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(#) Dim 2 Fév 2014 - 13:42
nimrod "buck" buchanan

âme égarée
Héritage Infortuné ♆ Buchanan, un nom qui sent bon la pisse et le whisky bon marché, les engueulades dans la rue, et les élucubrations d'ivrognes. Des générations à se vautrer dans le stupre, la débauche, ou une pseudo justice. Des années à se vautrer dans la poudre, dans la honte, la gêne, à supporter les sobriquets sans tendresse crachés au visage non sans une certaine haine. Mais, c'est aussi le nom des hommes au tempérament brûlant, aux yeux dans le vague, aux paroles durs qui bordent les lèvres.  Appellation aux Origines Contrôlées ♆ Nimrod. Torquhil.  On l'appelle, appelait plutôt, c'est-à-dire dans une autre vie, parfois Buck, le nom est venu de nul part, un malentendu surement, mais celui-ci s'est accroché et lui est finalement resté. Mais celui sous lequel on le connait plus et ça depuis aussi longtemps que sa mémoire peut remonter, c'est Gunner, l'homme aux doigts couverts de poudre. A São Poeira, les gens l'appellent tout simplement Shériff, à cause de sa dégaine et ses manières de yankee. C'était mieux avant ♆ quarante-neuf balais, hivers, printemps, chopes, enfin ce que vous voulez. Quarante-neuf ans qu'il traine ses basques sur cette terre brulée. Première Bouffée d'air ♆ Pondu par une sainte, catholique fervente d'ascendance irlandaise un froid petit matin d'un premier janvier d'une année qui s'annoncerait maudite pour les crevards de cette famille pitoyable, mais pourtant soudée. Le lieu du crime ? Un petit bouge quelque part au fin fond du Mississippi. Son père était l'ivrogne patenté de la petite communauté, qui voyageait d'un boulot à un autre. Saisonnier, parfois ouvrier de chantier, camionneur... Les seuls boulots de sa mère consistait à ramasser les morceaux de monsieur son époux, de s'occuper de lui, de nettoyer la gerbe, de gérer le petit foyer, parfois de faire un peu de ménage ou la cuisine au restoroute du coin question d'amener un peu d'argent en plus. Jamais quand il était là, pas question qu'il ne se sente pas homme, c'était lui qui ramenait la pitance. Elle, la femme, l'épouse, chargée d'amener un peu de douceur dans un monde trop souvent brut qu'elle portait trop souvent sur ses frêles épaules. Papa et Maman ♆ Nimrod est sans aucun doute l'un des trucs les plus beaux que l’Amérique ait connu, un véritable melting pot sur pattes que dame liberté en chialerait presque. Irlandais, cajun, avec une pointe de sang amérindien et polonais selon un des déments d'la famille. Dans mon lit ♆ Les peaux douces, les hanches rondes, les femmes sans cesse les femmes et il en a côtoyé de ces créatures, il peut vous l'assurer si bien que les noms se mêlent et se mélangent. Degré de solitude ♆ Mercy. Emma. Lizzy. Abby. Suzy. Il y en a eu des noms, des cris, des bibelots de cassés, des coups échangés, des insultes et des crachats d'essuyés. Ces filles, le feu au creux des reins. Leur danses qui l'harcèlent. Puis, il a jamais su vraiment garder l'engin dans le pantalon alors les prénoms ont défilés pas étonnant. Alors, maintenant il fait presque pénitence, y en a bien une de temps en temps, une fille perdue, ou une fleur rare de ce patelin, mais un soir, une étreinte sans rien de plus au petit matin que les draps tachés et déchirés. Tirer un coup de temps en temps, histoire de pas trop se rouiller. Pourtant, pourtant, son existence ne manque pas de ces petites touches féminines. D'abord, y a l'autre, la gamine qu'on lui a fourré dans les pattes en lui demandant d'assumer la paternité d'une gamine dont il avait à peine toucher la mère. Puis y a sa régulière, l'agréable qu'il ne peut pas s'empêcher de reluquer, la sympathique assistante au décolleté généreux, mais elle pas question de la toucher, c'en est presque un gentleman. Autrefois, il a été marié mais l'histoire s'est fini assez mal après trois ans d'une union qui n'avait rien pour être parfaite. Tromper l'ennui ♆ Shérif d'une ville maudite, flicaillon, poulet, l'un des seuls d'ailleurs à errer dans ces ruines qu'est désormais cette cité malheureuse. La paie était minable, quand aux pourliches des premiers jours ceux-ci se constituaient de crachats essuyés dans les bars ou au coin des rues. Il tente de faire respecter un semblant loi, de servir à quelque chose, c'est sa rédemption en quelque sorte comme lui dirait l'autre. Gunner se balade le flingue battant sa cuisse à tenter de maintenir un semblant d'ordre. Un semblant. C'est lui qui tente de gérer les rares policiers qui restent à Sao, les choses se sont mises en place par elles même, il n'a pas vraiment choisi ces responsabilités, elles l'ont choisi. Quelle opportunité. Mais, ici pas de gallons ou de salaires ronflants, juste le mépris au fond des regards et l'obligation de prendre sur soi. Tombé dans le trou à rat ♆ Six ans ou presque presque qu'il a posé le pied sur ces terres. Six ans depuis qu'il a fourré un dollar dans la main crasseuse de Charon pour pouvoir passer les portes de l'enfer, de cet endroit de crevards. Pour se vautrer dans une merde, une merde comme une autre en fin de compte, donc il assume. La nouvelle famille ♆ Ni crapule, ni parasite et surement pas un salaud, Nim a jamais vraiment su où il était, ce qu'il était, sans aucun doute que le petit sobriquet de voyageur ne lui colle pas à tort à la peau, il exhibait donc, non sans une fierté cachée le statut d'errant. avant de rejoindre le rang des salauds suite à sa promotion.


