ça n'a pas d'importance. J'ai cessé de bouger pour fixer mes mains recouvertes de sang. J'ai pas de suite réalisé ce que je venais de faire. J'ai tenté de me relever mais on m'a foutu un autre coup de poing. « T'es dingue mec ! Va t'faire soigner. » J'ai dévisagé Billy qui me regardait avec une certaine peine dans le regard. C'est le seul qui m'donnait pas envie de gerber. Alors, j'ai attendu, assit par terre, jusqu'à ce que les flics arrivent. On m'a ramené chez mes parents. Comme à mon habitude, je me suis enfermé dans ma chambre pour me réfugier sur internet sans vouloir parler à qui que ce soit de ce qu'il s'était passé. Tous les ados débordent à un moment ou un autre de leur vie. Je n'avais pas échappé à la règle. J'ai refusé le psychologue et toutes les conneries dans le genre. A quoi bon parler quand on comprend pas c'qu'il se passe dans sa propre tête ? C'est pas un inconnu qui allait pouvoir déchiffrer ça.

L'année suivante est de loin la pire de toute. Mais aussi la plus belle. C'est son atrocité qui la rend si magnifique. J'avais seize ans et j'étais grand frère. Relégué au second plan. Les priorités étaient dans ce morveux de six ans qui chialait à chaque chute et pissait encore au lit. Il y avait eux. Mais il y avait moi aussi, assit devant un ordinateur plus de neuf heures par jour. Je n'allais plus en cours, ou presque. Mon style d'adolescent incompris me valait des coups de poings dans la gueule. J'ai actionné la machine à tuer le jour où l'un de ces fils à papa m'a cassé la gueule en sortant du lycée. La chute vers l'enfer était mon but ultime. Un épanouissant total et jouissif. Je ne savais comment tout cela allait se passer mais j'étais certain d'une chose en cet instant : je serai porteur du chaos. Et rien ni personne ne pourrait jamais m'éloigner du chemin que je m'étais décidé à emprunter, nus pieds sur de la braise. Le milieu de l'année marquait ma puissance sur la plateforme de mon jeu de guerre en ligne. J'y passais des nuits blanches, j'y passais des journées. Je m'en balançais, ils s'en balançaient. Tout le monde n'en avait rien à foutre mais Skeleton était le plus puissant tueur. Admiré et adulé, les internautes se masturbaient devant mes scores. Tandis que derrière cette puissance se trouvait un simple ado encore puceau. Je me rongeais les ongles, pissais dans des bouteilles. Les maux de tête étaient devenus de vieux amis. Adelphe et sa pute de luxe s'habituaient progressivement à mes heures d'isolation. Le processus de destruction n'a cessé d'avancer. Le fœtus prenait forme, il serait bientôt apte à découvrir à son tour sa mission. A prendre de réelles ampleurs, du relief. Bientôt j'allais devenir un homme accompli.


