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memento mori † rosàrio

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(#) Ven 17 Jan 2014 - 2:43
Rosàrio Eva La Cruz

âme égarée
Héritage Infortuné ♆ La Cruz;
Martyrs pour la cause, la Piété pour nourrice, sevrés à la Foi, les enfants sont dès le plus jeune âge, destinés à devenir des Soldats de Dieu.
Le nom de la Mère. Abnégation d'une société patriarcale.
Un nom qu'Il épouse, chaque nuit.
Appellation aux Origines Contrôlées ♆ Tu es Rosàrio, la pieuse au doux toucher, à la parole sensible, n'haussant jamais le ton et puis tu es Eva, l'exilée d'Eden, Eva qui mangera toujours du fruit défendu parce qu'Éden n'est pas pour toi, parce qu'il manquera toujours une côte à Adam et que tu te refuses à combler le manque.
Si les étrangers t'appellent Rosà, imbéciles ignorant qu'ils ne peuvent désirer la rose sans devoir lui ôter ses épines et ce faisant, la déshabillant de sa beauté, pour leur confort personnel; tes proches eux, te surnomment Charo, eux qui connaissent le turmoil dans tes paumes, eux qui supportent tes murmures hystériques sur le royaume de Dieu alors que tu presses les perles contre ton front jusqu'à y laisser des marques.
C'était mieux avant ♆ Vingt psaumes murmurés à genoux sur le prie-dieu, le rosaire entre les mains, la tête courbée, afin d'éloigner le péché originel qui court dans tes veines.
Première Bouffée d'air ♆ Née un vingt deux mai à São Poeira, amour amor, amour à mort.
Papa et Maman ♆ Morts, morts et enterrés depuis bien longtemps. Ashes to ashes, dust to dust. La Mère, grande, belle, au tempérament volcanique, brésilienne jusqu'au bout des ongles et le Père, conquistador aux mains abimées par les mines, à la barbe de trois jours, le bout des doigts teinté de nicotine et le regard hanté. (On t'a toujours dit que tu avais hérité de ses yeux, malheureusement.)
Glória et Tomás, fauchés avant l'heure. Les deux veilleurs. Ils t'attendent.
Dans mon lit ♆ La croix pend à ton cou, frappant méthodiquement ta poitrine, au rythme de tes respirations, la bible ouverte sur les genoux. Tu tournes les pages, un sanglot logé au fond de la gorge. You shall not lie with a male as with a woman; it is an abomination. Tes doigts tremblent mais continuent leur dur labeur, récitant des lignes que tu connais pourtant par coeur, caressant amoureusement l'ouvrage usé par le temps. They shall be put to death; their blood is upon them. Une larme, solitaire, roule sur ta joue, perle de lumière à la lueur de la bougie éclairant faiblement la pièce alors que tu t'arrêtes sur le dernier passage. For this reason God gave them up to degrading passions. Their women exchanged natural intercourse for unnatural, and in the same way also the men, giving up natural intercourse with women, were consumed with passion for one another. Men committed shameless acts with men and received in their own persons the due penalty for their errors. La flamme de la bougie vacille et puis s'éteint.
Dans le noir, tu crois entendre les sanglots étouffés de Salomão. |
Et pourtant, l'anneau que tu portes à ton annulaire, loin de te faire vierge consacrée, te lie à un époux bel et bien de chair et de sang.
Degré de solitude ♆ sext: in another universe, I started a religion in your name. tonight, I'll worship you until you understand why. Entre tes reins viennent se mourir les sacrements. Contre sa bouche, tu blasphèmes. "Oh God, oh God, oh God."

L'hostie a un goût de cendres.
(What God has joined, men must not divide)
Tromper l'ennui ♆ Ancienne passeuse. Tu avais les mains habiles et le sourire enjôleur. Moyennant un péage, c'était à toi qu'il fallait s'adresser lorsqu'on recherchait quelque chose ou quelqu'un, préférablement en dehors du village. (Flirter avec la Mort t'a fait toujours rire à gorge déployée, présentant seulement ton dos à la Fatalité. C'est ton vice, ton pêché mignon, la pomme que tu croques toujours à pleines dents.)
Le bel âge, l'âge des possibles a amené avec lui ses opportunités et c'est ainsi que tu as embrassé la piraterie à bras ouverts, profitant des courbes que le bon Dieu t'a donné afin de tourner têtes et délester bourses d'une main experte.
Tombé dans le trou à rat ♆ Depuis ta genèse.
La nouvelle famille ♆
I have spoken with God and He has abandoned us. (Parasite.)