au-delà des dunes
Joli prénom ♆ Vous le connaissez déjà, je m'appelle mie... Noémie. Pseudo pas beau ♆ on me connait généralement sous celui de mystery machine. mais désormais j'utilise aussi schrödinger. Nombre d'hivers endurés ♆ On ne demande pas son âge à une dame m'enfin !  Pierre précieuse préférée ♆ Ambre - et le jade  Compagnie de voyage ♆ J'ai vu de la lumière, et je suis entrée ! Sur bazzart, vous êtes partout boudiou. Mot doux ♆ Le forum est superbe, les gens accueillants, enfin vous savez ce que j'en pense ! Degré d'addiction ♆ 7/7  Sésame ouvres-toi ♆ OK PAR ADOLF Tête de cochon ♆ Brad Pitt Remerciements ♆ (crédits des images) bannière de moi-même, avatars de MORIARTY Mot d'amour en plus ♆ Vous êtes seksy, et je vous gnugnute - surtout Soren parce qu'il m'aime pas, et parce que maintenant que je suis plus viril que lui j'en profite.  les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3921166857
Wish I was back on the bayou rollin' with some Cajun Queen. Wishin' I were a freight train, oh, just a-chooglin' on down to New Orleans. I can remember the fourth of July, runnin' through the backwood bare. And I can still hear my old hound dog barkin', chasin' down a hoodoo there. ▲ CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL
weapon of choice
Ses yeux l’aperçoivent, la fille du fond à l'allure peu farouche, au châssis de rêve, à l'allure provocante, à la démarche de biche à en faire même baver les mômes, aux yeux cernés d'une fine couche de khôl. Ô non pas comme berthe, la vieille putain du quartier, non comme une de ces dames du grand monde sur les magazines chicots vendus par le vieux Billy. A sa manière de se déhancher, sa peau perlant de sueur, elle en est presque vulgaire. Au fond de la salle enfumé, un tourne-disque ancestrale envoie dans les airs une musique crépitante, un vieux blues. Assis au bar, le propriétaire déblatère, il l'écoute à peine les yeux rivés sur l'étrange danse de la belle. Quand Nimrod se retourne vers lui le vieux sourit et exhibe ses chicots. Grand coup sur l'épaule qui se veut amical, et il en tremblote, verse un peu de ce liquide transparent aux reflets d'ambre sur sa manche de cuir craquelée par le soleil. Il la reluque sans retenue, qu'importe si le paternel de cette dernière plante ses yeux d'ivrogne sur lui. Qu'importe. C'pas ça qui l'a arrêté, c'est pas la première fois. Nimrod, surnommé Buck, par son entourage à la vie devant soit. Il expérimente, défie, se dresse face au monde. Et elle... c'est pas une sainte, et tout le monde le sait. Mais, lui il est là. Sérieux comme le pape a siroter son verre de bourbon à deux sous à chantonner les mélodies crasseuses, ou bien à marmonner des insanités dans sa barbe.