17 ans, quelle idiotie.
Caché derrière mon maquillage sombre je voyais le monde comme une grande mascarade. L'adolescent incompris ne supportait plus l'idée d'être relégué au second plan et décida d'entrer dans le cercle des plus vicieux qu'est la drogue. Parce que ça se passe toujours comme ça avec la jeunesse : elle n'en a jamais assez. Rien ne peut la rassasier, même pas la plus grande guerre. J'avais donc dix-sept ans et je passais déjà le plus clair de mon temps à traîner les rues de Londres. Mes habits sentaient la transpiration et l'humidité mais cela ne me poussais pas pour autant à prendre une douche. Je n'adressais plus la parole à mon père, je crois. Ah oui, si je me souviens bien, il m'avait foutu à la porte après avoir levé la main sur lui. Je n'ai pourtant jamais été un gosse violent mais il suffisait de supprimer ma dose de coke pour que mes sentiments explosent. Sa voix résonnait inlassablement dans ma tête. Elle était si grinçante qu'il semblait m'enfoncer un marteau piqueur dans la gueule. Je pissais le sang, c'était douloureux mais je ne faisais rien pour remédier à ça. « Sony, si tu veux rester dans cette maison, tu devras arrêter la drogue. » Une simple faveur. Mon regard se posa sur ses mains qui prennaient plaisir à jeter les cristaux blancs dans les chiottes. « Va te faire foutre. » Merde, mon poing s'abattait déjà sur son torse. Je savais qu'en faisant ça, j'allais commettre la pire des erreurs mais ce n'était plus mon cerveau qui parlait, ni même mon cœur : juste la folie. Et cette voix si douce qui m'incitait à mettre un second coup. Je cite « lui foutre la gueule dans la cuvette des chiottes et lui pisser sur la tronche ». Par manque de courage, mes yeux se fermèrent au contact des mains de mon père autour des mes poignets. J'ai beau eu m'excuser et le supplier de me lâcher, Adelphe semblait sourd au timbre désespéré de ma voix. Mon visage rencontra violemment le coin d'un meuble. Amélie hurlait, je pouvais l'entendre en même temps que Maddox, mon petit frère démoniaque. Même la gueule pleine de sang et sous la violence de mon père, je ne cessais de les détester de m'avoir volé mon géniteur. Ma jalousie était telle que je ressentais de la satisfaction à chaque châtaigne qu'il m'accordait. Ça faisait si longtemps que je n'avais plus été si proche de lui que je me surprenais à supplier une force supérieure de ne jamais arrêter ce moment. Jamais. Jusqu'à ce que mon corps rencontre le goudron glacé et que le claquement de porte atteigne mes tympans. C'est comme ça que je me suis retrouvé à la rue. Le visage ensanglanté et le corps recouvert de blessures. Pourtant, le plus dur n'a pas été la douleur physique mais plutôt la psychique : je n'avais toujours pas eu ma dose. Je crois qu'il n'y a rien de pire au monde que le manque. La seule vérité, c'est que cette simple levée n'était autre que le début d'une succession de tragédies.

En plus de nourrir ma folie, l'année de mes dix sept ans m'a volé toute forme de pureté. Je sautais sans gênes trois fois par semaine celle que j'appelais autrefois « ma meilleure copine », jusqu'à devenir « mon amie » et finir « mon plan cul. ». Syriana, la catin de service. J'étais totalement déconnecté de la réalité lorsque je suis allé à cette soirée. Je ne sais même plus pourquoi je me suis retrouvé au milieu de ces types pétés de thune. Au fond, je devais me douter que tout cela allait mal finir. C'était si grisant que je me suis retrouvé attaché à un poteau, violé par une machine à bière, recouvert de cicatrice causé par un morceau de cuir. Mais surtout, c'est cette nuit là que j'ai rencontré Nev, brillant inventeur de l'humiliation que l'on m'a fait subir en public. Lorsque je l'ai vu surgir de nulle part pour me détacher je ne me suis pas débattu. C'était un peu comme si je l'attendais. Je me souviens de son regard si sombre plongé dans le mien. Il aurait pu me tuer sur place que je l'aurais laissé faire. Mais il ne l'a pas fait. Je me suis retrouvé dans son lit à l'embrasser, certainement pour ressentir ce que découvrir un homme pouvait faire naître en moi. La chaleur au bas de mon ventre était si puissante que la sensation de devenir un simple petit tas de cendres m'a fait frissonner. La seconde d'après, j'atterrissais dans un buisson, brutalement jeté de sa fenêtre pour échapper aux griffes de son père. Peu de temps après ça, nous avons eu notre première fois dans les chiottes du lycée. Si inoubliable que je peux encore m'en souvenir. Ce temps là où nos corps étaient encore en parfaite harmonie.