« The Lord is my sheperd, I shall not want. He makes me lie down in green pastures; he leads me beside still waters; he restores my soul. » Barreirinhas. Le Paradis sur Terre pour de pauvres pécheurs comme toi. Et comme lui aussi faut croire, lui qui tente de se faire discret alors qu'il te prend en filature depuis le bar. Fille esseulée, sur des talons trop hauts, tu presses le pas et tu sens presque son coeur s'accélérer à la pensée de la chasse. Alors dès que l'offre se présente, tu tournes, une fois, deux fois, trois fois.
« He leads me in right paths for his name's sake. » Perdue dans des ruelles plus sombres les unes que les autres, tu contemples le cul-de-sac dans lequel tu viens de t'engouffrer, perplexe, quand il te rattrape, les mains moites, le souffle haletant mais les yeux victorieux. Sa main attrape la tienne et à pas rapides, il t'accule contre le mur, espérant une danse interdite à la lueur des néons. Alors tu joues ton rôle et tu te débats dans son emprise, ce qui ne fait que grandir son excitation.
Et puis, soudainement lasse de faire patte blanche, tes doigts se glissent sous sa chemise et tu vois la lueur de désir s'éteindre dans ses yeux qui se voilent d'un blanc laiteux. Il se fige, la bouche ouverte sur un cri muet, résonnant au plus profond de ta cage thoracique. Un soupir d'extase quitte tes lèvres alors que tu te presses un peu plus contre lui, agrippant ses cheveux courts pour plaquer son visage contre ton cou. « Even though I walk through the darkest valley, I fear no evil; for you are with me; your rod and your staff — they comfort me. » Juste à temps. Le sang si chaud, brûle ta peau diaphane comme à chaque fois mais tu t'en moques. Tu pourrais le lâcher, le laisser courir et vivre un autre jour mais ce vaurien ne t'aurait jamais laissée fuir trop loin alors tu n'éprouves nulle pitié à le laisser agoniser contre toi.
« You prepare a table before me in the presence of my ennemies, you anoint my head with oil; my cup overflows. (des hoquets, appels d'air, secouent son corps et tes doigts, soudainement vicieux, se plantent dans sa chair, si tendre, si jeune — tu hais leur faible endurance) Surely goodness and mercy shall follow me all the days of my life, and i shall dwell in the house of the Lord, tu susurres à son oreille. My. (un dernier soubresaut) Whole. (tu lâches ton embrace et il tombe à tes pieds, pèlerin épousant la robe d'une sainte) Life. (sortant une lingette de ton sac, tu essuies la trainée de sang qu'il a laissé sur ta peau.) Long. »
Te désintéressant de son pouls — inexistent, tu t'accroupis sur tes talons pour fouiller ses poches, dédaignant sa carte d'identité ainsi que les menus signes de l'être infâme qu'il fut dans sa vie, pour en retirer quelques billets, que tu glisses ensuite dans ton soutien-gorge. Sans un dernier regard pour son visage où trônent les larmes versées suite au contact avec ton don, tu l'enjambes, jetant son portefeuille dans la première poubelle venue.

Le silence règne de nouveau.

Quelques heures de paix contre une damnation éternelle.
Ton choix est fait depuis bien longtemps.


au-delà des dunes
Joli prénom ♆ maël.  Pseudo pas beau ♆ ikaros. Nombre d'hivers endurés ♆ vingt trois. Pierre précieuse préférée ♆ Le rubis. Compagnie de voyage ♆ Bazzart en premier lieu et puis virtual heart (qui devrait craquer également sous peu  memento mori † rosàrio 3908371480 ). Mot doux ♆ C'est diablement beau. J'ai le cerveau en overdrive et des feels à n'en plus finir. Et bon dieu, je l'ai déjà dans la peau ce forum. Degré d'addiction ♆ 7/7 pour stalker, mais seulement 2/7 pour le RP. Sésame ouvres-toi ♆ OK PAR CLEB Tête de cochon ♆ La sublime Luanna Perez-Garreaud. Remerciements ♆ tumblr, avatars de (underco) Mot d'amour en plus ♆ J'ai craqué. perv (et j'ai pas du tout l'impression d'avoir signé un pacte avec le diable en tapant le code du règlement, nope sir. memento mori † rosàrio 2219231047 ) 
And the woman said, The serpent
beguiled me, and I did eat.
— Genesis 3:13

Beguiled, my ass. I said no such thing.
You say I lost the  gift of Paradise.
I couldn’t lose what I never had.

You say the serpent tempted me to eat.
You omit that he entered the Garden
on two legs and walked like a man.

And here’s what your story always ignores:
I had pure gold, rare perfume, precious stones,
but Adam hadn’t touched me all those years.

Perfection in the Garden didn’t mean that way.
Not having it and not wanting it
was God’s idea of perfection, not mine.

So when that serpent strolled up to the tree,
all upright and fine, he threw off the balance,
and I began to pray, Oh, let him be mine.

When he held out the apple, so round and lush,
when he stroked it to a keen red glow,
I didn’t fall to temptation — I rose to it.

I ate that apple because I was hungry.
I wanted what lay outside of Paradise,
a world without the burden of perfection.

Now you call all sinful women my sisters.
I say, let them claim their own damn sins.
The apple may not be perfect, but it’s mine.
▲ DIANE LOCKWARD.
The female of the species is more deadly.

I went to church today
and I tried my hardest
to listen to the ways
they swore I could be saved
but the only thing on my mind
was how your lips had not
tasted like corruption
and the way you held my hand
was the only heaven I needed.