Il baisse les yeux, le whisky bon marché est devenu eau teintée de crasse et le comptoir poussière, il est à São, pas dans un de ces bouges qui respirent bon le pays. Il y est loin d'ailleurs de la mère patrie. Et d'Elle, la fille dont le nom ne lui revient même plus, n'est plus là, ce sont ces putains qu'ont que la peau sur les os et qui se trémoussent devant les clients. Pour se vendre. On jauge la marchandise et on repart au bras d'une de ses poupées brisées aux regards rougis et aux mains tremblantes. Les effluves d'un passé presque heureux qu'il en pleurerait presque se dissipe. Éloigné le bar minable de Bâton Rouge. Éloigné la fille. Éloigné. Si loin, si loin. Les murs de cette putain de ville se sont refermés sur lui et aucun échappatoire n'est désormais possible. Cet endroit s'est enraciné en lui, il y vit. Il y survit. Comme tant d'autres chiens dans cette cité maudite. Ils sont si nombreux à s'y être perdu. Lui, eh bien il n'est qu'un nom de plus inscrit sur le registre de l'enfer, à attendre patiemment la fin.

Bienvenue en enfer. grinçe-t-il.  


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(#) Dim 2 Fév 2014 - 13:42
six barrel shotgun

l'étrange
Elle est là, au creux des rétines, la rage sale et crasseuse, la justice impitoyable. C'est sans doute ce putain de sens de la justice qui lui coule dans les veines, la conclusion d'une génération de toquards sûrement un peu trop honnêtes ayant passé les derniers siècles la tête dans la merde et dans le goudron. Peut-être que c'est l'insigne aussi. En fait il ne sait pas trop et il s'en moque, contrefout. Il est là ce don, ce jeu du diable, qui lui colle à la peau et au corps, dans toute sa complexité infâme. C'est le regard pénétrant et invasif qui farfouille jusqu'au fond de votre âme pour débusquer la poussière, la culpabilité, le mensonge, les atrocités commises et pour faire remonter toute cette merde à la surface à s’étrangler, hurler, en vomir tripailles et boyaux. L'atroce, le pire du pire. Aucune pureté en ces lieux, on a tous quelque chose à se reprocher, ou quelque chose de reprochable à travers le regard de l'autre, l'étranger, le témoin, le spectateur. Il tire de l'ombre et de l'obscurité, les squelettes dans le placard, les vieux dossiers. Il est juge et bourreau, d'un seul regard mettra meurtriers, violeurs à terre. C'est la terreur qui nait au fond des tripes, le remord même chez les plus vicieux. Alors, il évite les regards car au fond qui est pure ici ? Qui n'a rien à se reprocher ? Peut-être est-ce que pour cette raison qu'il évite tellement de croiser le reflet de ce regard azuré dans le miroir. Il est l'homme aux yeux revolver, celui qui plante ses yeux dans les votre à vous faire trembler.
(c) SCHRÖDINGER


