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| ( #) Jeu 28 Aoû 2014 - 0:25 solédad moreira âme égarée Héritage Infortuné ♆ Moreira, quoi d'plus banal. Il aimerait l'oublier, qu'on l'appelle seulement par son prénom. Appellation aux Origines Contrôlées ♆ Solédad, maman détestait le principe de donner plusieurs prénoms aux enfants, un seul c'est bien suffisant. C'était mieux avant ♆ Tout juste dix-huit ans, enfin. Première Bouffée d'air ♆ Un enfant de l'été. Il est né le 6 août 1996 sur la petite île de Sao Luis (Brésil). Papa et Maman ♆ Brésiliens pure souche. Ils n'ont jamais quitté leur petite île. Papa descend d'une grande famille de pêcheurs. Dans mon lit ♆ Les libertin(e)s, les paumés, les filles de joie, les poètes, les belles personnes, les mauvais garçons. Degré de solitude ♆ La solitude, sa plus grande amie. Quoi qu'un peu de compagnie pour réchauffer sa piaule pourrie ne fait jamais d'mal. (Statut civil) Seul. Tromper l'ennui ♆ Le porte-à-porte. Il demande aux habitants s'ils ont des tâches à lui faire faire, contre un peu d'argent, de quoi casser la croûte. Il s'improvise mécanicien tout comme animateur pour vieux. Tombé dans le trou à rat ♆ Deux semaines, à peine. Il a garé son camtar un peu en retrait, histoire d'être tranquille. La nouvelle famille ♆ Errant. au-delà des dunes Joli prénom ♆ Jane. Pseudo pas beau ♆ pop.porn Nombre d'hivers endurés ♆ dix-neuf. Pierre précieuse préférée ♆ émeraude. Compagnie de voyage ♆ mon p'tit doigt. Mot doux ♆ jesaispas. Degré d'addiction ♆ irrégulière disons, j'sais pas trop. Sésame ouvres-toi ♆ OK PAR CLEB (c'est moche pour le deuxième code dis-donc, fallait pas l'rater hein ). Tête de cochon ♆ Abdulhamid Kircher. Remerciements ♆ tumblr et amiro_c Mot d'amour en plus ♆ (TU L'VOULAIS HEIN ?) Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. ▲ BAUDELAIRE le banal et l'étrange Le banal. Solédad c’est le bon vivant. Celui qui va se réjouir de chaque moment de sa journée, aussi merdique soit-elle. Le goût du dentifrice (devenu trop rare), la buée des vitres du camion le matin. C’est le gars qui va s’amuser à faire ces petits dessins ridicules qu’on a l’habitude de faire dessus. C’est l’éternel gamin, celui qui va faire des mamours au chien et lui parler comme un con, c’est celui qui sauterait dans les flaques à pieds-joints. Mais c’est aussi l’autonome, le mûr, celui qui agit seulement d’après ses expériences. Parce que oui, Solédad il en a de l’expérience, maintenant. Il lui en est arrivées des choses, des bonnes comme des mauvaises. C’est le gars au calme platonique quand il est seul, de bonne compagnie quand on vient en ami. C’est celui qui a l’optimisme, l’espoir, le rêve et le goût pour l’aventure. Solé c’est le débrouillard, le bricoleur, celui qui va s’amuser à rafistoler une vieille radio pour le fun, ou se fabriquer une canne-à-pêche en bois même si elle ne lui servira pas ici. L’étrange. Le sombre, le lunatique, le pêcheur. Solé il a des périodes comme ça, il est taciturne, il est plus là, comme déconnecté. Il agit par mécanisme, seulement. Il est irrité, il est irritable. Des fois, il a le coup de poing trop facile. Des fois il vogue dans ses allées de poussière, puis il décoche une patate dans la tronche du premier venu. Des fois il sait d’où ça vient. Des fois, ça lui vient du manque. Parce que oui, Solé il a beau être bourré de talents, ça restera son talon d’achile. Des fois Solé il est trop con, trop gosse. Des fois trop inconscient, trop casse-cou. Il joue avec les limites. Des fois Solédad, il aime la solitude.