Sans mot dire, ta main glisse sous son teeshirt, cherchant le contact de sa peau nue. Après tout ce temps, tu t'abstiens de chercher dans ses yeux la peur ou le dégoût, sachant que ta quête serait vaine et au contraire, apposes ton front contre son cou, laissant tes yeux se clore, cachant de ce fait tes pupilles dilatées dont tu as toujours honte malgré toi, malgré les réassurances qu'il t'offre toujours à mi-voix. Un soupir d'aise aux lèvres, tu te presses un peu plus contre lui alors que ses bras viennent entourer ta taille, te retenant à lui.
Depuis que vous avez découvert ensemble la nullification de ton don après avoir péché, tu as toujours été un brin collante avec lui, comme si tu voulais rattraper des années d'isolation en quelques minutes, en quelques heures. Le temps accordé est toujours trop court et bien trop vite, tu te dois de te retrouver si loin, si loin de lui et de sa chaleur, frictionnant ta propre peau pour te réchauffer, sans grand succès. Les fantômes de son toucher te laissent parfois haletante, frappée en plein coeur, un brin envieuse du commun des mortels et le manque se distille si rapidement dans tes veines que tu as l'impression de devenir folle, une fois pour toutes.
Plus que les visions, plus que les Hurlements, c'est peut-être ça, le pire aspect de ton don. Te tenir si près de lui que tu n'aurais qu'à tendre le doigt pour l'effleurer mais ne pas pouvoir, ne pas oser, sachant ce qu'il l'attendrait si tu te révélais égoïste au mauvais moment. N'être plus qu'attente de lui, de temps volé. Et durant les espaces entre les prises, entre les péchés, entre l'ajout de poids en faveur de ta damnation, voguer entre chien et loup, courant après la valse poussiéreuse de vos souvenirs.
(C'est le désir qui surgit, violent et incandescent dans ton bas-ventre, dans vos silences. Il ne saurait t'imposer quelques mots si simples, quelques mots faisant parti du quotidien de la plupart des couples, il ne saurait les prononcer devant toi, à la lueur du jour. Non par pudeur mais par abnégation. Alors s'il ne dit rien, ses yeux eux te déclament une nouvelle d'un érotisme si pur et si fulgurant que rien qu'en le regardant, tu te sens rougir.)
Ses doigts se glissent dans tes cheveux et le bout de tes doigts se crispent sur son ventre alors que tu mordilles ta lippe, gigotant légèrement sur ses genoux, tentant de te changer les idées lorsque tu finis par abandonner, tandis qu'il se raidit sous toi, murmurant un « Rosàrio » préventif. Faisant fi de la manière dont il avait presque grogné ton prénom, laissant courir tes mains sur son torse, de manière presque innocente, tu hésites à reculer légèrement ton buste afin de croiser son regard et puis décides de demeurer ainsi, lovée contre lui, dans ses bras, assis tous deux sur le banc en bois, sachant que tu ne saurais retenir un sourire des plus mutins dans sa direction aussitôt ta pensée formulée.
« ... I fear I have forgotten to go to the confessionnal last week. »
Pendant une seconde il se fige et tu crains d'être allée trop loin. (Tu te réveilles toujours en pleine nuit, le coeur au bord des lèvres, terrifiée à l'idée qu'il ne soit qu'un figment de ton imagination, malgré l'anneau trônant sur ta main.)
« Is that so...? Well, we can't have that. »
Tu étouffes un rire contre sa clavicule, devant la voix faussement sérieuse qu'il a prise avant de finalement te reculer, affrontant enfin son regard. Comme à chaque fois, la tendresse avec laquelle il te regarde te coupe le souffle et tu dois te rappeler de continuer à respirer.
Retirant ta main de son torse pour la porter à sa joue afin de la prendre en coupe, bénissant le ciel pour les rasoirs, le silence reprend de nouveau ses droits entre vous deux. Il n'a qu'à lire tes yeux pour deviner les mots que tu ravales en cet instant alors que son sourire ne fait que grandir, adoptant ce je ne sais quoi, qui fait douloureusement battre ton coeur contre tes côtes.
« Yeah. We can't have that. »
L'ébauche d'un sourire en coin, ton pouce effleurant ses lèvres, tu apprécies un instant la paix qui règne, exaltée par la communion que vous partagez tous deux avant de te dégager de son étreinte, liant aussitôt vos mains pour l'entraîner à ta suite. Il est temps de faire pénitence. Ou de rajouter un autre péché à te faire pardonner demain. Question de point de vue.


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(#) Ven 17 Jan 2014 - 2:43
FORGIVE ME FATHER

l'étrange
SHE-CHRIST.
GODTOUCHED.
PROPHET
WITNESS;
‘It is done! I am the Alpha and the Omega, the beginning and the end. To the thirsty I will give water as a gift from the spring of the water of life. Those who conquer will inherit all these things, and I will be their God and they will be my children. But as for the cowardly, the faithless, the polluted, the murderers, the fornicators, the sorcerers, the idolaters, and all liars, their place will be in the lake that burns with fire and sulphur, which is the second death.’

Soixante douze jours. Soixante douze jours depuis la dernière fois. Soixante douze jours, une pacotille, rien de rien comparé aux années de tourmente, aux années où le froid était le seul à t'étreindre de ses bras.
Si, plus jeune, après l'apparition de tes pouvoirs, lorsque les rumeurs allaient encore bon train après la mort d'Afonso mais qu'on t'offrait déjà passage lorsque tu t'avançais parmi la foule, tu avais recouvert chaque centimètre carré de ta peau par crainte, par protection, aujourd'hui tu n'en fais rien. Seules tes mains paraissent être constamment couvertes de gants en vieux cuir, usées, mais dont tu ne saurais te débarrasser pour l'affection que tu leur portes, malgré l'entêtement de Castiel à t'offrir une nouvelle paire. Ils savent mieux que de tenter de te toucher maintenant, ayant compris que même la plus fantastique des visions que tu pouvais leur offrir instillerait un manque en eux, un manque impossible à combler sur cette Terre, plus terrassant que la plus foudroyante des drogues.
Alors tu erres, la peau aussi nue que le permet la bienséance, profitant des caresses du vent entre deux larcins. Mais après soixante douze jours, soixante douze jours de jeûne, d'abstinence si ce n'est un menu larcin ça et là, ta peau brûle, réclamant diligence et dévotions. Tu pousses ton propre corps à bout, juste parce que tu le peux, parce que faiblir te rappelle que tu es toujours humaine après tout, bien que les Hurlements des damnés soient devenus si insupportables que tu souffres d'une migraine constante, les yeux cachés derrière des lunettes noires que tu as volées à un touriste il y a quelques temps déjà.