São Poeira
Ce n'est ni la foi, ni le hasard, ni le destin qui l'a amené en enfer. Peut-être la malchance, en fait il n'en sait trop rien si ce n'est qu'il s'en contrefout. Il y est, il y reste, car il ne peut plus faire autrement et trop réfléchir sur une quelconque force ou puissance qui aurait mené ses pas en ces lieux maudits le dégoûte plus qu'autre chose. En fait, ce sont des emmerdements qui l'a amené là bas. Ancien flicaillon, détective improvisé par la force des choses, un client, vieux dégueulasse à moitié dément, s'est ramené et lui a proposé un contrat tout simple. Aller chercher des informations dans un coin paumé du Brésil. Frais totalement payés, voyage, avion, hôtel, repas, la totale. Il fit ses recherches, fureta à droite à gauche, se fit des contacts qui s’accordèrent tous à dire la même chose : Sao Poeira. Faisant fi des avertissements tous plus insensés les uns que les autres, il s'y rendit pour retrouver la trace d'une ex-femme de son client qui selon ses dires s'était réfugié quelque part au Brésil après avoir vider son porte monnaie. Là bas, il n'y trouvera rien si ce n'est qu'une gamine hystérique, mioche de la personne qu'il était venu chercher en ces lieux. Et c'est là, là qu'il se retrouvera incapable de quitter cet endroit. Il avait pris son temps, et il était désormais pris au piège. Cela fait à présent 6 ans maintenant qu'il habite Sao Poeira, une vieille bâtisse délabrée, et qu'il tâche de rétablir un semblant d'ordre dans une ville qui n'est désormais rien d'autre qu'un chaos instauré par le diable lui même.
(c) SCHRÖDINGER

Once a woman turns against you, forget it. They can love you, then something turns in them. They can watch you dying in a gutter, run over by a car, and they'll spit on you. ▲ BUKOWSKI
can the circle be unbroken

Bucky.

Le nom est soupiré avec douceur, au creux de l'oreille et résonne faiblement dans cette chambre de motel crasseuse, accompagné de caresses sauvages et passionnés par cette poupée aux yeux en amande. Il lui a promis la lune et les étoiles, le monde, n'importe quoi. Il est comme ça le vieux roublard, à peine passé le seuil, le nom de la dame s'effacera de sa mémoire. A promettre, puis à abandonner. Elle l'a écouté, le regard scintillant. Puis, il pense à cette autre femme, la dame à la robe ambré, pas trop demandante, celle à l'origine de l'étincelle au creux des yeux des ivrognes, à l'oubli, à l'apaisement... Il est jeune. Il a 27 ans.

Monsieur Buchanan ?

La voix aux accents suaves le tire de ses pensées, de ses souvenirs. Le cœur aux bord des lèvres, il prends la peine de redresser son visage pour observer l'inconnu. Pas si inconnu que ça quand il y réfléchit. Il l'a déjà vu ce type, un certain Borthwick, l'air hautain, lunettes rivés sur le bout du nez. Autour de lui d'autres misérables, les regards affables, ou observant distraitement le linoleum. Son voisin de gauche fixe une tache de graisse sur sa manche, et s'engage dans une lutte, tâchant de s'en débarrasser en la grattant du bout de l'ongle.  C'est elle, elle la diablesse à la robe ambré, comme ils l'appellent, qui l'a amené ici. C'est aussi les femmes qui l'ont perdu, qui l'ont entrainé dans de multiples pérégrinations, toujours à se perdre jamais à se retrouver. Des lueurs dans un monde trop crasseux, à se perdre dans leur étreinte chaudes. Et...  

Qu'est-ce que t'as foutu Bucky ?

Il l'entendait encore la fille, crier. Qu'avait-t-il fait ? Qu'avait-t-il fait ? Qu'avait-t-il fait ? La tête lui tournait, du sang maculait ses bottes, son blouson, ses jointures, son visage. Il l'avait ruiné l'autre et pourtant. Il était pas un mauvais bougre. Bucky oui. Pas un tempérament infect le bucky, sympa même bougon le bucky. Pourtant, il l'avait frappé, avait sentir sous ses jointures l'os se briser dans une musique presque vulgaire, et il ne s'était pas arrêté. Il avait eu chaud aux fesses le Bucky, mais il s'en était tiré pourtant. Tabassé l'idiot, à se ployer sous les coups d'un homme faisant une bonne tête de plus que lui. L'homme qui avait visité les draps de la douce Maya. Maya. Maya. Le nom sonnait désormais creux à ses oreilles, comme par trop de fois prononcés, par trop de fois crier, s'égosillant après la créature aux mains délicates et à la langue entaché de venin. La délicate lui avait roucoulé de douces paroles aux creux des oreilles, qu'elle l'aimait, comme on ne l'avait jamais aimé, et lui l'imbécile il l'avait cru, il avait cru aux accents chantants dans la douce voix de la succube décolorée. Celle-ci lui avait amené des ennuis. Il n'avait pourtant pas bronché, du moins pas les premières fois. Pas quand, elle lui avait taxé sa paye au nom de l'amour. Une fois, deux fois, trois fois. Et puis il l'avait vu, l'autre. L'autre homme, la langue fourrée au fond de la gorge de sa garce, il l'avait suivi, les avaient entendus se moqué, se payer consommations au frais de la princesse, avec les billets qu'elle avait savamment taxé à Buck, l'imbécile quelques heures plus tôt. Enviné, il avait frappé. Et la scène, atroce, avait semblé passer au ralenti devant ses yeux d'ivrogne, alors qu'il l'observait non sans une fascination malsaine le sang gicler.

