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Pensez à privilégier les hippies, les voleurs et les pirates Et tu redeviendras poussière [Altair] 2250026331
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Et tu redeviendras poussière [Altair]

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Nela Coelho
Nela Coelho
♆ MALÉDICTIONS LANCÉES : 39
♆ PSEUDO : Livingston
♆ AVATAR : Marina Nery
♆ ALIGNEMENT MORAL : NEUTRE BON
♆ PERDITION : La petite cuisinière aux doigts de fée. Quoi que ça puisse être, alchimiste, elle sait redonner de la couleur à la grisaille de vos plats.
♆ ENNUI TROMPÉ : Cuisinière

(#) Ven 14 Avr 2017 - 14:44
Et tu redeviendras poussière. Nela & Altair
"But as sure as God made black and white, what's done in the dark will be brought to the light." ( Johnny Cash → God's gonna cut you down ) •••

Soleil de midi éclatant sur le village. Comme pour narguer un peu plus ses habitants en leur donnant la fausse illusion d'une journée agréable. Mais il ne s'agissait que d'un leurre et en réalité ses rayons perfides vous brûlaient cruellement la peau sitôt que vous vous exposiez à portée de leur morsure. Même les cieux ce vengeaient à São Poeira et vous vous demandiez bien souvent quel genre de pêché vous aviez commis pour mériter tel châtiment. Le pire de tous très probablement. Mais Nela n'avait pas eut un regard pour ces considérations superficielles. S'il y avait eut des témoins pour raconter sa présence au village ce jour là, ils auraient décrit une ombre furtive filant entre les maisons décrépies, son regard déterminé fixé droit sur sa cible. Mais cette assurance de façade n'avait pas tardé à se craqueler à mesure qu'elle lui apparaissait, fière et blanche sous le soleil. L'église avait semblé la dominer de sa masse écrasante et la jeune fille s'était sentie toute petite à côté, se recroquevillant à mesure qu'elle approchait. Comme si la maison de Dieu portait sur elle un jugement bien sévère. Impossible d'y échapper, vous auriez beau vous cacher dans un trou de souris, Dieu saurait.

Et devant les portes de bois vieilli par les assauts du temps, elle s'était complètement décomposée, le vernis de la certitude fondant en une expression grimaçante, lèvres pincées pour retenir les larmes qui débordaient déjà au coin de ses cils. Trop tard. Nela n'avait pas poussé les portes qu'elles roulaient déjà le long de ses joues. Son calme apparent totalement défait. Le Christ en croix tourna sur elle un regard vide alors qu'elle se faufilait entre les bancs, tentant de se faire toute petite. Elle se laissa tomber dans un coin sombre, loin de ce regard lourd de jugement, comme si elle avait pu échapper aux raisons de sa venue ici. Fermer les yeux quelques secondes et faire comme si de rien n'était. Oublier qu'elle ne valait pas mieux que tous ces autres pêcheurs et finirait probablement par aller brûler dans un Enfer plus terrible encore que ce village pourrissant aux murailles invisibles.

Elle n'aurait pas dû venir ici. Dieu ne pouvait rien pour elle et il lui en voulait probablement de ce qu'elle avait fait. Cette seule pensée fit fleurir une nausée bien tenace au creux de son estomac et la demoiselle retint un haut le cœur, ses pleurs silencieux redoublant d'intensité. On allait savoir, on allait l'accuser de tous les maux et peut-être même la bannir du village. L'abandonner au désert pour qu'elle disparaisse sous les dunes de sable, oubliée de tous. Elle ne méritait que ça, c'était de sa faute. Si elle n'avait pas cru à tous ces mensonges et fermé les yeux. Mais ils avaient eut faim, si faim. La sécheresse avait planté ses griffes au sein du village et ne survivaient que quelques bestioles malingres et des poissons déjà morts lorsqu'elle remontait ses filets au matin. De l'eau et de la poussière, voilà tout ce qu'elle avait eut sous la main. Avait-elle eut d'autre choix ? Ils avaient si faim, Nela l'avait lu dans leur yeux. Si elle avait su que ça devait finir de cette façon, elle les auraient probablement laissé périr. Mieux valait la famine que la damnation éternelle. Dieu ne pardonnerait jamais un tel pêché. La petite s'était presque attendue à se retrouver foudroyée sur place sitôt la porte passée. Peut-être qu'ils avaient raison ? Peut-être bien que le Ciel s'était détournée depuis longtemps de São Poeira ? Tant qu'à être damnée autant le faire avec application ? Mais Nela elle n'était pas comme ça et la culpabilité lui rongeait le ventre tel de l'acide.

Murmure dans l'église désertée. Le bruissement était ténu, presque perdu sous le vacarme de ses sanglots. Mais la jeune fille leva un regard apeuré, prise sur le fait. En même temps, qu'était-elle venue faire ici ? Aussitôt son forfait découvert, elle s'était enfuit sans même se retourner, persuadée que la nouvelle finirait par se savoir et qu'on viendrait lui réclamer des comptes. Mais personne n'était venu. Le moment était-il arrivé de payer sa faute et d'avouer ? Elle se recroquevilla encore un peu plus sur elle même, les épaules tremblantes, ses doigts se tordant désespérément, comme pour trouver une prise à laquelle se raccrocher. Sans succès.

« Je suis désolée, sanglota-t-elle tant bien que mal, je ne savais pas, je le jure. »

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Nela Coelho
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Altair Da Assunção
Altair Da Assunção
♆ MALÉDICTIONS LANCÉES : 11
♆ PSEUDO : yavana
♆ AVATAR : javier bardem
♆ ALIGNEMENT MORAL : LOYAL BON
♆ ENNUI TROMPÉ : Il est celui qui confie au salut ceux pour qui la lumière divine arrivera trop tard, qui arme de l'eau baptismale les nouvelles âmes jetées dans cet enfer, qui pardonne les péchés avoués d'un murmure dans le silence de son église.