Soixante douze jours que tout contact humain t'a été défendu. La privation te rend dingue et tu te sens vaciller. Le Diable doit bien rire, trouvant tes batailles futiles mais tu prends tes victoires où tu le peux.
Soixante douze jours que les visions empirent, comme s'il finissait par s'impatienter, comme si une pointe de colère le taraudait sans cesse à l'idée qu'un humain, misérable petit insecte, ose lui résister.
Soixante douze jours que tu n'as pas péché. Tu ne tiendras plus très longtemps, pas sous l'assaut des visions infernales mais soixante douze jours est un bon chiffre, un nouveau record personnel et cela te suffit. Pour l'instant.

(Rosàrio, la sainte intouchable. L'ironie ne t'échappe pas.)
© Senju-HiMe

São Poeira
I let it go. It's like swimming against the current. It exhausts you. After a while, whoever you are, you just have to let go, and the river brings you home.
Partir. L'idée ne t'a jamais effleuré l'esprit.
(A une époque, une époque qui te parait désormais si lointaine que le goût métallique dans ta bouche est devenu aussi familier que les gauzes qui entourent tes poignets, partir s'épelait 'fuir' et peut-être, peut-être qu'alors tu aurais pu faire ça, partir, partir avec ton jumeau, partir avec tes parents, courir si loin, courir si vite que lorsque le diable vous aurait fauchés, tu aurais eu des larmes perlant tes cils, les poumons en feu et l'ébauche d'un sourire grisé aux lèvres avant de t'effondrer pour ne plus jamais te relever, terrassée dans ta prime jeunesse.)
Comment partir quand les tiens reposent tous ici? Comment partir quand ta dernière demeure t'attend d'hors et déjà en son sein, paisible et calme, sachant que l'heure fatidique tique à chaque minute qui s'écoule et te rapproche des retrouvailles inéluctables?
(Comment partir quand ton don ne te quitte pas, quand les répits sont si courts qu'il te parait impossible de revoir la lumière du jour?)
Comment partir quand tes pieds sont si fermement ancrés dans ce sol poussiéreux et gorgé de sang que la moindre poussée te fait tomber à genoux?

Quand bien même parviendrais-tu à partir, délivrée de la malédiction qui pèse sur vous tous... Où irais-tu? Comment survivre (tu te refuses à appeler ça vivre, tu te refuses à faire abnégation de la douleur qui tiraille toujours tes entrailles alors que tu cherches toujours ton jumeau du regard, même après tout ce temps) ailleurs? Comment reprendre une vie que l'on qualifierait de normale après tout ce qui est arrivé ici-bas?
Les années ont gravés leur passage dans ta chair tendre et les gens du dehors ne comprendraient pas. La malédiction n'a rien à voir avec ton absence d'envie de partir, toi tu ne fais que voler du temps au temps, en espérant que ça suffise, tout ça pour les beaux yeux de Castiel. (Parce que c'est désormais lui, pour lui seul que tu avances un pied devant l'autre, que tu parviens à te tirer du lit les jours où tu ne voudrais rien à avoir à faire avec le monde, parce que tu as déposé sur ses épaules ce poids qu'il n'a jamais demandé, parce qu'en échange pour tes battements de coeur régulier, tout ce que tu as demandé toi, c'est l'abnégation qu'offrent ses lèvres.)
Alors non, si tu dois partir d'ici, partir définitivement, ça sera les pieds devant et pas autrement.
© Ellen Rogers
And do you not know that you are (each) an Eve? The sentence of God on this sex of yours lives in this age: the guilt must of necessity live too. You are the devil’s gateway: you are the unsealer of that (forbidden) tree: you are the first deserter of the divine law: you are she who persuaded him whom the devil was not valiant enough to attack. You destroyed so easily God’s image, man. On account of your desert - that is, death - even the Son of God had to die.
▲ Tertullian.
Grace was in all her steps, heaven in her eyes, in every gesture dignity and love.
In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti.


quatro, le frère.

« Salomão? »
Le frère. Le jumeau. La moitié. Entre tes lèvres, son prénom devient prière, supplication. Portant sa main à ton front brûlant, tu soupires. Sept jours et sept nuits que cela dure. La maladie vous a gagné tous deux en même temps mais seul son état s'est aggravé alors que le tien demeure désespérément stable. Et pendant un instant, l'espoir a grandi en ton sein. Tu as cru sentir ses doigts bouger entre les tiens mais de toute évidence, tu t'es trompée.
Reposant tendrement sa main sur le lit, tu te lèves avec difficulté pour aller lui chercher de l'eau. Tu es à peine arrivée à la porte lorsque tu entends un glapissement étouffé. Tout en toi te hurle de ne pas te retourner mais vous êtes seuls dans la pièce alors tu reviens vers son lit défait, trempé par la sueur. Ses yeux sont grand ouverts sur le plafond, son corps parait secoué de spasmes et ce n'est qu'une fois que tu te tiens au dessus de lui, posant une main contre sa cage thoracique dans l'espoir de le stabiliser, que ses yeux se braquent sur toi. Un frisson court le long de ta colonne vertébrale. Ils sont vides, laiteux, le mal sommeille en eux et tu réalises enfin que c'est un ricanement dément qu'il tente de retenir tant bien que mal qui l'étouffe et secoue le matelas.
Une terreur semblant venir du fond des ages grandit en toi et brûle tout sur son passage. C'est alors qu'un rictus déforme sa bouche et qu'il prononce ces quelques mots, des mots damnés que tu ne parviendras jamais à oublier, malgré le temps, malgré les bénédicités récitées par Castiel contre tes lèvres.
« I have spoken with God, and He has abandoned us. »
Contre tes doigts, son coeur crépite et puis s'essouffle.
Tu hurles.