Il en avait fallu trois. Trois flics pour le maitriser alors qu'il se débattait comme un beau diable, que la putain pleurait faussement aux côtés de l'homme étendu sur le sol auquel un souffle rauque passait encore les lèvres. On l'avait fichu à l’arrière d'un panier à salade, alors qu'a travers le grillade il s'égosillait, les insanités pleuvant à l'égard du couple malheureux, le duo d'escrocs. Envers celle qu'il avait aimé le temps d'un souffle et qui l'avait proprement baisé, s'amusant de sa crédulité avec l'autre, l'autre homme, une petite raclure à son image. Eh... qui se ressemble..., comme disait son père. Une déclaration qui avait toujours intrigué le jeune garçon qu'avait été Buck. Monsieur et Madame Buchanan avait autant de points communs qu'un vieux coq et une biche gracieuse. Mais, comment l'histoire avait-t-elle commencé ?

Monsieur Buchanan ?

Le ton se fit plus insistant, achevant de le ramener au présent. A cette salle vide, à ce petit cercle de chaise usé occupé par des individus à l’œil hagard. Rédemption. Seconde chance, les mots s'étaient bousculés dans sa bouche, vides de sens.  Et on l'avait fichu là. Envolé les problèmes d'alcool ou presque, mais désormais il se faisait discret. Au revoir, les moments saccadés, la gueule de bois, bonjour pisse minéral, et les petits matins doux au réveil difficile. Il avait réussit à raccrocher les wagons, et malgré son parcours cahoteux, les policiers lui avait ouvert grand les bras. De petit voyou, il était passé à citoyen exemplaire. On avait fermé les yeux sur l'accident aux effluves d'alcool, les chocs sur la chair, le passage à tabac du petit escroc. De toute façon, attachait-t-on véritablement de l'importance à cet loque ? C'était surement cela le drame, l'étrangeté de ce monde crasseux. Il avait glissé ses panards dans les bottes d'homme respectable de loi, comme tellement de ses ancêtres l'avait fait avant lui. Il avait raccroché le blouson, il avait abandonné la barbe rapeuse, il avait abandonné c'est tout. C'était la rédemption, la seconde chance et c'était peut-être pour le mieux finalement. On lui demanda de se présenter. Il aurait pu s'étendre, s'attarder sur les petits détails. Commencer depuis le début, le tout début. Le sourire de sa mère, les cris de son père. Les échecs, les réussites. Son enfance, ses premières fois : premiére fille, premiére cigarette, premier râteau, premiers emmerdements. Le sourire du conseiller qui vous colle sous le nez un avenir possible, si bien tailler pour vous, par d'autres bien sur.  Il se souvenait des paroles des adultes bien pensant, de ce qui le marquait déjà comme perdants, comme tant d'autres hommes Buchanan avant lui. Des demis-hommes, des ratés, des ivrognes. Oui, la bouteille, accueillante lui avait vulgairement fait de l’œil alors que le reste du monde semblait lui cracher à la gueule. Oh. Il y avait bien la famille, la mère aimante qui élevait, le père toujours absents, les frères et les sœurs, son sang qu'il quitta bien assez vite pour aller réaliser cette destinée modeste qu'on lui agitait devant les yeux. Soldat, puis l'école de police. Tout d'abord, à obéir sans trop savoir puis à transgresser, faire le mur et fréquenter les bars pour se battre. C'est dans un bar qu'il rencontra la Belle, lui la Bête, le descendant d'Irlandais et de Cajun au nez cassé, de traviole, aux yeux rougis. L'uniforme sembla lui plaire à la fille, si bien qu'il l'avait serré contre le mur derrière le bar, déjà bien alcoolisé. Il y en avait eut d'autres bien sur des filles, des plus délicates. Elle lui avait plu, et lorsqu'il n'était pas sur la base, c'était dans le petit motel du coin qu'il allait lui rendre visite. Mais l'infâme l'avait dupé, le convainquant à lui refiler son maigre solde, et lui l'imbécile avait accepter. Quand il avait découvert, qu'elle en baisait un autre avec lequel elle se moquait ouvertement de cet amant éconduit c'en avait surement été trop. Et le sa le cabot avait décider de se rebiffer et de finalement mordre. Mais, il ne dit rien de tout cela, les quelques derniers événements qui l'avaient marqué était inscrit dans son dossier, et le reste... le reste, eh bien cela ne les concernaient pas. A la place, il se présenta sommairement avant de se renfermer dans son mutisme. Bras croisés, il posa à nouveau son dos le dossier de la chaise de fortune, avant de fixer le plafond de nouveau.