Le mois suivant notre rencontre, où la fin d'une vie. Fin plutôt d'un chapitre. J'étais complètement défoncé, la gueule arrachée par les amphet', je cherchais Nev après m'être fait foutre à la porte une énième fois. Ce coup-ci, j'avais tenté de voler du fric à mon père parce que mes doses ne suffisaient plus. Faut dire que les attentes de mon corps étaient de plus en plus grandes. Sauf que ce soir là, en plus d'être déchiré à ne plus savoir mon nom, j'avais besoin de retrouver l'homme que j'aimais. Je ne prenais aucune gêne à hurler son prénom dans les rues de Londres. J'avais besoin de le voir, sentir sa peau contre la mienne et verser toutes les larmes mon corps. Je ne contrôlais plus rien, j'étais au bord de l'implosion. Je voulais lui dire que je l'aimais et puis que j'avais pas envie de le laisser tomber. Ouais, à chaque fois que mon vieux me lâchait, je me foutais à douter de la vie en elle-même. C'est vrai quoi, si mon donneur de sperme n'était pas foutu de me garder auprès de lui alors pourquoi Nev resterait ? Je hurlais à en perdre haleine tandis que les folles pulsations de mon cœur s'accélèraient lorsqu'une main se posa sur mon épaule. Un grand sourire se dessina sur mes lèvres. « Ah putain je te cher- » Ma face se décomposa à la vue d'un groupe de gars plus grands que moi d'une tête. « Qu'est-ce que t'as à gueuler ? » Ma gorge se dénoua enfin. « Je cherche mon mec. Nev … Nev Curtiss. Vous le connaissez ? » A partir de ce moment là, je ne me souviens que de ce rire. Celui qui a fait vibrer mes tympans avant que je ne sombre dans le noir total. Si seulement j'avais su fermer ma gueule.

Etait-ce le matin ? Etait-ce le soir ? Combien de temps étais-je resté dans les vapes ? Mon cœur se contractait douloureusement alors que mon corps tentait d'échapper à l'emprise de cette corde mais rien n'y faisait. Elle était là, à épouser les courbes de mon corps constellé de tâches de sang. Respirer en était même devenu difficile pour moi. Mes poumons me brûlaient tellement que j'avais l'impression d'être un vieux fumeur cancéreux en phase terminale. Ce n'est qu'après quelques minutes que je parvins à retrouver totalement la vue. L'adrénaline monta d'un cran lorsque sous mes yeux se dessinèrent les mêmes visages que j'avais quitté avant de m'écrouler. Je pouvais les entendre rire sans réellement comprendre le sens de leurs paroles. La seule chose qui me maintenait éveillé sont les coups de ceinture qu'ils prenaient plaisir à me donner. Mais aussi l'espoir que Nev vienne me retrouver et m'aider. Nev ou n'importe qui d'autre du moment que l'on pouvait m'arracher à ses putains d'homophobes. J'empêchais mes tripes de s'échapper d'entre mes lèvres. En fait, je retienais aussi les larmes qui noyaient petit à petit mes yeux. Je me battais, plongé dans une naïveté qui avait toujours causé ma perte. Un bruit de pas résonnait dans la pièce plongée dans l'obscurité lorsque je perçus enfin le regard de Nev. Même dans cette situation la plus minable ou j'étais l'objet même d'une souffrance sans faille, un sourire étira mes lèvres. Parce qu'à ce moment là, j'étais persuadé que tout allait bien se passer. Oui, Nev allait me détacher ensuite, nous allions partir. Comme à chaque fois je lui raconterai ce que mon père avait pu me faire. Il me fera l'amour et je m'endormirai dans ses bras avant de sauter par sa fenêtre. Comme je le faisais depuis deux ans. Il était la lumière que je pensais avoir perdu. Cette part de bonheur que je définissais intouchable. Je lui donnerais mon âme. « Je connais même pas ce mec. » Coup de massue dans la gueule. Ses paroles m’atteignirent comme un fer chaud posé sur ma peau déjà cramée. L'espace d'un instant, j'étais persuadé qu'il disait ça pour rigoler, qu'il allait faire demi tour et me détacher mais Nev ne marqua même pas un temps d'arrêt. Je le fixais en laissant cette fois les larmes me submerger sans même trouver la force de le rappeler une énième fois. La vérité était si lourde à supporter que je n'essayais même pas de retenir mes pleurs. Secoué par des sanglots incontrôlables, de mes larmes s'écoulaient l'essence même de ma déception. Mes espoirs n'étaient plus que des lambeaux. Je ne sais quoi pouvait bien s'enfoncer bestialement entre mes deux fesses, c'est à peine si je ressentais la douleur. Détruit, je ne cessais de fixer l'encadrement de la porte d'entrée mais non, Sony, il ne reviendrait pas …