(#) Mer 19 Avr 2017 - 3:05
Nela
&
Altair
Can you hear heaven cry the tears of an angel

Zénith brûlant, océan de poussière, pas un souffle de vent. Pourtant la poussière, soulevée par un caprice du Diable, lui asséchait la bouche et lui collait à la peau, infime voile visqueux de sueur et de terre en particule sur une peau tannée de soleil et de regrets. Il avait le muscle cardiaque qui pompait comme jamais, rappel douloureux d’un corps usé avant l’âge, d’années de vie perdues dans les filles et l’alcool. Vaincu par la chaleur. Il referma les paupières une seconde, tentative vaine d’apaiser des yeux aveugles d’avoir trop contemplé l’immaculé nouveau du mur qu’il terminait de repeindre. Une nouvelle matinée consacrée à effacer de ses mains les obscénités qui maculaient l’ultime bastion de Dieu, sacrilèges proférés dans la nuit par des âmes perdues comme il avait pu l’être. La miséricorde du Tout-puissant était infinie ; mais pourrait-Il leur pardonner une chute si profonde ? Parfois lui-même laissait le doute s’insinuer et ébranler ses convictions les plus profondes.

Il abandonna son mur blanc à la fournaise de la mi-journée, réfugiant la faiblesse de son humanité dans les ombres fraîches du presbytère, habitat frêle construit à un jet de pierre de l’église. Forteresse tous les jours purifiées, celle-ci s’élevait dans le village comme un phare de salvation dans un océan de bassesse. Certains se complaisaient à s’y vautrer ; il ne leur jetterait pas la pierre, qui était-il pour le faire ? D’autres, comme il l’avait fait, venaient parfois chercher dans l’immaculé donjon le début d’une lumière dans les ténèbres de leur fosse commune. Et lui, patient oracle de leur salvation, écoutait sans ciller les plus profonds de leurs égarements. Il désarmait leur méfiance de sa désarmante sincérité, pardonnant avec toute cette bonté que la colère divine l’avait forcé à trouver en lui. Etrange caractère que ce padre repenti qui tentait de sauver ses anciens disciples de perdition.

L’eau fraîche glissa sur la peau burinée, emportant avec elle la poussière et la sueur, ruisselant le long des traits et des muscles, lavant les cheveux et le corps des efforts de la matinée. Il se sécha, s’habilla, s’armant de ce col blanc qui tranchait sur le noir du costume. Pantalon et chemise. Il a tombé la soutane depuis longtemps, la laissant au souvenir de son prédécesseur. Sortant de l’étroitesse du presbytère, il se laissa happer par la fournaise une fois, traversant la place, s’insinuant dans l’église par la petite porte. Cette bâtisse, il l’avait entièrement retapée de ses mains, sauvant de la ruine cette construction sans âge, une pierre à la fois. Il la connaissait par cœur. Son silence, surtout, qu’il ne brisait normalement que de ses prières à cette heure.

Mais pas aujourd’hui. Il flottait dans le silence contrarié le plainte hachée d’une peine confiée au regard austère du Christ rédempteur. Apparaissant comme une ombre silencieuse, il parcourut l’allée centrale de la nef d’un pas tranquille, cherchant sans la voir la source des regrets qui résonnaient contre les plâtres de la nef. Il la trouva là, acculée dans un coin, comme un animal apeuré terré. Enfermée d’elle-même dans une voie sans issue, en proie à l’impasse de sa propre situation. L’éclair d’un mouvement soudain ; l’oiseau était blessé, mais son instinct infaillible, et il avait été repéré avant même d’avoir pu approcher. Pourtant la douleur qu’il lut dans ce regard lui broya le cœur. Il connaissait ce visage. Il l’avait déjà vue, parfois, mirage de joie et d’innocence dans cette fosse infernale qu’était leur village. Il s’était toujours étonné de lire dans son regard la beauté inhumaine d’un monde avant leurs châtiments et leurs faiblesses. Et la fracture qu’il lisait aujourd’hui dans ses iris menaçait de lui ouvrir l’âme en deux, car cette enfant était peut-être l’ultime once de pureté dans ce marasme. Et ce beau miroir de douceur menaçait à l’instant de se briser s’il venait à être effleuré de davantage d’horreur. Quel sacrilège avait pu bafouer à ce point la bonté qu’elle dégageait normalement ?

Il fit un pas, avec la prudence de celui qui a peur de voir tout disparaitre s’il venait à faire un faux mouvement. Dans un soupir qui ne témoignait de rien d’autre que de l’insoutenable bassesse du sol pour un corps épuisé, il s’assit par terre à son tour, tassant sa carcasse à la hauteur de sa jeune paroissienne toujours tassée dans son coin. « Il n’est rien qui ne puisse être pardonné en ce lieu. » La voix basse avait interrompu d’un murmure les sanglots qui secouaient le corps en face de lui. Un sourire doux, infini de bonté et de compassion, adoucit les traits tracés au burin du prêtre. « Mais avant toute chose, il faut que tu t’apaises. Je ne te dirai pas de ne pas pleurer, car toutes les larmes ne sont pas un mal. Personne ne te jugera. Ensuite, nous parlerons, d’accord ? » Il avait toujours aux lèvres ce sourire doux, et dans les yeux cette lueur qui convaincrait le plus sceptique qu’il n’était pas d’ignominie qui ne puisse être avouée et pardonnée. Mais il avait besoin de voir ces sanglots qui la secouaient s’assécher, car il craignait de la voir se briser d’un instant à l’autre dans un hoquet trop fort.
CODAGE PAR AMIANTE
Altair Da Assunção
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