***

Tu t'en es sorti. C'est bien. Son collègue le fixait comme le sauveur, un héros en personne. Sept ans qu'il avait quitté la boisson, Sept ans qu'il avait passé à tabac un type avant de s'en tirer sans trop de dégâts, avec pour seul obligation de suivre les réunions hebdomadaires des AA. Il était sevrer à présent. 34 ans. On l'avait toujours admiré pour ses tripes, son instinct de survie, sa détermination. Une fois de plus, il l'avait montré, il était capable de s'en tirer, de quitter la merde pour une autre. Sans trop savoir que faire il avait définitivement abandonner l'armée pour rejoindre la police, sans doute ce goût inconscient de la justice qui brûlait les veines des Buchanan depuis tellement de temps. On le disait bon flic. Pas trop incompétent, sans pourtant être héros national certainement pas alcoolo vu qu'il avait battu la bibine des années auparavant - provoquant l'admiration chez ses collègues, ou le léger haussement de sourcils quand il refusait une descente au bar. Son terrain : une petite ville paumée du fin fond du Mississippi. Parfois, il passait un coup de fil à la famille, apprenant la naissance d'un neveu, ou la disparition d'une grande tante. C'était sa mère à voix basse qui lui répondait, lui faisant promettre de passer dans le coin, un de ses jours. Il acquiesçait sans vraiment y croire à ces possibles retrouvailles. Buck encadrait les photos envoyés lors des fêtes, voyant apparaitre de nouveaux visages, ou en voir vieillir certains. Face au miroir, il voyait sur lui même les effets du temps qui commençaient à apparaitre; la fatigue, les rides, les cernes. Le premier cheveux blanc qui coïncida avec le jour où il apprit la nouvelle de la disparition de son père, le bougre dont la vie lui glissa entre les doigts quelques mois après sa mise à la retraite.  

Puis, il se mit en ménage. Plusieurs fois. Rencontra une femme, la quitta. Se maria, se sépara même après la fausse couche de sa femme. Les événements le marquèrent, il les observa sans broncher, ou avec un trait d'humour, cette existence qui lui filait entre les doigts, qui le poussait brutalement hors des sentiers battus ou qui au contraire le ramena sur le droit chemin. Tant de choses lui arriva, tant d'événements pourtant mineures à ses yeux. Le chien s'y voyait déjà, les cheveux grisonnants, vieillir seul, ou se marier de nouveau, tant de possibilités, tant de fin qui s'étirait devant des yeux désormais fatigués, comme étant trois fois trop vieux pour cet âge.