Et c'est comme ça que ce connard m'a laissé en cette nuit chaude d'Août. Nev m'a abandonné durant des heures dans cette minuscule pièce sans trouver bon d'appeler les flics. Mais c'est pas grave parce que le plus douloureux n'a duré que quelques minutes. Ensuite, on finit par s'habituer à son sort et on accepte l'agonie. On accepte de devoir mourir sans que cela ne soit justifié. Ouais, on se résigne à avoir tout perdu. Que ce soit humanité, amour, confiance, sympathie, bonheur. On se fait à l'idée de devenir une statue de pierre. Réalité abrutissante. Dieu que cela pouvait me faire mal. Parce que cette nuit là, ma vision du monde a totalement changé. J'ai passé un pacte avec le diable, celui de la vengeance. Et elle serait prise, quel qu'en soit le prix.
Il était temps que le monde paye de sa laideur.

Quand je vous disais qu'il n'y avait rien de pire que le manque c'était un mensonge. J'ai trouvé pire : l'amour. Connasse d'invention.


Puis je l'ai perdu de vue, volontairement. Le projet Chaos était plus important que tout. Bien plus que les sentiments que je pouvais ressentir à l'égard de Nev (et surtout ma colère). Je l'ai abandonné pour entamer une danse macabre avec ma psychose. J'ai donc tiré un trait, plongé toutes traces de sentiments au plus profond de mon âme. La transformation de mon corps a réellement commencé lorsque j'avais 18 ans. A aucun moment je n'ai pensé que cela pouvait être une erreur. Non, une force intérieure me poussait à agir, me dépêcher même. Cette chaleur caressant mes organes étaient si attirantes que j'avais hâte. Je devenais fous à l'idée de réaliser ce que j'avais espéré des années durant.
Seuls les pixels comptaient.

J'suis donc allé dans l'appartement d'un de mes tarés, Baphomet. On s'est retrouvé là-bas, les placards en overdose d'armes. J'ai eu droit à un peu d'argent de la part de mon père, inquiet, que j'ai bien évidemment claqué dans ce qu'il fallait pas. A commencer par la coke pour ensuite le finir dans les tatouages. Ouais, j'ai pris à cœur mon rôle de tueur sur la plateforme. Tellement que je n'avais plus l'impression de jouer au voleur de vie. Je l'étais, tout simplement. Traurigkeit et Spyro sont venus vivre avec nous. On s'est alors démerdé pour trouver toujours plus de balles. Spy' était bourré de frics et avait fini par prendre lui aussi très à cœur sa mission. Bien qu'au début il s'y était tout simplement opposé. La force de persuasion de Baphomet avait encore une fois était indispensable. So, nous étions de véritables bêtes de combat qui n'avait plus envie que d'une chose : faire naître l'agitation et la folie là où elle n'y était pas. C'est donc dans un élan de haine qu'une fois le corps tatoué nous nous sommes jetés à l'eau. Fin, dans la gueule du loup plutôt. J'sais pas comment on peut appeler mais bordel, on attendait ce moment depuis tellement longtemps que j'en ai pas dormi de la nuit. On a veillé comme de pauvres gosses lors de la veille de noël. Je me souviens avoir accroché une caméra sur mon torse. J'ai attrapé mon flingue et, nous sommes allés dans un centre commercial fréquenté de Londres. Ce qu'on voulait, ce n'était pas une petite fusillade mais une véritable boucherie, à en faire trembler les vivants pendant des années à suivre. J'ai lancé un dernier regard à chacun de mes gars et me suis retourné vers la foule qui se bousculait de rayon en rayon.

Nous n'étions plus de simples gosses mais de véritables Dieu. Cette fois, nous avions un droit de mort sur toutes les personnes qui nous entouraient.