From noon on, darkness came over the whole land until three in the afternoon. And about three o'clock Jesus cried with a loud voice, 'Eli, Eli, lema sabachthani?', that is, 'My God, my God, why have you forsaken me?'

Salomão, six pieds sous terre.
Tes mains ensanglantées, plantées dans la terre.
Tes genoux écorchés.

Les yeux rougis de la mère.

Un cri hystérique logé au fond de la gorge.
Le cri d'une mère qui voit la terre avaler ce qu'elle a de plus cher.
(parce que la mère, elle, elle voit bien que la jumelle, elle tangue au dessus du trou, comme si elle voulait se jeter dedans pour y suivre le frère, pour ne pas qu'il soit seul, pour ne pas qu'il ait peur dans son si petit cercueil)

Le tremblement dans les mains du père.
(c'est lui qui retient la fille à la vie, qui l'ancre contre lui alors qu'elle se mord les lèvres jusqu'au sang pour ne pas hurler à l'agonie, animal blessé au plus profond de sa chair)
Plic. Ploc.
La terre, avide, avale son offrande.
La dette est payée.
Le jumeau meurt.
La jumelle reste.

Et ce foutu soleil brûlant de mille feux dans le ciel.

Dieu est absent aujourd'hui.

BE ANGRY BUT DO NOT SIN

três, la mère.
Avec la mort de son fils, Glória pointe aux abonnés absents. Tu survis, ton jumeau trépasse. Et elle cherche un coupable de ses yeux voilés alors elle s'en prend à ton père mais jamais à toi, ses yeux te survolent comme s'ils cherchaient dans ton ombre Salomão et tu ne dis rien, tu presses tes poings fermés contre tes yeux jusqu'à voir des étoiles, tu ne dis rien parce que ton coeur à toi aussi s'est arrêté ce jour-là, parce que t'as ravalé tous tes mots depuis et que tu te tiens là, contre le mur, assise dans le coin, à te balancer d'avant en arrière. Glória ne te voit plus, Tomás se noie. Tout fout le camp. La maison La Cruz tombe comme un château de cartes.

Les rares fois où Glória semble te voir, tu préférerais qu'elle continue à fixer le vide cat lorsqu'elle s'aperçoit de ta présence, elle te regarde avec curiosité et une once de frayeur. Oh, elle a entendu ce que tu as répété au père, elle a entendu et les prières ont redoublés dans la maisonnée. Et puis les stigmates sont apparus et la peur a disparu de son expression, remplacée par une crainte presque admirative, pour un temps. (Et c'est dans tes tripes que la terreur s'est logée, parce qu'avec les stigmates sont apparus les Hurlements, les Hurlements des damnés et parmi eux, la voix si claire du frère.)
Glória a disparu un beau matin, revêtue de sa plus belle robe, la bouche rouge sang. Et les vieillards, les vieillards qui se signent sur ton passage, murmurent entre eux qu'elle avait rendez-vous avec le Diable et que pieds nus, ils l'avaient regardée passer, aux premières lueurs de l'aube et que la gorge nue, elle marchait avec la détermination de ceux qui s'en vont mourir, en direction de la mine et que rien ni personne n'aurait pu l'arrêter alors qu'elle s'enfonçait dans l'antre du Malin.

DO NOT LET THE SUN GO DOWN ON YOUR ANGER.

dois, le père.

"Terreurs nocturnes", les jeunes appellent ça.
Les vieux, les sages, baragouinent des mots sans queue ni tête parmi lesquels tu distingues à peine un mot terrible "malédiction". Maudit le frère, maudite la mère. N'en reste plus que deux. Dieu s'est détourné de vous. (Tu ne savais pas que c'était toujours la Maison qui gagne et la leçon sera bien amère.)
Ils préconisent tout de même de continuer à prier, que dans le Seigneur est le salut mais le doute, graine perfide, s'étend dans ton coeur.


Tomás n'ose plus te toucher.
Il a vu tes yeux blancs.
Et pourtant, un verset de la bible se déversant de ses lèvres, il a frôlé tes mains nues, espérant te ramener parmi les vivants et il a comprit, dans un instant terrible, que ce n'étaient pas des terreurs nocturnes qui t'affligeaient mais que le Diable résidait en ton sein. Il avait été le premier (et le seul) à réussir à s'arracher de lui-même à ta vision prophétique.
(Mais quelques secondes de contact avait suffi pour lui instiller le vide, pour instaurer le manque en lui. D'un toucher, il avait frôlé l'amour divin et nul plaisir sur Terre n'aurait su le combler après avoir connu le bonheur le plus pur, le plus absolu. La vie était soudainement devenue morne, triste, difficile.)


Tomás danse dans le vent, au rythme des craquements de branches de l'arbre sous lequel, il s'était une nuit d'été agenouillé pour demander la main de Glória.
C'est Afonso, un vieux bourru du village qui te trouve prostrée dans l'ombre dansante du père et c'est lui qui, après avoir descendu le père de son perchoir et rendu à la terre ce qui était sien, s'agenouille à tes côtés. Il ne mentionne pas tes mains où se mêlent le sang et la terre, ni le quatrième trou, vide. Il s'assied juste auprès de toi, épaule contre épaule, alors que tu enfouis tes mains dans tes cheveux, le visage coincé entre les genoux.
Tu pleures du sang.

AND DO NOT MAKE ROOM FOR THE DEVIL.

uma, la tombe vide.

Tu les vois.