A l'âge de 40 ans, il quitta la police suite à une intervention qui faillit lui coûter la vie. Buck s'en tira avec une balle dans le corps, et la chance de pouvoir faire cracher les portiques d'aéroport jusqu’à la fin de ses jours. Suite à un coup de génie, l'ancien flic décida de monter une petite affaire de détective privé, un boulot sans trop de prises de têtes qui lui permettrait d'arrondir les fins de mois, d'être peinard en somme. Il vécut cents vies, des milliers de péripéties, mais aussi ces souffrances que l'on encaissent rudement.

C'est quelques années plus tard, qu'une affaire sombre l'amena à sa perte. Viré de son appartement faute de pouvoir payer le loyer, ses affaires éparpillées sur le trottoir, il avait squatter les draps d'une vieille connaissance, avant de s'être résolu à la solitude. Remonter la pente était une nécessité qui s'était présenter à lui, et le seul moyen : accepter le premier sale boulot venu.

Un être libre, c'est rare, mais tu le repères tout de suite, d'abord parce que tu te sens bien, très bien quand tu es avec lui.

La fin du prologue d'une vie. Longue ? Éternelle ? Routinière ? Sans doute. Il avait quitté sa terre natal pour l'inconnu, pour des terres qu'il ne connaissait qu'a travers les documentaires de National Geographic que son ex regardait, et que du coin de l’œil il observait avant de retourner à l'un des vieux bouquins aux pages jaunies qu'il avait pris l'habitude de feuilleter depuis l'adolescence. Héros perdants dont il était désormais sur les traces. Il passa par Brasilia, cherchant la trace d'une femme à la description vague et flou, ayant seulement en tête le désir, celui de retourner chez lui.

Il arriva à São Poeira un jour pluvieux de septembre. Après, un nombre certains de recherches à lui ruiner la santé, et le porte monnaie de celui qui l'avait recruter, il finit par la retrouver. La dame mystérieuse qui le hantait à travers lettres et photos, sa cible, son butin. Pour son plus grand malheur, cette chasse aboutit au fin fond de cette région perdue du Brésil, à courir après des chimères, et à échouer. La femme qu'il était chargé de retrouver expira alors qu'il venait à peine de la retrouver, et il ne pu recontacter le client en question. Il se retrouva là, piéger comme tant d'autres, une gamine hystérique - morpionne de la disparue - qui lui hurlait ses quatre vérités avant de s'effondrer dans ses bras. Oui. Perdu, comme tant d'autres.

Il finit flic, de nouveau, cela par la force des choses. Incapable de démontrer son utilité à autre chose, et prenant la relève d'un vieillard qui faisait figure de dernier symbole d'une quelconque autorité à Sao Poeira. Il lui confia un soir sa tâche, avant de, une semaine plus tard, décider d'avaler une cartouche de révolver.  

**

Le voici donc, l'homme au regard pénétrant, fusil à canon scié dans un holster de cuir lui battant la cuisse, lunettes de soleil sur le bord du nez et clope au bec. Celui que l'on surnomme affectueusement le yankee, l'étranger ou bien l'étrange. Le shériff d'un monde perdu, d'un monde en loques, celui avec le regard brûlant et scrutateur qui puise la faute aux tréfonds de votre âme. L'ancien soldat, l'ancien mari, le fils, celui qui aurait pu être père, l'amant, l'agresseur, le voisin, l'étranger, le bras brisé de la justice.



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(#) Dim 2 Fév 2014 - 13:45
Rebienvenue ! perv
bonne chance pour la suite les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3921166857

je vais essayer de te détester mais ... pas facile vu ton avatar les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 1578669634

PS : hate you What a Face
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Bélial Chateminoy
SATAN M'HABITE
Bélial Chateminoy
♆ MALÉDICTIONS LANCÉES : 326
♆ PSEUDO : AMIANTE.
♆ AVATAR : DIEU DEPP.
♆ ALIGNEMENT MORAL : CHAOTIQUE MAUVAIS
♆ PERDITION : LES ANNÉES S'AJOUTENT ET DISPARAISSENT. LE TEMPS NE FAIT PLUS EFFET SUR SES TRAITS. TANTÔT ENFANT AUX MAINS BALADEUSES, ADULTE AUX SOURIRES CRASSES ET VIEILLARD AUX MOTS AIGRIS.
♆ ÉGARÉ : DANS L'ANTRE DE SATAN.
♆ ENNUI TROMPÉ : GOUROU SATANISTE. CHIEUR, FARCEUR, EN MISSION POUR LUCIFER POUR FAIRE DE VOTRE VIE, UN ENFER.