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| ( #) Jeu 28 Aoû 2014 - 0:28 la solédad
l'étrange Humilié par une telle ironie. Papa partait tous les matins à trois-quatre heures, j’sais plus trop. « La poiscaille elle s’réveille à c’t’heure-ci » qu’il disait. Il aimait m’le répéter le daron, être pêcheur c’est sa fierté. Alors moi j’y échappais pas. Toutes les nuits il me tirait du lit, et j’peux vous dire que c’est pas un tendre, mon père. Moi j’détestais ça, la pêche, le poisson, la mer. La tâche, c’était moi. Moi j’suis un gars d’la terre, l’ambition belle et le rêve grand. Papa c’était un gars à la vie toute tracée. Des fois il m’foutait à la flotte, pour s’marrer. Sauf que la flotte, elle m’a toujours faite flipper. J’ai jamais su nager, j’ai jamais eu envie d’savoir. Mes bottes de pêche se remplissaient de cette eau noire et mystérieuse, m’entraînant vers les ténèbres. Il m’repêchait par la capuche du ciret, et j’passais le reste de la nuit à tirer la tronche au fond du rafiot. Puis c’est arrivé comme ça. Sao Poeira, maison d’une petite vieille qui m’a hébergée un soir de tempête. J’étais crade, pas réellement lavé depuis une petite dizaine de jours, alors j’ai pris un bain. Et mon coeur s’est emballé, j’ai cru que j’allais crever putain. J’pensais que c’était lié à la température de l’eau, mais il s’avérait qu’elle était froide, ça faisait plus de deux heures que j’étais là. Pourtant mon corps bouillonnait, lui, et une douleur s’est faite sentir entre mes oreilles et ma nuque. Et là j’me suis dit que la douleur était tellement insupportable, qu’il fallait que j’en finisse. Alors j’me suis foutu sous l’eau, et là le mal s’est apaisé. J’étais dans la baignoire, sous l’eau, inerte. On n’pouvait rêver d’une meilleure fin. Et en fait non, j’ai ouvert les yeux. J’avais pas claqué. J’me suis rendu compte, que l’eau venait de pénétrer mes poumons. Et il s’passait rien. J’expire, puis inspire, puis expire. La surface de l’eau tanguait au rythme de ma respiration. J'sais pas pourquoi, mais à c'moment précis, j'me remémore une citation de Johnny Depp dans Arizona Dream : "On croit que je compte les poissons. Non. Je scrute leur âme, je lis leurs rêves, et ils envahissent les miens. Les gens pensent que c’est con un poisson. C’est faux. Ils savent se taire. C’est les gens qui sont cons. Le poisson qui sait tout n’a pas besoin de penser..." Et j’me marre, humilié. Humilié par une telle ironie. (c) MORIARTY |
São Poeira Sao Poeira, ce trou perdu, suintant la misère et le malheur. Sao Poeira et sa crasse, la mine n’a beau plus servir, on dirait que tout ses habitants ont encore de son charbon sur le visage. J’suis fait comme un rat, j’ai compris que cette ville ne me laisserait plus partir. J’ai pas envie d’rester ici, les gens y sont malsains et étranges. Mais y a comme ce truc au fond d’moi qui me retient là, j’sais pas. J’ai essayé de partir, mais j’y suis jamais totalement arrivé. Mon camion est tombé en panne, et puis ici rien, pas de station essence, pas de garagiste. La mauvaise blague. Ca m’fait un peu penser au cliché des films d’horreur, au moment où le protagoniste est dans une belle merde, et qu’à ce moment précis du film, et à ce moment seulement, il a pas d’réseau. Bah là c’était un peu mon cas. Alors j’ai commencé à marcher, sac à baluchon sur l’dos et le chien à côté. Une fois le village dépassé, j’me suis senti pas très bien. J’avais dû me choper un truc. Puis le clebs arrêtait pas d’japper, alors j’suis rentré au camion, en attendant que ça passe. Puis j’ai pas réessayé. Mais la ville a beau être silencieuse d’aspect, elle est bruyante de chuchotements. Certains d’eux relatent du fait qu’une foi ici, on y reste toute sa maudite vie. Mais j’y compte pas, j’me barrerai dès qu’j’en aurais envie.
(c) MORIARTY |
Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. ▲ BAUDELAIRE je glisse et je pisse, sur le bord de ma route "l’exaltation. stimulation de l’esprit qu’on essaierait d’évacuer à condition de combler le vide qu’elle laisse par un plaisir intense. du moins, c’est comme ça que toi tu vois les choses. et tout est beau quand ce tout en question est éphémère. ces rencontres, atmosphères, paysages, mets, cultures. revoir ces gueules cassées devant les bars des villes, ces seins galbés sous des chemises de lin, ce soleil qui t’crève dans ces champs de coton. tous ces moments n’ont de valeur que lorsqu’ils ont été vécus pour la première et dernière fois. ils se meurent et se gravent dans ta mémoire. ilka chase disait : “le voyage c’est un triple plaisir : l’attente, l’éblouissement et le souvenir”. on s’y cherche, on s’y trouve et on s’y perd à la fois. toutes les plus belles et justes raisons du monde poussent à quitter une société qui nous muselle. alors toi, tu marches."
Il se redresse douloureusement, baille, se frotte les yeux. Ses yeux dépareillés glissent sur les draps -plus très blancs- de son matelas. Matelas d'merde d'ailleurs. Cette vie là, cette vie de solitude, d'errance, de concessions, Solédad l'avait choisie. La solitude de Solédad. Il soupire, puis se lève, regarde par la fenêtre du coffre du camion -coffre où est placé son matelas- et constate avec lassitude que le temps est à chier. Il émet un petit sifflement et A-balle-de-speed se redresse, oreilles vigoureusement tendues vers l'avant, et saute du lit. A-balle-de-speed c'est son jeune boxer. Nom lamentablement cliché du teufeur par excellence, mais ça le fait rire Solédad. Il enfile un t-shirt, sale lui aussi, et son seul et unique fut', troué. Il sort du camtar, le clebs avec lui, et ils disparaissent tous les deux dans le smog matinal, dans cette atmosphère sale et moite : celle de Sao Poeira.