Les charognards te guettent du coin de l'oeil, tapis dans les ténèbres, comme si tu ne les entendais pas se mouvoir. Sous tes pieds, les damnés hurlent.
Le vent brûlant joue dans tes cheveux, flagelle ton corps, alors que tu les observes tous les trois, se tenant au bord du gouffre.
Quelques pas dans leur direction suffisent et la scène recommence.

La Mère esquisse un pas de danse puis tombe dans le vide.
Le Père, un noeud autour du cou, est aussitôt entraîné dans la chute.
Seul ton jumeau hésite et se retourne, t'observe un instant avant de sourire presque tristement, entrouvrant à peine les lèvres puis se ravisant. Sa main se tend vers toi alors qu'il chute en arrière.

Un à un, tu les regardes te quitter.
Entourée dorénavant par les gardiens, les Enfers te recrachent pourtant à regret.

Le vieillard te retrouve toujours allongée au bord de la quatrième tombe au petit matin.
Il n'a jamais posé de questions.
Tu n'aurais pas eu de réponses à lui donner de toute façon.


WE ARE ALL SINNERS IN THE HANDS OF AN ANGRY GOD.

zero.
Un visage basané, des mains terreuses, une odeur de cigare collant à la chemise, des pattes d'oies au bord des yeux, des lignes de rires encadrant une moustache plus sel que poivre et un chapeau de paille sur la tête. Précis de vie pour Afonso, ton sauveur.

Afonso, il tousse, il crache ses poumons dans un mouchoir qui rougit de plus en plus au fil du temps mais il sourit toujours à pleines dents et il chique toujours avec la vigueur des jeunots. C'est ton roc, ce vieillard qui meurt à petit feu.
Les premières années passent vite à ses côtés alors qu'il t'apprend, avec un sourire affectueux et une patience herculéenne, les secrets de la terre, à toi qui n'a jusqu'à lors connu que mort et sécheresse. 

Et puis vient un jour où il se tient moins droit dans son fauteuil à bascule, où la toux l'emporte sur sa voix et c'est ce matin là, qu'il lève ses grands yeux noirs vers toi et que pour la toute première fois, les six ans écoulés (et les nombreuses terreurs nocturnes qui ont rythmés votre vie à l'écart de tout) vous rattrapent. Avant même d'entendre sa requête, tu secoues la tête avec véhémence, les larmes ourlant déjà tes cils mais il insiste, sans mot dire, seulement du regard, sa respiration trop sifflante pour continuer à parler. Alors tu t'avances vers lui, dans ta robe du dimanche, si blanche, du haut de tes quinze ans afin d'exaucer son dernier souhait.
Tes mains embrassent son visage pour la première (et dernière) fois. A ce contact étranger, il frissonne et ferme les yeux. Un « Deus! » tremblant, exalté, s'échappe de ses lèvres craquelées et la maladie paraît recéder quelques instants. Sa respiration se facilite. Il paraît avoir des années de moins. Un sourire presque béat apparaît sur ses lèvres. 
Si la paix se lit sur ses traits fatigués, ta peau à toi commence à brûler comme si des cloques se formaient sous tes paumes, comme si tu te consumais de l'intérieur alors dans ta panique, tu esquisses un geste de retrait.

Et Afonso, brusquement, reprend vie et lève ses mains pour les plaquer contre les tiennes alors que les larmes roulent sur ses joues. D'abord salées, elles deviennent sanglantes alors qu'il maintient ta prise en place et pourtant, sa bouche se confond en supplications. « Perdoe-me. Perdoe-me. », il scande alors que ses ongles s'enfoncent dans ta chair.
Un glapissement de douleur et tu bascules en avant, ton front heurtant douloureusement le sien et le cauchemar commence.


Lorsque tu reviens à toi, tu es étendue sur le sol froid et le soleil se couche. Une journée entière de perdue, dans cet autre monde. Afonso est mort depuis bien des heures déjà et ses yeux grands ouverts, d'où perlent toujours du sang, sont braqués sur toi. Tu ne comprends pas. Tout allait bien et puis et puis... Baissant les yeux vers tes mains, ignorant momentanément la saignée des stigmates, tu caresses du bout des doigts les marques laissées sur ta peau. Dans son dernier souffle, il était devenu cupide, égoïste. Et jugement avait été rendu.
(Tu prétends ne pas comprendre la chaleur résidant dans ton bas-ventre à l'idée d'avoir entre tes doigts, de quoi tuer un homme si tu le souhaites. Tu te dis que c'est le choc, le dégoût d'avoir craché sur le divin, d'avoir empiété sur le royaume de Dieu.

Tu mens.)


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(#) Ven 17 Jan 2014 - 2:44
(I have sinned)

REVELATIONS

i. let me tell you how the world will end.

ii. let me come to you in your sleep,
with visions so terrifying

it will wake you
but i will not let you move.

look at the angel i sent
and hold your breath
as he sits on your chest,

a dark blur.
you will endure.

you must endure.

iii. let me paint
the inner lids
of your eyes red,

sear your insides
as i will sear the earth

to cauterize your iniquities.

iv. let me fill your lungs with smoke
instead of rainwater
for a change.

v. let my firstborn take your inheritance;
they’ve been eager,

and waiting.

they will blow their horns,
and bear their swords,
and smile four terrible smiles

with four terrible faces
and every smile

will look like a scar.

vi. let me release your dues,
and you will run into the abyss
and you will not look back.

you will shy from the face of love.
i am the lord your god and

only two truths will remain:

you will not die.
you will not be saved.

vii. let me show you where your prayers
will lead you, son of man.

now write it down.
try not to go mad.
— screwballdame
(c) cerensek

UNHOLIEST TRINIDAD

In the Deep South, God is a cotton king,
Trussed up in plantation whites and powdered over smooth
with a little bit of talcum from Momma’s compact.
He’s the Georgia dust that gets on everything, in everything,
Caking the soles of bare feet
sifting through cracks in church pews,
and catching in your lover’s eyelashes.