(#) Dim 2 Fév 2014 - 13:52
MA CHOSE perv
(rebienvenue aussi. )
Bélial Chateminoy
https://foutue-vermine.forumactif.org/t686-belial-on-est-le-diable-on-ne-le-devient-point
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(#) Dim 2 Fév 2014 - 14:00
oooh, t'as la classe avec Brad. perv rebienvenue ! les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 207091314
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(#) Dim 2 Fév 2014 - 14:06
Scar ; Ehehehehehehehe.  les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3921166857 Maintenant, tu pourras plus dire que je suis moche, mais t'en fais pas tu pourrais continuer à pleinement détester Bronnie.

PS : Me too.  ange 

Bébé ; MON MAÎTRE.  Hope (en tout cas, je veut que l'on ai un lien du tonnerre toi et moi.  perv )

Cannelle ; Oooh merciiiiii beaucoup.  les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3908371480 les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3875464531 les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 2530496952 
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(#) Dim 2 Fév 2014 - 16:29
brad, brad, brad, brad...  les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3921166857 

t'as toujours été une bonnasse de toute façon.  les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3811824728 
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(#) Dim 2 Fév 2014 - 16:44
prépare ton lit, j'arrive. perv
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(#) Dim 2 Fév 2014 - 18:28
les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck Brad+Angelina+shot+by+Steven+Klein20
LE LIEN AVEC SALE EST OBLIGATOIRE, OKAY? les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3541780052 OKAY. OKAY.
il est... les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 1578669634 t'as raison de moi, il est beau, parfait, bref, continue comme ça, quoi - tout le monde sait que j'aborde l'idée du flic depuis des semaines, en plus, pour en voir un dans les parages les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3921166857 -
REBIENVENUE AVEC CET HOMME.
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(#) Sam 15 Fév 2014 - 22:32
Alcide ; Meeeeerci. les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3921166857   :smoke: 

Ange ; C'est quand tu veut, mon joli.  les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3921166857 


Cleb ; Cette photo.  :han: En tout cas, pour le lien pas besoin de te dire que je suis d'accord, vu que l'on a déjà vu ça.  les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3921166857 Et j’espère que j'occuperais dignement le poste de flic de Sao, que ça correspondras à tes attentes.  les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3444172994 
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(#) Dim 16 Fév 2014 - 15:33
bienvenue à São Poeira
la vie est finie, mais tu survis.


t'es enfin venu à bout du fameux nim. :hihi:j'trouve que pitt colle parfaitement au personnage. franchement, chapeau. j'aime beaucoup l'histoire et ce qu'il a pu traverser. par contre fais attention on écrit 'je veux' et pas 'je peut'.  les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 567651391 aussi, étant à la tête des policiers, je pense que le groupe des salauds lui convient mieux étant donné que les errants ont pas vraiment d'autorités sur qui que ce soit et qu'ils sont plus ou moins malmenés. (tu es abonnée aux jaunes, que veux-tu.)
mis à part ça, tout est bon, je te souhaite bon jeu avec la bête et puis réserve-moi un lien (ou deux, ou trois).  les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 207091314 

Il y a ce sourire, là, si grand, si laid, sur ses lèvres gercées par les morsures et le sang versé. Il t'observe, là, le torse ouvert, le coeur entre ses mains, maintenant. Plus rien ne t'appartient  ; tu es à lui tout entier, maintenant, qu'importe ce que tu choisis de faire. Ses ongles, si abîmés, s'enfoncent dans ton pauvre coeur et y glisse son venin. La malédiction est lancée ; te voilà captivé.

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(#) Dim 16 Fév 2014 - 16:19
J'ai modifié ma fiche pour le groupe, et merci beaucoup pour la validation.  :han: les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes. + buck 3908371480 
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