J'avais 19 ans et je tenais entre mes mains l'arme du crime. Mais aussi ma renaissance. Cela faisait si longtemps que j'attendais ça. Les battements rapides de mon cœur étaient les seuls à trahir mon excitation. Nous étions quatre dans ce centre commercial, quatre pour la même chose : mettre à exécution le projet Chaos. J'ai été le premier à tirer le premier coup de feu. A faire jaillir le sang, étaler la pureté d'un enfant sur le carrelage glacé. Sa mère a pleuré, non hurlé, mais elle n'a pas eu le temps de faire plus. D'un second coup de feu, j'ai brisé son crâne. Leurs deux âmes se sont alors retrouvés dans une ultime union, cadavre contre cadavre. L'innocence des ses Hommes a été réduite en mare de sang. La faucheuse a frappé à plusieurs reprises. J'étais à la tête de cette atrocité, de ces gémissements, de cette haine. Je jubilais. Je planais. J'en voulais toujours plus. Rien ne semblait pouvoir rassasier le monstre qui se réveillait de mes entrailles et dévorait un à un mes organes, les brûlait.

Baphomet m'a accompagné. Puis c'est ainsi que ça a continué, les corps sont tombés un à un au sol dans des bruits sourds. Cette atmosphère lourde me faisait jouir. C'est alors que, dans ce chaos, j'ai vu sa fine silhouette se dessiner. Syriana. Son regard a croisé le mien, elle s'est approchée, sûre d'elle. Trop sûre d'elle. Elle m'a regardé avec un certain dégoût. J'me suis contenté de sourire. C'est au milieu des balles et des marres de sang qu'elle a posé sa main sur le flingue que je tenais. « Arrête Sony. T'es vraiment trop con. C'pas ce que tu veux. Franchement, tout ça parce que tu t'sens mal. Tu crois que, demain, en te levant, tu iras mieux ? Sérieusement. Tu m'fais rire là. » Ses doigts se sont resserrés sur le flingue, comme persuadée que j'allais la lâcher. J'ai attrapé son bras, son visage a grimacé. « T'es qu'un putain de gars manipulable ! Pauvre victime de la vie. Remets toi en question bordel. Tu vas faire quoi ? Me tuer ? » Son rire perçant a accéléré les battements de mon cœur. Ma main s'est perdu dans ses longs cheveux blonds. « Sony, arrête. Tu commences à m'faire peur là. SONY PUTAIN DE MERDE. » ses yeux se noyaient de larmes. « J't'en supplie, j'te dénoncerai pas. Je t'aime bordel. Tu peux pas me faire, tu peux pas tirer un trait sur nous comme ça. J'te donnerai du fric si tu veux. SO- » J'ai presque eu de la pitié, mon cœur s'est serré mais j'ai quand même planté mon flingue en sa direction. Son regard terrifié s'est plongé dans le mien, comme un adieu. J'ai appuyé sur la détente. Ses longs cheveux blonds sont devenus rouges, comme le reste. Des éclats de son sang ont caressé mon visage. J'ai finalement laissé son corps tomber sur le sol, aussi sauvagement que la façon dont je l'avais tuée. C'est là que je suis retourné vers mes partenaires pour mettre un point final à notre histoire. Ils sont alignés devant moi, le sourire aux lèvres. « On pensera tous à vous pendant longtemps les gars. Que dieu vous bénisse. » Trois coups de feu ont brisé le silence. J'ai explosé le crâne de chacun d'eux un avant de quitter les lieux. J'ne parvenais plus à effacer le sourire sur mes lèvres. J'devenais la faucheuse tatouée, c'était d'une beauté incontestable.

Encore une fois, je laissais derrière moi, le résultat de mes incontrôlables et dévastatrices pulsions. Je venais aussi, sans le savoir, de m'unir à la partie de moi-même que j'avais refoulé depuis si longtemps. A la maladie qui sommeillait en moi : la folie.


