POSTES VACANTS & SCÉNARIOS Diablotins malins, ils sont là, à vous lacérer les mains; sourire macabre sur les lèvres, ils vous entraînent sans gêne dans les bas fonds, là où dansent les âmes en peine. Ils sourient, les yeux injectés de sang, vous montrent les carcasses les unes après les autres, pour que vous fassiez votre choix, vous, pauvres infâmes sans âme. C'est comme un catalogue, presque du shopping, même, et vous êtes là, le centre des profondeurs qui vous colle à la peau, alors que vous observez les âmes, les corps souillés, un à la suite de l'autre.
PRÉSENTATIONS Il est trop tard, mon petit ; ne m'observe pas comme ça, la porte est déjà fermée, derrière toi. La tanière du diable t'accueille les bras ouverts, les bras en sang, et te voilà, juste là, si petit et si innocent, avec tes yeux grands ouverts. N'ais pas peur, mon petit; ce n'est qu'une âme, là, que tu t'apprêtes à donner, à baigner pour l'éternité dans quelque chose qui n'est pas censé. Viens, elle sera belle, ton âme, baignée dans la saleté. Ne recule pas ; il y en a tant, déjà, des comme toi. Fais d'ici ton chez toi.
GESTION DU PERSONNAGE Ici on les compte, les lignes de sang, là, qui maquillent doucement la peau. On rit, on crie et on meurt, là, contre la peau des autres, les corps entremêlés sans jamais parvenir à se détacher. C'est ici que l'on écrit, à même son sang, ses agonies, et puis que l'on cherche, au travers d'une autre âme abîmée, un peu de bonté, un peu de lumière, oui, pour espérer, pour prier.