In the Deep South, the Devil is a beautiful boy
who swears and cheats at billiards on Sunday.
He is the one who reaches up your skirt,
pulls out the prayers your were saving for someday
and lights them on fire with his tongue.
He will sing hymns while feasting on your forfeit heart,
call you blessed while peeling away dignity like stockings,
then drag you out in front of the church to be stoned.

In the Deep South, the Holy Spirit is an old woman
with hands brown and gnarled as the nuts she boils
and a voice soft and dark as the Appalachian sky.
She is the swamp kingdom matriarch children are sent to
when sins need to be wished away like warts,
the presence of whom straightens the spines of wayward souls
and coaxes a “Yes Ma’am” from the devil’s own.

In the Deep South, Jesus is a mixed-race child
with drops of destiny mingled into his blood
and the names of the saints tattooed along his spine.
He has his mother’s bearing, one that wears suffering nobly,
and baleful eyes that speak of the sins of his forefathers.
The word of God flutters from his mouth like butterflies
with bodies baptized in tears and wings dipped in steel.

In the Deep South, angels drink too much.
They sashay and guffaw and forget to return calls.
They tell white lies and agonize over what to wear.
In the Deep South, angels look very much like you and it,
and they cling to each other with dustbowl desperation
and replenish their failing reserves of grace with ritual
in the hopes of remembering what they once were,
what wonders they once were capable of performing.

— Hossana Americana.
© remi chapeaublanc
Herr God, Herr Lucifer
Beware
Beware.

Out of the ash
I rise with my red hair
And I eat men like air.
▲ Sylvia Plath.


God has always been an arsonist.
Heaven has always been on fire.

abandon all hope ye who enter here.

« Charo. »
Un pas rapide de côté, chassé-croisé, le bras dessine une arabesque, évitant à peine son toucher.
« Don’t. »
« They say that you have seen the angels. They say that one touch from you showed them Heaven. Is that true? »
A ce rappel, tes pas s’arrêtent net. Les yeux clos, tu presses tes doigts gantés contre ton front, sentant une migraine poindre. Un signe avant-coureur. Les Hurlements vont revenir sous peu et tu préférerais être bien loin lorsque cela adviendra mais il se tient à présent devant toi, bloquant ta route, les mains liées ensemble, en prière, en supplication.
« Fucking old geezers. They sure talk a lot. »
« Por favor. »
Il presse, avançant d’un pas vers toi mais par respect (ou peut-être sent-il enfin la peur viscérale qui devrait lui nouer les entrailles, une fois trop près), ses bras restent plaqués contre son torse.
« You don’t know what you’re asking, Chico. »
La peine colore ta voix. Il ne sait pas. Il ne sait rien. S’il est vrai qu’un toucher de toi peut mettre un homme à terre, rien ne dit qu’il aura droit à une bonne vision et que ses larmes seront salées. Combien d’autres ont-ils découverts avec surprise que leur âme était souillée ou que les voies du seigneur étaient impénétrables?
« It can’t be worse than being here. »
D’un sourire brisé, il écarte les bras, les larmes bordant déjà ses cils (longs, si longs pour un homme). Il est beau, beau à en mourir et tu sais, tu as toujours su que tu ne verras jamais si le temps sera clément envers lui. L’espace d’un instant, d’un battement de coeur, tu crois voir ton frère devant toi mais les morts ne se relèvent plus, hors de Jérusalem.
« Oh, you have no idea. »  
La pitié colore ta voix alors que tu retires enfin tes gants, couvrant le dernier pas vous séparant, laissant courir le revers de ta main contre sa joue. De fines vrilles noirâtres apparaissent sur sa peau au contact de la tienne, maudite. Son dos se fait plus droit et tu attends, le regard braqué sur le sien désormais vide. Quelques secondes seulement, c’est tout ce qui tu lui accordes, par crainte qu’il ne devienne brebis égarée par ta faute. Lorsque tu retires enfin ta main, il tombe à terre, comme tous les autres devant toi, le visage encadré de larmes (salées, à ton plus grand soulagement). Une bonne vision donc.

(Une part de toi, infime, impossible à taire, le déteste pour le fourmillement qui parcoure désormais ta main, remontant lentement le long de ton bras. Lorsqu’il atteindra ton coeur, tu seras perdue aux yeux du monde.)
Sans prêter la moindre attention aux remerciements et louanges qu’il balbutie dans ta direction, tu presses le pas vers ton humble demeure, te sachant manquer cruellement de temps puisque tes stigmates se sont déjà réouverts, nourrissant la terre battue de sang frais, précipitant ta Chute. Tu as à peine franchi la porte que tu t’écroules, les mains crispées sur tes tempes, hoquetant de douleur. Nulle vision paradisiaque pour toi. Tu ne peux qu’en entrapercevoir sporadiquement à travers eux, les vessels saints, touchés par la Grâce.