Né dans une longue famille de pêcheurs, Solédad est le troisième chiot d'une portée de huit. Il a grandi là-bas, quelque part sur la petite île de Sao Luis. Enfance joyeuse mais bruyante, entouré de tous ses frères et soeurs. Maman ne pouvant assurer les tâches ménagères, les grands prenaient soin des petits. Il la revoit sa mère, petite et rondelette, ses traits tirés par la fatigue, mais cette beauté dans l'âme, cette beauté dans les yeux. Elle leur a fait les cours à la maison, l'école étant trop loin. Maman s'occupait des matières théoriques, Papa des cours pratiques quand il le pouvait. Un grand homme Papa. Son physique sec, l'impression d'être cassant comme une simple brindille, et pourtant dur comme du caillou. Solédad, il l'admirait son père. C'est un homme très pudique, son père. Du moins, envers ses garçons. Envers ses petites filles, il devenait bizarrement gâteux. Il observait souvent Solédad du coin de l'oeil, sa gitane à la bouche, se demandant bien ce qu'il allait pouvoir foutre de lui. Solé c'est pas le petit gars qui reprendrait le petit chalutier après sa mort, mais il en était fier quand-même de son fils. Un jour de marché, le paternel emmena Solédad et ses frères pour y vendre du poisson. Sa roulée à la bouche, Solédad déambulait, les mains dans les poches, abandonnant ses frères à la vente du poisson. L'ado rêveur. Il venait de tomber sur un p'tit bijou. Un vieux camtar en vente. Et il était là, l'déclic. Il se barrerait, se laissant porter par le destin. Destin funèbre, s'il avait su.
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| ( #) Jeu 28 Aoû 2014 - 0:51 oh bah, jamais deux sans trois rebienvenue ici jane | |
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| ( #) Jeu 28 Aoû 2014 - 0:55 rebienvenue la moche. le gif de ta présentation me perturbe, j'sais pas pourquoi. je l'aime bien bon courage pour ta fiche. \o | |
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| ( #) Jeu 28 Aoû 2014 - 8:01 | |
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| ( #) Jeu 28 Aoû 2014 - 20:59 bon bah rebienvenue. mais putain, j'le connaissais pas lui, mais omg j'suis tombé amoureux, tu pouvais pas choisir mieux j'crois. | |
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| ( #) Jeu 28 Aoû 2014 - 21:12 Alors si j'ai bien compris, c'est un reuh bienvenue! Oui je vais mettre du temps à tous vous reconnaître, m'en voulez pas. En tout cas il a l'air chouette ton p'ti gars. | |
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| ( #) Jeu 28 Aoû 2014 - 22:04 | |
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| ( #) Ven 29 Aoû 2014 - 21:26 Rebienvenue si je comprend bien Pareil qu'Alcide, je connaissais pas ce monsieur mais il est cher charmant | |
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| ( #) Ven 29 Aoû 2014 - 23:57 t'as tout compris. merci hihi | |
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| ( #) Sam 30 Aoû 2014 - 0:26 bienvenue à toi et bonne chance pour ta fiche ! :) | |
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| ( #) Sam 30 Aoû 2014 - 0:33 merci bien | |
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| ( #) Dim 31 Aoû 2014 - 5:10 bienvenue à São Poeira la vie est finie, mais tu survis. un catmar et un boxer et puis, un pêcheur je l'aime, ton petit. c'est court, mais on en apprend assez sur lui pour l'aider, en tous cas. j'ai hâte de voir c'que tu vas faire, avec lui faudra un petit lien, entre pêcheurs. Il y a ce sourire, là, si grand, si laid, sur ses lèvres gercées par les morsures et le sang versé. Il t'observe, là, le torse ouvert, le coeur entre ses mains, maintenant. Plus rien ne t'appartient ; tu es à lui tout entier, maintenant, qu'importe ce que tu choisis de faire. Ses ongles, si abîmés, s'enfoncent dans ton pauvre coeur et y glisse son venin. La malédiction est lancée ; te voilà captivé. les liens utiles ♆ VOS LIENS ♆ POUR LES DIVERSES DEMANDES ♆ REGISTRE DES EMPLOIS ♆ LA VILLE ♆ LES POUVOIRS ♆ LE BOTTIN ♆ LES INTRIGUES & ÉVÉNEMENTS ♆ LES ANNONCES | |
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| ( #) Dim 31 Aoû 2014 - 17:58 olalah avec plaisir merci (et oui c'est court, j'suis pas une adepte des romans hihi) | |
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