La suite marque la fin d'une ère. Celle de Londres, celle de Sony. J'ai entamé un processus de transformation sous les conseils de ma propre psychose. Je pouvais l'entendre me murmurer que quelque chose de meilleur m'attendait. Elle n'a cessé de me pousser et m'inciter à me tatouer totalement le corps. Son grand masque me fixait toujours, quoi que je dise, quoi que je fasse, je sentais sa présence. C'était très certainement elle qui m'a poussé à me créer une nouvelle identité pour finalement quitter l'Angleterre et semer le chaos ailleurs. Je n'avais plus rien là-bas, si ce n'était le corps de mon père laissé à l'abandon dans sa maison de riche, agonisant, après lui avoir cassé la gueule. J'ai volé son argent pour fuir l'enquête des autorités. Après avoir emporté le strict nécessaire dans ma valise, j'ai brûlé ce qui me servait d'appartement pour ne laisser aucune trace de mon passage. Le gosse un peu trop paumé a lui aussi terminé en cendres, à l'instar de ce T2 puant la pisse et l'humidité. Il ne restait de lui que Jack Stride, l'essence même d'une revanche à prendre non pas seulement sur Nev mais sur le monde entier. Un corps recouvert de tatouages morbides en direction du Brésil. Oui c'est ça, j'ai décidé de poser mes affaires dans le grand ailleurs pour commencer une nouvelle vie. Là-bas je pourrais continuer ce que j'avais commencé à Londres : le chaos. En plus de ça, l'ouverture de mon site internet me permettrait de collecter l'argent nécessaire à l'achat d'armes aussi tordues les unes que les autres. Parce qu'on le sait tous, les hommes de pouvoir sont les plus redoutables.

Le problème avec le sexe, c'est qu'on en devient aussi vite accro qu'avec la coke. On y goûte une fois et ensuite on ne peut plus s'arrêter. J'ai passé des mois dans les draps de qui le voulait, pas pur plaisir, sans argent. Les films amateurs n'ont cessé de devenir un peu plus violent. Il y avait toujours des âmes désespérées capables de tout pour quelques billets. C'était à peine croyable. On a commencé par quelques claques devant la caméra jusqu'à en finir par de véritables viols. Un type aurait bien pu me demander de filmer des gosses que j'l'aurais fait. Il n'y avait plus de limites, tout pouvait se retrouver sur le déchet ambulant qu'était devenu mon site. Les hommes les plus fous de la planète s'y retrouvaient pour se branler face à leurs désirs les plus bestiaux. L'échelle du politiquement correcte n'existait plus. On baisait pour baiser, sans essayer une seule seconde de penser au reste. Le plaisir était roi, le reste semblait futile.

En plus de souiller des corps souillés jusqu'à la moelle, j'ai commencé à envoyer des lettres à l'un des plus célèbres tueurs en série de l'Amérique; Richard Ramirez. Nos échanges ont duré quelques mois, j'avais l'impression de le connaître depuis toujours. Il m'arrivait parfois de ressentir un grand vide à son égard. Un vide si profond que j'ai parcouru les sites à la poursuite de photos pour en tapisser les murs de ma chambre miteuse. Il était partout, sur les moindres recoins de tapisserie, à m'observer jour et nuit. J'aurais aimé continuer une éternité nos échanges mais la réalité m'a finalement rattrapé, un peu comme ça, du jour au lendemain. Ce jour là, un associé est entré dans ma chambre, les yeux grands ouverts, le coeur au bord de l'explosion. « Les flics, ils nous traquent. » J'ai pas pu m'empêcher de rire face à sa mine décomposée. Je me suis relevé, doucement, pour attraper son visage entre mes mains. Il a grogné, victime de l'emprise que j'avais sur lui. Il savait, l'idiot, il savait tout, pour la fusillade et les pensées morbides qui traînaient dans ma tête. Ses longs cheveux bruns tombaient sur ses épaules. Je ne me souviens que de son nom, Seth, mais je sais aussi à quel point il était beau. Beau à se damner. Mes doigts se perdaient dans sa chevelure que je prenais plaisir à malmener. « Je suis sérieux, Jack. » J'ai grogné. Il savait que je prenais les choses à la légère. C'est lui qui a organisé ma mise en cage. Lui et lui seul, dans sa grande bonté pitoyable. Je l'entends encore me dire 'c'est pour ton bien, sans ça, tu serais en prison.' Dans son mensonge qui tenait la route, ce traite m'avait fait miroiter un endroit plein de putes en tout genre. Le paradis du porno sans excellence, grâce à des types, je deviendrais bien plus fortuné que je ne l'étais déjà. Curieux et avide de puissance, j'ai préféré le suivre, pour être sûr qu'il ne me mène pas en bateau. J'ai marché dans son ombre jusqu'à être saisit par la folie du diable. J'ai manqué de le tuer, il a pleuré. Je l'ai frappé si fort que son corps est resté collé au sol, sous un soleil brûlant. Je ne me suis même pas retourné pour continuer ma route. Je savais ce que je voulais : je le désirais mort. Et le retrouver quelques semaines plus tard séché dans un coin n'a pas fait naître une once de remords dans mon âme. Non, je me suis contenté de sourire. De toute façon, je n'avais jamais eu besoin de lui.