Pour tous les autres, ceux qui ont reçu une mauvaise main, il n’y a que divine colère. (Tu n’as osé avouer à quiconque que même les anges, les guerriers de Dieu, sont monstrueux.)
Si le toucher des saints ne soulage pas tes maux, ne te délivre pas de ta croix, n’attisant au contraire en toi que visions apocalyptiques et échos damnés, il te faut effleurer du doigt les pécheurs, ce que la Terre a de pire en son sein pour que tu connaisses enfin le répit. Envers eux seuls, tu deviens Désir exaltant, poing de fer dans un gant de velours.
A cette simple pensée, tu frissonnes, les yeux à demi voilés, les lèvres entrouvertes, tes cuisses tremblent, te détournant un instant de l'apocalypse résidant dans tes paumes et à mi-voix, tu murmures, la voix un peu rauque.
« Barreirinhas. »
Oui, Barreinrinhas.
Depuis combien de temps n'es-tu pas allée chercher l'absolution dans cette ville en perdition?
Trop longtemps à en voir tes stigmates.
(Le Diable jubile.)


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(#) Ven 17 Jan 2014 - 3:19
AH. CETTE FILLE. J'me disais justement l'autre jour qu'elle était parfaite pour FV memento mori † rosàrio 3811824728 le début donne carrément envie et si t'as besoin de liens, qu'importe, j'm'en fous, j'suis là, hésite pas à toquer à ma porte What a Face j'suis amoureuse, voilà - et puis j'ai Cleb et João en DC si tu veux memento mori † rosàrio 3921166857 -
Voilà, bienvenue ici perv
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(#) Ven 17 Jan 2014 - 3:39
Les grands esprits se rencontrent, que veux-tu.  What a Face  Arrow 
Oh ouais, des liens, je veuuuux (et puis tu viens me tenter avec angelina en plus, vil serpent memento mori † rosàrio 1059889729 ). J'ai intérêt à assurer alors pour le reste - haha les trois carrément hein? faudra qu'on voit ça alors -
Merci bien.  What a Face
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(#) Ven 17 Jan 2014 - 3:48
avec les trois où tu veux, quand tu veux What a Face
sinon j'valide ton code du réglement memento mori † rosàrio 3921166857
edit; elle me fait penser à ça, ta petite memento mori † rosàrio 3811824728
http://katyalisovna.tumblr.com/post/69373140001
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(#) Ven 17 Jan 2014 - 4:15
je note, ça sera pas oublié (on verra si tu voudras toujours une fois que t'auras vu la bête  memento mori † rosàrio 3921166857 )
merci!  :han: 
omfg, tu sais quoi? j'ai trouvé ça plus tôt dans la soirée alors que j'cherchais des images pour rosàrio alors ... j'vais te dire, t'es pas si loin dans l'idée  memento mori † rosàrio 2219231047

edit: j'en reviens toujours pas que ça soit une animation quand même.
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(#) Ven 17 Jan 2014 - 8:08
j'adooooore ton avatar ! memento mori † rosàrio 1578669634
et le début est ... memento mori † rosàrio 1578669634 memento mori † rosàrio 382894249
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(#) Ven 17 Jan 2014 - 12:42
T'es bien beau toi dis donc  ange 
 memento mori † rosàrio 237952996 merci ( perv )
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(#) Ven 17 Jan 2014 - 12:45
mon dieu, ton avatar, ses cheveux, je meurs. la grande classe  memento mori † rosàrio 1578669634 
le début met l'eau à la bouche, on commence à lire puis on trouve que finalement y en a pas encore assez. vivement la suite, donc. et puis bienvenue chez toi.  memento mori † rosàrio 2530496952 
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(#) Ven 17 Jan 2014 - 12:51
non mais ses cheveux, ses cheveux quoi, j'en suis amoureux. (faut pas me parler d'eux sérieux hein parce que j'en perds mes mots à la longue  Arrow )
 memento mori † rosàrio 237952996 Merci! En espérant que t'aimeras la suite alors.  memento mori † rosàrio 207091314
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(#) Ven 17 Jan 2014 - 13:03
Oh, un copine pieuse, bienvenue ! memento mori † rosàrio 207091314
Ne t'étonne pas de me retrouver dans ta fiche de liens  memento mori † rosàrio 567651391 
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(#) Ven 17 Jan 2014 - 13:57
Bienvenue memento mori † rosàrio 207091314 
mon dieu ton avatar me donne envie de m'évanouir !  :affraid: 
Bon courage pour la suite  memento mori † rosàrio 3875464531 
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(#) Ven 17 Jan 2014 - 14:11
Merci à vous deux.

Carmin; oooh enfin une! :han: 
Avec plaisir  memento mori † rosàrio 207091314 

Antony; oh boy, ton Antony, il est terrible  memento mori † rosàrio 3908371480 
(évanouis-toi, évanouis-toi  memento mori † rosàrio 2219231047  )
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Atílio Lampião
Atílio Lampião
♆ MALÉDICTIONS LANCÉES : 464
♆ PSEUDO : AMIANTE.
♆ AVATAR : CILLIAN MURPHY.
♆ ALIGNEMENT MORAL : CHAOTIQUE BON
♆ PERDITION : FABRICATION DE SOUVENIRS.
♆ ENNUI TROMPÉ : FIGURE PATERNELLE DES ENFANTS VOLEURS. SAINT PATRON DES ORPHELINS. LES BONNES INTENTIONS SE SONT ÉRODÉES AVEC LA POUSSIÈRE. IL LEUR A TOUT APPRIS, LES DOIGTS MAGIQUES POUR DÉTROUSSER SANS SE FAIRE ATTRAPER, LA SOLIDARITÉ DANS LE BUTIN QU’ILS PARTAGENT ET MÊME LES VICES AU CREUX DES DRAPS.

(#) Dim 19 Jan 2014 - 10:15
BONDIEU, ce début  memento mori † rosàrio 1578669634 
pis la gueule et tout perv ahlala, dépêche toi que je lise la suite What a Face
Atílio Lampião
https://foutue-vermine.forumactif.org/t691-atilio-no-guts-no-glory-no-legend-no-story
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