Il était plus beau que les autres. Certainement plus excitant, aussi, à cause de cette lueur, là, logée tout au fond de ses yeux. J'ai retrouvé en Bélial cette force magnétique perdue, celle que l'on retrouve chez les tueurs en série. Vous savez, cette attraction incompréhensible, si forte qu'il en deviendrait impossible de s'en détacher. Je ne sais même pas comment on en est arrivé là, dans des draps immondes, les corps en sueur et la sensation excitante de faire quelque chose de mal. J'étais là, bite à la main, comme pour lui prouver que je ne racontais pas des conneries. Les traits de Ramirez me dévoraient le visage, faisaient lentement disparaître les tatouages de mon corps. J'ai accéléré les mouvements contre mon sexe pour le faire apparaître plus vite. Ce mec, plus âge, devait avoir seulement envie de se taper un tueur en série. Ouais, une connerie dans le genre, j'en avais rien à foutre moi. Je lui donnais mon corps, il pouvait bien en faire ce qu'il voulait. Ça s'est fait naturellement, comme des animaux qui se croisent à la bonne saison. On s'est à peine parlé que j'avais déjà la bouche à moitié pleine. C'était sale, ça l'est devenu d'avantage lorsque Jeffrey Dahmer s'est mêlé à la danse, laissant Ramirez à ses cendres. J'ai du avoir une mine surprise, sur le moment, mais surtout, terriblement excitée. J'étais là depuis peu de temps, je n'y connaissais rien, au limite de mon pouvoir. Tout était flou, sans attaches, sans définitions.

On aurait très bien pu s'arrêter là. Fermer nos cuisses, remettre nos boxers en place et laisser le vide nous prendre en otage. Mais le vice n'était pas poussé assez loin. Nous avions besoin de plus, de tester les limites, de les détruire complètement. C'était suffisant, après tout, caresser Ramirez du bout des doigts et s'agenouiller face à Dahmer.
Ça aurait pu l'être, oui, si on ne parlait pas de Bélial.

C'est à ce moment là que les choses ont pris une allure réellement attirante. Ça semblait si dégueulasse en apparence que le plaisir fut décuplé. Il était là, le brun, juste à côté de moi, le corps se tortillant sur un lit trop grand. Ses yeux brillaient de mille feux et ses joues prenaient une couleur rouge délicate. Son corps était encore épargné, vierge de toutes caresses. Je me souviens de la façon dont mes yeux se sont posés sur lui. Il était à croquer. Un véritable gamin, tout juste capable d'aligner cinq mots sans faire une faute. Il suffisait d'un rien pour le faire taire. D'un quart de seconde pour lui enfoncer la tête dans l'oreiller. Quoi que, poser ma main sur sa minuscule bouche était une bonne alternative. De cette façon, je pouvais y voir son visage et ses émotions. J'ai lu l'interrogation dans son regard lorsque l'une de mes mains s'est posée sur le bas de son ventre. Mes doigts étaient ridés et affreusement maigre. J'ai relevé la tête jusqu'à apercevoir mon reflet dans un miroir brisé. J'étais si vieux que ma peau ressemblait à l'une de ces horreurs que l'on voit dans les maisons de retraire. Je ne me suis jamais senti aussi laid que ce soir là. J'ai souri en apercevant mon entrejambe s'élever à la vue du petit garçon. Bélial a certainement lancé une remarque perverse. Je me suis demandé, un peu fou, comment Albert Fish pouvait être capable de bander. Ça semblait inhumain, en apparence. Qu'importe, j'ai giclé sur son corps lisse, comme ça, sans regrets, sans lucidité. Tout semblait aller parfaitement, à ce moment là, dans ma tête. Je devenais en un quart de seconde le véritable malade mental cannibale. C'en était jouissif, d'un plaisir si grand qu'il serait impossible de le décrire correctement. Je n'ai jamais vécu ça une seconde fois. Pas même avec Soren, pas même avec les autres.

Face à ce tableau dénué de toute conscience, j'ai su que Sao serait mon nouveau règne. Bélial venait de déclencher quelque chose d'encore plus puissant en moi. Tous ces fantasmes, enfouis tout au fond de mon être n'étaient plus des rêves. Ils devenaient une réalité fracassante et immorale.


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♆ MALÉDICTIONS LANCÉES : 326
♆ PSEUDO : AMIANTE.
♆ AVATAR : DIEU DEPP.
♆ ALIGNEMENT MORAL : CHAOTIQUE MAUVAIS
♆ PERDITION : LES ANNÉES S'AJOUTENT ET DISPARAISSENT. LE TEMPS NE FAIT PLUS EFFET SUR SES TRAITS. TANTÔT ENFANT AUX MAINS BALADEUSES, ADULTE AUX SOURIRES CRASSES ET VIEILLARD AUX MOTS AIGRIS.
♆ ÉGARÉ : DANS L'ANTRE DE SATAN.
♆ ENNUI TROMPÉ : GOUROU SATANISTE. CHIEUR, FARCEUR, EN MISSION POUR LUCIFER POUR FAIRE DE VOTRE VIE, UN ENFER.

(#) Jeu 13 Fév 2014 - 17:10
JACK choupinou, RAMIREZ toi dans mon cachot DAHMER que je te BUNDY dessus comme un FISH qui n'a pas MANSON depuis la dernière pleine LANE HUMANITY IS OVERRATED. 382894249
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♆ ENNUI TROMPÉ : GOUROU SATANISTE. CHIEUR, FARCEUR, EN MISSION POUR LUCIFER POUR FAIRE DE VOTRE VIE, UN ENFER.

(#) Dim 16 Fév 2014 - 17:58
bienvenue à São Poeira
la vie est finie, mais tu survis.


ohlala toutes ces histoires de sang et de sexe, ça m'excite HUMANITY IS OVERRATED. 3921166857 c'mauvais de te lire avant de dormir, je vais pas arriver à fermer l'oeil de la nuit après... enfin tu passeras faire un tour dans ma cave quand même, j'ai besoin de ton avis sur mes nouveaux accessoires importés d'allemagne perv plus sérieusement, le jack, je l'aime et je le baise par tous les trous. il est tellement génial, bandant, affreux, sanguinaire et j'en passe des meilleures HUMANITY IS OVERRATED. 3921166857 j'en suis tout chose (pourquoi je retourne toujours à parler de sexe avec toi -->) bref bref je valide et je lui souhaite de bons jours (et nuits) parmi nous What a Face

Il y a ce sourire, là, si grand, si laid, sur ses lèvres gercées par les morsures et le sang versé. Il t'observe, là, le torse ouvert, le coeur entre ses mains, maintenant. Plus rien ne t'appartient ; tu es à lui tout entier, maintenant, qu'importe ce que tu choisis de faire. Ses ongles, si abîmés, s'enfoncent dans ton pauvre coeur et y glisse son venin. La malédiction est lancée ; te voilà captivé.

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